Scénario frustrant pour Yverdon Sport à la Schützenwiese de Winterthour. Les joueurs d’Uli Forte tenaient le point du match nul jusque dans les dix dernières minutes, avant que le FCW ne prenne l’avantage. Score final 2-0.
La Schützenwiese ne réussit pas à Yverdon Sport. Défaits au premier tour sur le plus petit des scores (1-0) et sur une unique réussite inscrite sur penalty, les joueurs d’Yverdon Sport ont encore dû s’avouer vaincus ce lundi, trois jours après avoir obtenu un nul assez spectaculaire contre le FC Thoune. Une fois encore, comme en automne dernier, le FCW a pris l’avantage sur un fait de jeu, un penalty obtenu très généreusement alors qu’aucun danger imminent ne semblait transparaître dans les seize mètres de Kevin Martin. Les deux équipes disputaient alors la 81e minute de jeu. Anthony Sauthier s’est très sévèrement fait expulsé après ce contact, Alves a transformé le penalty et Winterthour n’a ensuite plus lâché son avantage.
Il régnait pourtant une atmosphère particulière en ce lundi soir sur la pelouse de la Schützenwiese. Comme à son habitude très bien garnie (4’100 spectateurs), l’enceinte zurichoise et son public ont longtemps cru qu’Yverdon Sport allait être capable de tenir tête à leur équipe. Car les signes d’un petit exploit des joueurs d’Uli Forte étaient nombreux ; car le nombre d’occasions manquées par les protégés d’Alexander Frei, notamment en deuxième période, laissait présager un potentiel retournement de situation. Mais la logique a finalement été respectée en fin du match, alors que Winterthour a passablement dominé les débats en seconde période. Après le penalty inscrit à la 81e, les Zurichois ont enfoncé le clou au bout du temps additionnel (95e) par Tushi.
Première période plutôt équilibrée
Un score final (2-0) rageant lorsque l’on sait que le penalty découle d’une faute pas franchement évidente. Rageant aussi lorsque l’on dénote les occasions obtenues par Yverdon Sport en première période. Tant les essais de Brian Beyer que la volée d’Anthony Sauthier ne sont pas passées loins du but, mais n’ont pas été suffisamment précis pour ouvrir la marque. Touché à la cheville, Koro Koné avait dû laisser sa place pour cette partie. Uli Forte avait décidé d’aligner le duo Beleck-Beyer devant. Au milieu, Lusuena fêté son retour au jeu, tout comme son coéquipier Breston Malula en défense.
Après une première période équilibrée, donc, les joueurs de Winterthour sont montés en puissance, se créant plusieurs occasions franches. Uli Forte, désireux de réussir un coup, a pour sa part opté pour la verticalité et la vitesse en faisait notamment entrée Marculino Ninte et Allan Eleouet après la pause. Mais c’est finalement le FCW qui est sorti vainqueur de ce duel. Prochain match pour YS ce vendredi déjà avec la réception de Wil.
Les joueuses et le staff d’Yverdon Féminin sont enfin récompensés ! L’histoire continue : après notre équipe masculine, c’est au tour de notre équipe féminine de se qualifier pour les demi-finales de la Coupe de Suisse après avoir éliminé St-Gall aux tirs aux buts !
Une rencontre telle qu’un quart de finale de Coupe de Suisse ne commence pas réellement dès le coup de sifflet de l’arbitre, mais déjà les jours précédents le match : à l’entrainement, lors des séances de récupération individuelles des joueuses, 10 jours avant lorsque l’entraîneur Frédéric Davoli décide déjà d’entrainer les penalties, ou encore dans le car, lorsque l’entraineur, encore lui, décide de faire une leçon tactique à ses joueuses défensives. « J’ai décidé d’avoir une approche différente en terme de coaching pour ce match. Dans le car déjà, nous avons discuté des aspects défensifs. Lors de ma théorie d’avant-match, dans les vestiaires, je leur ai parlé de choses plus symboliques, notamment liées à ce que ce match pouvait représenter pour nous » nous dévoilait l’entraineur après la rencontre. Une tactique payante au vu non seulement du résultat mais également du contenu.
