Entraîneur des FE14 d’Yverdon Sport, Modou Boye est l’un des protagonistes du camp d’entraînement juniors qui a eu lieu cette semaine sur les sites d’Yverdon et Etoy. Il est revenu avec nous sur ce camp, marqué par des journées chargées en intensité. Et en plaisir !

Modou Boye et Yverdon Sport, c’est l’histoire d’un ancien milieu de terrain, (qui a joué essentiellement en France, allant jusqu’en CFA) et d’un club du canton de Vaud qui auraient très bien pu ne jamais se côtoyer. C’est pourtant lors d’une rencontre amicale entre le FC Vallorbe-Ballaigues – son premier club en Suisse – et le FC Champvent de Philippe Demarque que les premières lignes du récit ont été écrites. «L’entraîneur assistant de ma formation m’avait demandé avant le coup d’envoi si je recherchais un défi dans le coaching des juniors. Il m’avait alors présenté l’entraîneur adverse, Philippe Demarque, avec qui le feeling avait rapidement passé. Il m’a dit : envoie-moi un mail, et tu essaieras de venir un mercredi soir et on verra comment tu débrouilles avec les jeunes, raconte Modou Boye. Je suis ensuite revenu tous les mercredis, jusqu’à reprendre l’équipe.»

YS: Modou Boye, tout d’abord quel bilan tirez-vous de ce camp d’entraînements pour les équipes M12 à M15?

MB: Tout d’abord, c’est génial de passer une semaine comme ça, surtout en cette période. C’est un véritable bol d’air frais. La semaine a été chargée, il a fallu préparer des séances, organiser les repas. Mais tout était réuni pour vivre une semaine idéale. A Etoy, comme à Yverdon, les infrastructures étaient excellentes. Nous avons notamment pu profiter d’un terrain synthétique, d’une salle de conférence avec un grand téléviseur, pour l’analyse vidéo, de tables de ping-pong, ainsi que de terrains pour jouer au tennis-ballon.

Des tests physiques étaient également au programme.

YS: Comment est venu l’idée de ce camp d’entraînement?

MB: Avec Philippe Demarque, Arnaud Vialatte et Michaël Licciardi, nous voulions trouver une alternative dans le cas où il nous était impossible de voyager à l’étranger pour un camp. A l’aide du président d’Yverdon Sport et de ses contacts, nous avons pu trouver un terrain, celui d’Etoy. Aussi, la Ville d’Yverdon-les-Bains nous a mis à disposition ses infrastructures. Enfin, le nouveau chef du restaurant Le Stade a cuisiné pour nous des repas équilibrés tout au long de la semaine. Ce camp, c’est la réalisation d’un travail de plusieurs personnes.

YS: Et sur quoi l’accent a été mis durant cette semaine?

MB: Nous avons continué de travailler sur notre planification mensuelle. Pour les FE14 et les M15, il s’agissait du jeu dans le dos de la défense. Pour les plus jeunes, l’accent était mis sur la recherche des intervalles. Aussi, cette semaine servait à améliorer la cohésion de groupe. Il y a eu beaucoup d’échanges entre les jeunes, notamment pendant les repas. On sentait qu’ils étaient contents, ils avaient le sourire aux lèvres.

YS: Les jeunes ont aussi eu l’occasion de recevoir des conseils des joueurs de la première équipe. Comment ont-ils perçu cela?

MB: Les joueurs de la «une» sont venus avec beaucoup d’humilité. Ils essayaient simplement de leur donner les meilleurs conseils. Ce fut vraiment une plus-value pour nous. Nos juniors étaient galvanisés quand ils les ont vu arriver. On entendait des Oh, il y a monsieur Ninte, c’est trop bien. J’ai intérêt à être concentré. Ils s’identifient à ces joueurs de la première équipe. D’ailleurs, le dernier jour, Ninte et Lusuena ont relevé un défi avec le gardien des FE14: sur dix coup-francs, ils devaient en marquer sept. Si le gardien en stoppait trois, alors le joueur gagnait un maillot dédicacé. Et il s’avère que le gardien est intervenu à trois reprises sur les frappes de Ninte.

William Le Pogam était de la partie pour prodiguer des conseils.

YS: Quelle a été la charge de travail durant ces quatre jours d’entraînement ?

MB: Très grande! Avec les GPS, nous avons observé que la moyenne de km courus par joueur sur les quatre jours était de 38 ! Parfois, on adaptait un peu le programme l’après-midi, afin qu’ils récupèrent. On leur proposait d’autres activités, comme le badminton, afin qu’ils s’épanouissent différemment aussi.

YS: Plus globalement, avez-vous des nouvelles par rapport à une éventuelle reprise chez les juniors?

MB: Nous attendons le feu vert définitif de l’ACVF, qui doit nous donner sous peu un calendrier. Mais les matchs amicaux sont à nouveau autorisés, à huis-clos. Le championnat ne devrait, lui, pas tarder à reprendre. Etant donné que nous ne nous sommes jamais vraiment arrêtés, il est possible que nous reprenions plus vite que les adultes, et ce sans risque de blessures.

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© Photo : Flashpress/ Allenspach

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