Yverdon Sport se rapproche toujours un peu plus de l’objectif qui était le sien en début de saison : l’ascension en Challenge League. Il reste tout de même six rencontres, six finales, aux hommes de Jean-Michel Aeby pour accomplir leur mission. Nous avons rencontré l’entraîneur d’YS avant la rencontre face à Brühl SG (3e du classement), ce samedi à 16h au Paul-Grüninger-Stadion. 

YS : Jean-Michel Aeby, tout d’abord comment avez-vous digéré le nul (1-1) du week-end passé face à Rapperswil-Jona, avec cette égalisation adverse dans les tous derniers instants ?

JMA : C’est sûr que l’on est déçus d’être passés si proche de la victoire. On est tous conscients, les joueurs les premiers, que cette égalisation était évitable. Mais le contenu du match était très rassurant. Il ne faut pas oublier que l’on a affronté une équipe qui jouait son va-tout. Sur l’ensemble de la partie, et compte tenu des autres résultats, on peut considérer ce score comme une bonne opération. 

YS : La fin du championnat approche à grand-pas. Elle viendra valider ou non un objectif fixé douze mois plus tôt. Est-ce que cela engendre une pression supplémentaire ?

JMA : Vous savez, la pression existe depuis la première minute où le groupe a commencé à travailler ensemble. L’objectif est inchangé depuis la saison passée. La pression, elle existe en tout temps. On vit avec. L’objectif est de parvenir à transformer cette pression en une émulation positive. L’équipe doit être consciente de ses forces, consciente qu’elle est suffisamment bien armée pour atteindre l’objectif. A nous de rester calmes. On se rapproche du but qui est le nôtre, oui, mais en football tout va très vite. Nous devons rester dans notre bulle et toujours chercher à sortir le meilleur de nous-mêmes.  

YS : Et l’entraîneur, il est dans quel état d’esprit ?

JMA : Il reste encore cette dernière ligne droite, qui peut nous amener à toucher la lumière. La ligne se raccourcit de match en match, mais il est important de rester concentrer sur nous-mêmes. Nous ne devons pas penser à ce que font nos adversaires directs. Nous voulons atteindre notre objectif par nos propres moyens. 

Jean-Michel Aeby est satisfait du travail fourni par ses joueurs, mais il sait aussi que l’objectif n’est pas encore atteint.

Brühl, c’est une équipe compacte et dangereuse sur balles arrêtées. Après la défaite contre Bavois, ils auront à coeur de réagir. Leur objectif, c’est une place en Coupe de Suisse.

Jean-Michel Aeby

YS : Les dernières rencontres, face à des adversaires très rugueux, ont laissé pas mal de traces. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les blessures dont souffre actuellement l’effectif ?

JMA : L’infirmerie se vide gentiment. Si Axel Danner, comme annoncé, sera absent jusqu’au terme de l’exercice, Mustafa Sejmenovic pourrait être de retour pour les dernières batailles. Il en est à sa troisième semaine de convalescence sur une durée totale de quatre à six semaines. Adriano De Pierro, touché à domicile contre Rapperswil, s’entraîne à 100% depuis le début de la semaine. Il ne réside plus qu’une incertitude autour de Franck Nioby. Mais sa progression est encourageante, et il pourrait être à disposition pour la rencontre face à Brühl. 

YS : Face à Brühl, justement, à quel type de rencontre peut-on s’attendre ?

JMA : Dans mes souvenirs, et dans la lignée des formations que nous avons affrontés ces dernières semaines, il s’agit d’une équipe agressive. Elle avait d’ailleurs fini à dix au match aller au Stade municipal. C’est une équipe qui prend beaucoup de cartons, mais qui peut aussi s’appuyer sur un groupe de qualité. Défensivement, les St-Gallois sont au point, ils ne concèdent que peu de buts. C’est une équipe compact et très efficace sur les balles arrêtées. Après la défaite contre Bavois, ils auront à cœur de réagir. Même si la licence n’a pas été demandée, Brühl va tout faire pour maintenir sa place sur le podium, qualificative pour la Coupe de Suisse. 

YS : Et quelle sera la clé de cette partie ?

JMA : Arriver avec la même concentration et la même détermination que d’habitude ! Il ne faudra pas non plus tomber dans la provocation si celle-ci venait à intervenir, et rester calme. Sans quoi, on perdra de l’influx. Nous devrons nous appuyer sur ce qui fait notre force : notre expérience, notre maîtrise technique et notre vitesse. 

YS : Il s’agit aussi du troisième long déplacement de rang. Est-ce que cela pèse sur les organismes ?

JMA : Il faut dire que nous pouvons quand même nous appuyer sur de bonnes conditions de déplacement. Partir le matin, être reposé et pouvoir nous focaliser toute la journée sur la rencontre, c’est aussi un avantage. Sur le plan de l’engagement, en tout cas, nous n’avons pas vu de signes de fatigue les derniers matchs. Et puis, c’est le hasard du calendrier. 

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