Première théorie dans le bus pour Frédéric Davoli, entr. (c)FLASHPRESS/ALLENSPACH
« Dès la première minute, les joueuses étaient dedans. Cela se voyait dans le respect de la tactique imposée puisque nous sommes restés avec un bloc médiant défensif très discipliné. Nous avions identifié que, parfois, les Saint-galloises étaient en difficulté à l’heure de ressortir le ballon. J’ai donc demandé aux filles d’insister sur le pressing lorsque l’occasion se présentait » expliquait l’entraineur qui a notamment repositionné pour cette rencontre Franka Weber en défense centrale avec Elodie Annaheim tandis qu’Elisa Zeller évoluait dans une position de « 6 » aux côtés de Yasmina Laaroussi (Zia Girardin étant embêtée par des problèmes musculaires avec l’équipe suisse). Coaching gagnant, puisque grâce à cette tactique, la discipline des joueuses et cet état d’esprit, les Yverdonnoises maitrisent non seulement leur première mi-temps mais se créent également quatre occasions nettes. Malheureusement pour les Vertes, il manquera la conclusion pour que ces 45 premières minutes se concrétisent avec un but (ou deux) d’avance. Pas de quoi décourager les filles, ni le staff qui ne procèdera à aucun changement à l’heure du thé.
Elisa Zeller et Franka Weber. (c)FLASHPRESS/ALLENSPACH
La deuxième mi-temps ressemble étrangement à la première, puisque les Yverdonnoises maitrisent également leur contenu, à la différence que les St-galloises se créent tout de même quelques occasions dangereuses. Le groupe reste concentré et physiquement, même après 90 minutes, l’équipe est au-dessus et réussi encore une montée en puissance pendant les prolongations. « Bien évidemment, en deuxième mi-temps et après une telle débauche d’énergie, il a fallu faire quelques changements clés, mais aujourd’hui, tout le groupe a été énorme. Chaque joueuse a tout donné et les remplaçantes ont toutes ajouté de la valeur lors de leur entrée en jeu. Il n’y a pas une fille qui n’a pas fait une grosse performance hier« , relate l’entraineur yverdonnois.
Mais la libération viendra lors de la séance de tirs aux buts. Dix penalties ont été inscrits par les joueuses yverdonnoises et c’est la portière Alana Jaquier qui, après avoir inscrit son penalty, réussit à stopper celui de la Saint-galloise Naja Glansmann. Une délivrance pour les joueuses mais également le staff. « Cela fait des mois qu’avec mon staff nous répétons aux filles que le travail va payer. Nous avions déjà vécu des rencontres où nous étions au-dessus pendant 30-40-50 minutes de jeu… Mais nous n’avons jamais tenu sur la durée. Cela fait des semaines que l’on bosse comme des malades pour zéro résultat au bout, mais aujourd’hui c’est le cas. C’est une rencontre sur laquelle nous allons pouvoir nous appuyer, tout en continuant à insister sur des points clés d’amélioration. Nous travaillons avec Stéphane Fink et Mickael Castejon pour les gardiennes, avec Abraham Keita pour les joueuses offensives, notre coach mentale Angélique Commend, Anthony Ciavardini en tant que deuxième assistant / analyste vidéo, Océane Poncet sur la nutrition et encore Myriam Saugy sur la partie physique… Tout ce que Linda Vialatte et Philippe Demarque notamment mettent en place nous pousse à faire mieux. Enfin, le travail paie !«
Alana Jaquier, lors de la séance de tirs aux buts. (c)FLASHPRESS/ALLENSPACH
Le tirage au sort des demi-finales aura lieu le 1er mars mais même si la fête fût belle sur le chemin du retour, dès aujourd’hui tout le groupe a déjà l’esprit tourné vers le prochain match de championnat contre Zürich. Une Super League sur laquelle il y a des points à rattraper. Hier, l’équipe à d’ailleurs prouvé qu’elle en était capable. Ce quart de finale de Coupe est sans aucun doute un match de référence pour toute l’équipe, qui voit enfin son travail acharné payer après un premier tour très compliqué en championnat.
