De retour aux affaires !

De retour aux affaires !

La nouvelle était dans l’air depuis quelques jours, elle est aujourd’hui officielle: la première équipe d’Yverdon Sport effectuera son retour au jeu dès cette semaine !

Suite à l’annonce de l’ASF déclarant que les équipes semi-professionnelles pouvaient retrouver la compétition, seule manquait la confirmation du statut de semi-professionnel de la Promotion League. Par l’intermédiaire de l’ASF, les catégories de jeu de Première League ont effectivement été reconnues comme semi-professionnelles par Swiss Olympic.

Lundi, les joueurs de Jean-Michel Aeby effectueront donc leur retour à l’entraînement avec la traditionnelle pesée. La préparation se poursuivra ensuite, dans l’optique de reprendre le championnat après – potentiellement – quatre semaines de préparation.

«Après plus de quatre mois d’arrêt, il sera important de voir à quel niveau se situent les joueurs pour adapter au mieux la préparation, détaille Jean-Michel Aeby. Le travail va dépendre aussi de la durée de la préparation, mais dans un premier temps nous allons la planifier sur quatre semaines.»

Pour cette reprise, l’entraîneur d’Yverdon Sport comptera sur le même effectif qui était allé chercher la première place durant la première partie de championnat. «Nous repartons avec les mêmes, il n’y a pas de raison de changer un groupe qui fonctionne. Dès la reprise, il sera important pour nous, le staff, d’être à l’écoute des joueurs par rapport à leur état de fatigue. C’est une situation inédite pour eux.»

A noter encore que tous les entraînements ainsi que les matchs se joueront à huis-clos, et que des plans de protection resteront en vigueur pour les joueurs et membres du staff.

Allez YS !

Modou Boye: «Ce camp leur a fait un bien fou!»

Modou Boye: «Ce camp leur a fait un bien fou!»

Entraîneur des FE14 d’Yverdon Sport, Modou Boye est l’un des protagonistes du camp d’entraînement juniors qui a eu lieu cette semaine sur les sites d’Yverdon et Etoy. Il est revenu avec nous sur ce camp, marqué par des journées chargées en intensité. Et en plaisir !

Modou Boye et Yverdon Sport, c’est l’histoire d’un ancien milieu de terrain, (qui a joué essentiellement en France, allant jusqu’en CFA) et d’un club du canton de Vaud qui auraient très bien pu ne jamais se côtoyer. C’est pourtant lors d’une rencontre amicale entre le FC Vallorbe-Ballaigues – son premier club en Suisse – et le FC Champvent de Philippe Demarque que les premières lignes du récit ont été écrites. «L’entraîneur assistant de ma formation m’avait demandé avant le coup d’envoi si je recherchais un défi dans le coaching des juniors. Il m’avait alors présenté l’entraîneur adverse, Philippe Demarque, avec qui le feeling avait rapidement passé. Il m’a dit : envoie-moi un mail, et tu essaieras de venir un mercredi soir et on verra comment tu débrouilles avec les jeunes, raconte Modou Boye. Je suis ensuite revenu tous les mercredis, jusqu’à reprendre l’équipe.»

YS: Modou Boye, tout d’abord quel bilan tirez-vous de ce camp d’entraînements pour les équipes M12 à M15?

MB: Tout d’abord, c’est génial de passer une semaine comme ça, surtout en cette période. C’est un véritable bol d’air frais. La semaine a été chargée, il a fallu préparer des séances, organiser les repas. Mais tout était réuni pour vivre une semaine idéale. A Etoy, comme à Yverdon, les infrastructures étaient excellentes. Nous avons notamment pu profiter d’un terrain synthétique, d’une salle de conférence avec un grand téléviseur, pour l’analyse vidéo, de tables de ping-pong, ainsi que de terrains pour jouer au tennis-ballon.

Des tests physiques étaient également au programme.

YS: Comment est venu l’idée de ce camp d’entraînement?

