Les joueuses du nouvel entraîneur Frédéric Davoli étaient de retour sur les terrains en début de semaine. Elles ont devant elles cinq semaines pour préparer leur retour dans l’élite du football suisse, qu’elles ont acquis la saison dernière. Prise de température.

YS : Frédéric Davoli, l’heure de la reprise a sonné ce lundi. Quel est le groupe qui était à votre disposition à cette occasion ?

Frédéric Davoli : Vous vous en doutez, l’effectif n’était pas encore au complet. Il y a les vacances et les empêchements de chacune. Mais j’ai tout de même pu compter sur quatorze joueuses et une gardienne. Il y avait également deux joueuses en test. Une qui vient de la région lausannoise, et une seconde, internationale marocaine M21, de France.

YS : Vous avez remplacé Walter Späni, qui a assuré l’intérim en deuxième partie d’exercice la saison dernière, à la tête de cette équipe. Le staff a-t-il subi d’autres changements ?

FD : Linda Vialatte et Walter Späni, justement, m’ont proposé un assistant : Michaël Hoy. Il connaît bien le football féminin pour avoir entraîné en 1L. C’est également un ancien joueur professionnel qui a évolué en France et en Suisse. Nous avons rapidement eu un excellent feeling, notamment lors des premiers préparatifs de cette reprise. Le reste du staff, lui, demeure inchangé. Il était important de pouvoir s’appuyer sur des éléments qui connaissent l’équipe.  

Frédéric Davoli (à gauche) et Michaël Hoy (à droite).

YS : Et physiquement, comment avez-vous retrouvé ce groupe ?

FD : Les joueuses qui étaient déjà dans l’effectif la saison passée ont pu se maintenir en suivant un programme prodigué par le préparateur physique. Dans l’ensemble, j’ai retrouvé un groupe en bonne forme physique. L’intensité était bonne lors de ce premier entraînement. Maintenant, nous sommes au tout début de la préparation, et le rythme va progressivement monter.

Je souhaite que l’on s’appuie sur nos forces : cette équipe est très solidaire et l’ambiance est excellente. Nous devons partir de là, et ne pas tout réinventer.

Frédéric Davoli, entraîneur

YS : Cette montée en Women’s Super League (première division nationale) nécessite une implication encore plus grande de vos joueuses ainsi que du staff. Allez-vous rester à une cadence de quatre entraînements par semaine ?

FD : Oui, nous allons maintenir ce rythme. Comme vous l’avez dit, les filles devront toutes individuellement se surpasser, en faire encore un peu plus que par le passé. A nous aussi, le staff, d’inculquer cette exigence dans le travail quotidien. Nous allons affronter des équipes qui sont composées de certaines joueuses professionnelles, où tout est un peu plus structuré. De notre côté, les filles ont une activité à côté, une vie de famille aussi. Elles devront aller chercher au fond d’elles-mêmes. Mais ce groupe a aussi des forces et c’est ce sur quoi je souhaite que l’on se base. Il y a un groupe très solidaire, où l’ambiance est excellente. Nous devons nous appuyer sur ce qui fonctionnait et ne pas tout réinventer. Il est important de trouver et de conserver ce pourquoi nous sommes tous réunis : le plaisir que nous avons de jouer au football. 

Les joueuses étaient de retour sur le terrain lundi. Elles reprendront le championnat le 21 août.

YS : De votre côté, reprendre une équipe qui vient d’intégrer la Women’s Super League est un sacré défi.

FD : C’est sûr, mais c’est aussi ce qui est intéressant. Il y a la possibilité d’intégrer des jeunes, de les faire progresser. Je pense notamment à Noémie Potier, qui évoluait avec les M15 d’YS et avec l’équipe de suisse. Dans le même temps, nous avons pu garder des joueuses talentueuses, sur lesquelles nous allons compter cette saison. Je crois au travail. Alors nous allons travailler. Et si, au fil de la saison, nous devons procéder à des ajustements, nous les ferons. Mais sans se mettre de pression.

YS : L’effectif va-t-il encore changer d’ici la reprise ?

FD : Nous attendons encore certaines arrivées. Nous sommes à la recherche d’une attaquante, notamment. Mais le collectif se met petit à petit en place, avec des jeunes joueuses qui nous ont rejoint. Et certains transferts ciblés.

YS : En tant qu’entraîneur, quelle est votre philosophie ?

FD :  Je ne souhaite pas que les choses soient mal interprétées. Il y a le système et son organisation, mais aussi l’animation que l’on leur donne. En face, nous allons affronter des équipes parfois plus fortes. Nous n’aurons pas toujours l’occasion de développer notre jeu. Mais je souhaite que l’on ait un état d’esprit offensif, joueur.


Le championnat reprendra le 21 août pour les filles d’Yverdon, qui recevra Grasshopper. Nous leur souhaitons une bonne préparation !

© Photos : Flashpress/ Allenspach