Il s’en est fallu de peu pour qu’Yverdon Sport ne prenne les trois points ce vendredi contre le FC Thoune. Les Bernois ont égalisé à la 84e. Score final 2-2.
C’est un Yverdon Sport très offensif qui s’est présenté devant les 700 spectateurs du Stade municipal ce vendredi. Disposés dans le même 3-5-2 que lors des dernières rencontres officielles, les hommes d’Uli Forte ont su faire preuve de flexibilité et de créativité tout au long des nonante minutes disputées contre le FC Thoune de Carlos Bernegger. Une créativité notamment incarnée par Brian Beyer. L’attaquant d’origine française a inscrit son premier but de la saison sous ses nouvelles couleurs pour sa première titularisation. L’autre réussites d’YS a été l’œuvre de Koro Koné.
Sans complexe, Yverdon Sport a regardé Thoune, pourtant un des favoris à la course à la promotion, droit dans les yeux. Les Bernois ne traversent certes pas la meilleure période de leur saison, mais ils peuvent toutefois s’appuyer sur des individualités très dangereuses. Pius Dorn a d’ailleurs fait l’étalage de son talent à la 36e minute de jeu : le Bernois a pris sa chance à 20 mètres des buts et a envoyé un missile dans la cage défendue par Kevin Martin pour la réduction du score (2-1).
Avant cela, les joueurs d’Yverdon Sport ont réalisé un tour de force. Koro Koné (14e) a ouvert la marque consécutivement à un penalty avant que Brian Beyer ne double la mise (34e). Le second nommé a été très présent tout au long de la rencontre sur le front de l’attaque d’YS, amenant toutes sa vitesse et sa percussion. Il s’est créé de nombreuses occasions, tentant notamment – preuve de la confiance qui l’animait – un retourné acrobatique à l’entrée de seize mètres adverses en seconde période.
Vendredi, le public du Stade municipal a apprécié le visage offensif affiché par les Verts. Celui-ci n’a finalement pas pu être récompensé par les trois points. Ce lundi, ils se déplacent déjà du côté de la Schützenwiese de Winterthur pour y affronter un autre cador du championnat, avant de recevoir vendredi prochain au Stade municipal le FC Wil.
Adniellyson Silva est arrivé à Yverdon Sport l’été dernier. Pour la première fois, il s’exprime en français sur ses débuts dans le Nord vaudois et sur la saison qu’il réalise jusqu’à maintenant. Il évoque aussi la venue du FC Thoune au Stade municipal ce vendredi (coup d’envoi : 19h30).
YS : Silva, nous te voyons de plus en plus parler français ici, tant avec les coéquipiers que les membres du staff et le personnel administratif. C’est désormais quelque chose d’acquis ?
AS : Acquis, non. Mais c’est vrai que je comprends de plus en plus le français. Je le parle mieux également. A mes débuts, ici à Yverdon, ce n’était pas simple du tout. Ni pour moi, ni pour ma femme et mon enfant. Découvrir un nouvel environnement lorsque que tu ne parles pas du tout la langue, c’est loin d’être évident.
YS : Comment as-tu procédé pour améliorer ton français ?
AS : Le club a tout d’abord mis à disposition des cours de français pour les joueurs et le staff de langue étrangère. Et puis j’ai cherché à m’ouvrir, à aller vers mes coéquipiers. En tant que milieu de terrain, avec mon profil, j’ai besoin de beaucoup communiquer. Alors forcément c’était un peu plus compliqué pour moi sur le terrain au début. Je n’arrivais pas toujours à faire passer mon message. Et puis à la maison j’ai commencé à écouter la télé en français. J’ai aussi fait des rencontres ici en Suisse, qui me permettent parfois d’échanger.
YS : Il y a aussi le climat qui est différent dans le Nord vaudois.