MB: Avec Philippe Demarque, Arnaud Vialatte et Michaël Licciardi, nous voulions trouver une alternative dans le cas où il nous était impossible de voyager à l’étranger pour un camp. A l’aide du président d’Yverdon Sport et de ses contacts, nous avons pu trouver un terrain, celui d’Etoy. Aussi, la Ville d’Yverdon-les-Bains nous a mis à disposition ses infrastructures. Enfin, le nouveau chef du restaurant Le Stade a cuisiné pour nous des repas équilibrés tout au long de la semaine. Ce camp, c’est la réalisation d’un travail de plusieurs personnes.

YS: Et sur quoi l’accent a été mis durant cette semaine?

MB: Nous avons continué de travailler sur notre planification mensuelle. Pour les FE14 et les M15, il s’agissait du jeu dans le dos de la défense. Pour les plus jeunes, l’accent était mis sur la recherche des intervalles. Aussi, cette semaine servait à améliorer la cohésion de groupe. Il y a eu beaucoup d’échanges entre les jeunes, notamment pendant les repas. On sentait qu’ils étaient contents, ils avaient le sourire aux lèvres.

YS: Les jeunes ont aussi eu l’occasion de recevoir des conseils des joueurs de la première équipe. Comment ont-ils perçu cela?

MB: Les joueurs de la «une» sont venus avec beaucoup d’humilité. Ils essayaient simplement de leur donner les meilleurs conseils. Ce fut vraiment une plus-value pour nous. Nos juniors étaient galvanisés quand ils les ont vu arriver. On entendait des Oh, il y a monsieur Ninte, c’est trop bien. J’ai intérêt à être concentré. Ils s’identifient à ces joueurs de la première équipe. D’ailleurs, le dernier jour, Ninte et Lusuena ont relevé un défi avec le gardien des FE14: sur dix coup-francs, ils devaient en marquer sept. Si le gardien en stoppait trois, alors le joueur gagnait un maillot dédicacé. Et il s’avère que le gardien est intervenu à trois reprises sur les frappes de Ninte.

William Le Pogam était de la partie pour prodiguer des conseils.

YS: Quelle a été la charge de travail durant ces quatre jours d’entraînement ?

MB: Très grande! Avec les GPS, nous avons observé que la moyenne de km courus par joueur sur les quatre jours était de 38 ! Parfois, on adaptait un peu le programme l’après-midi, afin qu’ils récupèrent. On leur proposait d’autres activités, comme le badminton, afin qu’ils s’épanouissent différemment aussi.

YS: Plus globalement, avez-vous des nouvelles par rapport à une éventuelle reprise chez les juniors?

MB: Nous attendons le feu vert définitif de l’ACVF, qui doit nous donner sous peu un calendrier. Mais les matchs amicaux sont à nouveau autorisés, à huis-clos. Le championnat ne devrait, lui, pas tarder à reprendre. Etant donné que nous ne nous sommes jamais vraiment arrêtés, il est possible que nous reprenions plus vite que les adultes, et ce sans risque de blessures.

Retrouvez la galerie photo du camp d’entraînement :

© Photo : Flashpress/ Allenspach

#AllezYS

YS et ses juniors ne font plus qu’un !

YS et ses juniors ne font plus qu’un !

Yverdon Sport continue de se développer dans une seule et même direction. Le club vient d’ailleurs de procéder à une restructuration de son mouvement juniors. L’Association Yverdon Sport ainsi que les « Ptits Footeux » ne formeront plus qu’une seule entité, tous réunis sous l’égide d’Yverdon Sport SA.

C’est un pas en avant que vient d’effectuer Yverdon Sport. Un de plus dans sa volonté de créer une véritable identité locale tout en professionnalisant sa structure. Rencontré dans le courant du mois de novembre, le responsable juniors Philippe Demarque avait mis en exergue l’importance du mouvement juniors dans un club qui cherche à s’installer dans l’élite. De 350 juniors, il souhaite passer à plus de 600 à moyen terme, de manière à emmener un maximum d’entre eux à la première équipe du club. Aujourd’hui, le regroupement de l’Association Yverdon Sport et des « Ptits Footeux » sous le nom d’Yverdon Sport SA s’inscrit dans cette philosophie : celle d’avoir une même identité, un même fil conducteur dans toutes les équipes du club. 

YS: Philippe Demarque, qu’est-ce que cela change concrètement ?