AS : Ce n’est pas le Brésil, c’est sûr. Avant de venir à Yverdon je jouais à Chiasso, j’ai déjà pu me faire une idée du climat la saison dernière. Pour moi, ce n’est pas vraiment un problème. C’est un peu plus compliqué pour ma femme qui n’est pas encore revenue du Brésil. Elle attend que les températures remontent un peu (ndlr : rires).
YS : Pour revenir au football, on a l’impression que tu es monté en puissance au fil de la saison. Partages-tu ce ressenti ?
AS : Il m’a fallu un temps d’adaptation, oui. Et je remercie l’entraîneur pour ses précieux conseils. Nous échangeons beaucoup, analysons énormément. J’ai pris conscience de ce que je pouvais améliorer, notamment lors des séances d’analyse vidéo avec le staff.
Adniellyson Silva, ici lors du dernier match à domicile contre Xamax.
YS : Le dernier match de championnat à Vaduz ne s’est pas avéré concluant avec cette défaite 2-0. Comment l’équipe a-t-elle digérer ce revers ?
AS : C’est sûr qu’il y avait de la frustration. On ne sait pas trop comment expliquer cette contre-performance, même si au final c’est un fait de jeu, un penalty, qui a décidé du sort de cette rencontre. Nous nous sommes cependant rapidement projetés sur le match suivant et la réception de Thoune.
YS : Thoune, justement, compte le même nombre de points qu’YS au classement. Une raison de plus de vouloir aller chercher les trois points ce vendredi ?
AS : Oui, même si, à nouveau, nous ne cherchons pas à nous préoccuper du classement. Ce sera un match difficile, contre une équipe qui veut aussi faire des points. A la maison nous voudrons imposer notre jeu. Comme souvent, la rencontre risque de se jouer sur des détails. Alors nous allons tout faire pour les faire tourner en notre faveur.
Yverdon Sport n’a jamais véritablement trouvé son jeu dans la principauté du Liechtenstein, samedi. Les Verts ont fini par s’incliner 2-0, même s’ils ont eu passablement d’occasions en fin de match.
Yverdon Sport ne s’était plus incliné en match officiel depuis le 26 novembre et un déplacement à La Maladière, où Neuchâtel Xamax avait pris le dessus. Depuis, les hommes d’Uli Forte ont enchaîné les bonnes performances, réalisant notamment une série d’invincibilité à domicile – encore d’actualité – assez époustouflante. Samedi, sur le terrain du Rheinpark, ils n’ont pas sur réitérer les récentes bonnes performances. Vaduz s’est montré plus solide et plus opportuniste et a fini par l’emporter 2-0 grâce à des réussites de Cicek (penalty) et Rapp, toutes deux en seconde période.
Sur le visage des joueurs d’Yverdon Sport, on pouvait lire de la déception et de la frustration au terme de la rencontre. Car les Yverdonnois ont notamment été piégé par un coup du sort, un penalty survenu peu après l’heure de jeu suite à une main plus maladroite qu’intentionnelle dans la surface. Cicek ne s’est pas fait prier pour ouvrir la marque avant que son coéquipier, Rapp, ne l’imite quelques minutes plus tard, donnant ainsi deux longueurs d’avance au FCV.
Un match fermé
Il y a ensuite eu une réaction des Yverdonnois. Celle-ci a notamment été incarnée par Breston Malula, encore une fois très présent dans les seize mètres adverses. Le défenseur d’YS a envoyé un coup de tête sur la transversale (82e) avant de faire trembler le filet extérieur des buts de Benjamin Büchel. Brian Beyer, entré en fin de match, a fait parler toute sa percussion dans les derniers instants mais sa frappe de loin est passée peu au-dessus des buts adverses. Rageant.
La réaction a donc été un peu trop tardive pour espérer ramener des points dans la Cité thermale. Il va falloir rapidement se projeter sur le prochain match et sur la réception de Thoune, vendredi au Stade municipal (19h30). A noter enfin une forte délégation de supporters d’YS présent samedi au Rheinpark de Vaduz, lesquels se sont montrés bruyants tout au long de la rencontre.