Philippe Demarque: Ce rassemblement concerne donc les plus jeunes, la base de la pyramide. Notre objectif est de se donner les moyens de rendre compétitives nos équipes, notamment à partir des moins de 12 ans, en élargissant un maximum notre bassin de joueurs. Pour chaque tranche d’âge, il y aura un référant, lequel sera en charge, d’un point de vue structurel, de toutes les équipes qui regroupent une génération.

YS: A quel point il est important d’augmenter ce bassin de jeunes joueurs, justement ?

Philippe Demarque: Plus nous disposons de joueurs, plus nous avons la chance de voir se développer un talent, un élément qui va jouer au plus haut niveau par la suite. Aujourd’hui, il faut modifier les choses: en juniors G, par exemple nous avions près de 140 juniors. En revanche, il n’en restait plus qu’une cinquantaine une fois que ceux-ci montaient en juniors F, ce qui créait des goulets d’étranglement par la suite. Où étaient passés les autres ? Ailleurs. A cet âge-là, il est encore trop tôt pour sélectionner, nous voulons plutôt faire en sorte de leur donner la chance de se développer, et ceci sous nous couleurs.

Philippe Demarque sera directeur sportif des juniors d’YS, alors que Bruno Vialatte sera le président.

YS: Avoir fusionné avec l’Associations juniors et les Ptits footeux, c’est aussi l’occasion de travailler dans la même direction.

Philippe Demarque: Ce que nous voulons, c’est avoir un même but, une même philosophie, un même message pour tous ces jeunes. Ils doivent parler le même football ! En ce sens, nous travaillons depuis quelques saisons sur des méthodologies et différents macrocycles: chaque semaine, des thématiques sont abordées, et celles-ci sont similaires pour toutes les équipes juniors. Cela peut être le jeu sans ballon, le pressing ou encore le jeu court. Bien-sûr, les exigences et les attentes sont différentes; elles vont de l’initiation à la maîtrise pure. L’idée, c’est qu’à la fin de la saison, les jeunes aient traité tous les aspects. Nous avons un fil conducteur et faisons en sorte que celui-ci soit appliqué dans nos différentes formations.

YS: Et a plus long terme, quel est le but ?

Philippe Demarque: Aujourd’hui, on ne veut pas faire du football simplement pour faire du football. Nous avons l’ambition de vouloir sortir les meilleurs éléments possibles. On dit qu’il y a seulement un joueur pour mille qui termine tout en haut. Alors commençons par en avoir 1’000 en bas ! Mais il s’agit aussi d’une question de mentalité. Nous voulons inculquer la soif de gagner. Les joueurs doivent avoir la gagne dans leur ADN, que ce soit aux entraînements ou aux matches. A plus long terme, bien-sûr, l’objectif est d’avoir un maximum de joueurs du cru qui évoluent au sein de notre première équipe.

#AllezYS

Le nouveau quotidien d’Ali Kabacalman

Le nouveau quotidien d’Ali Kabacalman

Avec l’arrêt des compétitions, les joueurs d’Yverdon Sport se retrouvent privés d’exercer leur activité principale. Certains d’entre eux, à l’image d’Ali Kabacalman, restent tout de même actifs dans le milieu professionnel. Il est en effet sur le point de terminer son service civil. Rencontre.

Il a dans un premier temps été envoyé à Kreuzligen (TG), Ali Kabacalman. La faute à un léger manque de réussite, mais aussi à un manque d’intérêt certain pour un univers qui ne l’intéressait franchement pas. Lors de son recrutement, le footballeur alors âgé de 19 ans est en effet jugé apte à entreprendre son service militaire. «Je voyais plutôt cela comme une contrainte. A la sortie de ce recrutement, une personne m’a indiqué qu’elle allait s’inscrire au service civil. Je ne connaissais même pas cette éventualité.»

Le soir-même, le Lausannois dépose sa demande et est admis quelques jours après. Le début d’une longue exploration du milieu social, étalée sur six ans et auréolée de rencontres et d’expériences variées. Aujourd’hui, c’est au SemoNord à Yverdon-les-Bains que Ali Kabacalman, 25 ans, est sur le point d’acheminer son service civil. 

Ali Kabacalman dispo d’un bureau, où il est amené à entreprendre des tâches administratives

Un service en trois temps

Ses débuts en tant que civiliste, le footballeur ne les a effectués que deux ans après son admission, alors qu’il évolue au sein des M21 du Lausanne-Sport. Sa première affectation dure six mois et se déroule à la Policlinique médicale universitaire (PMU) du CHUV, à Lausanne. «Une bonne première expérience, avec une chouette équipe et un cahier des charges bien garni.» En parallèle, Ali Kabacalman continuait d’évoluer avec la réserve du LS, lui qui a ensuite rejoint la première équipe au terme de l’exercice.  

L’affectation longue achevée (ndlr : chaque civiliste est dans l’obligation d’accomplir au moins une fois six mois consécutifs et à temps plein au sein d’un même établissement), le milieu de terrain décide de mettre en parenthèse son service civil pour une durée indéterminée, afin de se concentrer sur le football. Il prend ensuite la direction de Chiasso, puis de Rapperswil, tous deux alors en Challenge League. 

La flexibilité laissée alors par le fonctionnement du service civil lui permet de vivre pleinement de son activité de footballeur. Les jours de service peuvent en effet être effectués sur un espace-temps bien plus large que lors d’un service militaire, moyennant en revanche une durée totale plus longue (365 jours). Ali Kabacalman débarque ensuite à Yverdon Sport (PL), durant l’été 2019, où un nouveau chapitre s’ouvre dans sa carrière. 

Durant son quotidien, le joueur d’YS effectue aussi des livraisons à domicile.

Une échappatoire 

Dans la Cité thermale, le Lausannois a donc pu bénéficier des deux arrêts de championnats liés à la crise sanitaire pour boucler ses jours. «Dans un premier temps, je voulais les terminer l’année passée, au cas où on était menés à monter en Challenge League.» S’il doit désormais prendre son mal en patience côté football, cette nouvelle activité lui permet aujourd’hui de ne pas se morfondre sur l’accumulation des désillusions qui sévissent sur le monde du sport.  

«Certains n’ont que ça, ils sont très fatigués de la situation. Et j’aurais certainement réagi de la même manière. Maintenant, cette activité me permet de combler le manque, ou du moins de l’oublier un petit peu.» Au SemoNord, le milieu de terrain d’YS s’occupe d’accompagner des jeunes âgés de 15 à 25 ans sur le marché du travail. Dans leurs locaux, ceux-ci s’attellent également à diverses tâches quotidiennes, comme la cuisine et le service à table. De son côté, Ali Kabacalman est chargé de la livraison des repas lors du service de midi, lui qui termine ensuite sa journée par des tâches administratives. 

Le footballeur accompagne les jeunes pour la réalisation de lettres de motivation ou de CV.

En terrain connu

Un quotidien nouveau pour un footballeur habitué à vivre de sa passion ? Pas vraiment, lorsqu’on sait que ses parents étaient autrefois tenanciers d’un restaurant et qu’ils gèrent aujourd’hui un café. Bercé par cet univers depuis tout petit, Ali Kabacalman a bien connu ces deux établissements pour y avoir travaillé. Lors du premier tout de la saison 2020-2021, il était aussi employé à mi-temps à La Poste. 

«C’est une expérience nouvelle, oui, mais je connais déjà le monde du travail et celui-ci ne me fait pas peur pour l’après-football. Dans une carrière, on acquiert aussi de nombreuses connaissances, des contacts, ce qui nous ouvrent des portes. Regardez par exemple mes deux affectations de civiliste à Yverdon : la première, c’est Florian Gudit qui m’a donné le contact. La seconde, c’est Kevin Martin !»

L’intérêt des jeunes

Au SemoNord, certains le questionnent au sujet d’Yverdon Sport. «Que ce soient les collègues ou les jeunes, ils sont curieux. Ils me demandent ce qu’est un vestiaire, ce que représente le quotidien d’un footballeur. C’est sympa de pouvoir partager ça avec eux. Certains jeunes jouent mêmes dans les juniors d’YS, on en profite donc pour échanger un peu.» De là à en voir une vocation pour le milieu social ? «Je ne sais pas, j’en suis pas certain. En revanche, je prends du plaisir à travailler avec les jeunes !»

© Photo : Flashpress/ Allenspach

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