Les joueurs d’Yverdon Sport renouent avec la compétition ce samedi. Au Stade municipal, ils retrouveront les espoirs du FC Zürich (coup d’envoi : 17h30). Sébastien Le Neün, devenu papa il y a deux semaines, est l’invité de ce traditionnel match-après-match. 

YS : Tout d’abord félicitations pour cet heureux évènement. Décrivez-nous un peu cette sensation.

Merci beaucoup ! A vrai dire, et ce n’est pas un mythe, c’est un sentiment indescriptible. L’arrivée d’un enfant, ça procure une émotion particulière, un bonheur fou. On a l’habitude de porter des petits dans les bras, mais lorsqu’il s’agit du sien, c’est différent. Il s’agit d’une très belle expérience. Et puis on est encore dans l’apprentissage.  

YS : Un sentiment d’autant plus indescriptible que le bébé ne vous a pas facilité la tâche. 

C’est vrai qu’il nous a fait attendre. Au total, l’accouchement a duré 36 heures. C’est encore plus de bonheur de pouvoir le porter dans les bras après cela. 

YS : Après l’arrivée de cet heureux évènement, comment s’est passé votre retour au jeu ?

Etant donné que j’avais loupé deux entraînements, on s’était mis d’accord avec le coach pour que je fasse l’impasse sur le match de Carouge. Ensuite je suis revenu la semaine d’après avec le groupe, effectuant une rencontre avec la « deux » face à Echallens, durant laquelle j’ai évolué lors des nonante minutes. Puis j’ai été titulaire lors de la rencontre amicale face à Servette M21. Désormais, je suis à nouveau focalisé sur nos objectifs et sur la réalité du championnat. 

Sébastien Le Neün a porté le brassard pour son retour au jeu, samedi passé en amical face à Servette M21.

YS : La Challenge League, c’est quelque chose qui vous titille encore ?

Complètement. Lorsque je suis arrivé en Suisse, il y a sept ans, c’était uniquement à des fins professionnelles. Et puis, au fur et à mesure, je me suis pris au jeu. J’avais eu une proposition du Mont il y a quelques années pour évoluer à ce niveau, mais en tant que défenseur central numéro trois, voire quatre. Je cherche toujours une stabilité professionnelle, mais si en plus je peux goûter à cette catégorie de jeu…

YS : Ce serait un bel accomplissement. 

Surtout, ce seraient des souvenirs pour la vie. Si on peut vivre un bon souvenir ensemble, autant se donner les moyens d’y arriver. Mais nous en sommes encore loin. 

YS : A ce propos, quel est le discours de l’entraîneur Jean-Michel Aeby en ce début de championnat ?

Il sait hausser la voix quand il faut le faire, mais il sait aussi féliciter ses joueurs. C’est un homme humble, transparent et très carré dans ce qu’il fait. Il n’hésite pas à nous ramener sur terre, même si nous avons suffisamment d’expérience dans le groupe pour être conscient de cet aspect-là. Avec Amar (ndlr : Boumilat, entraîneur-assistant), il y a une belle complémentarité. Mais c’est à nous de ne pas partir dans la mauvaise direction. On ne souhaite pas revivre le scénario de l’année passée en fin de premier tour. Il suffit d’une défaite, d’un ou deux matches nuls pour enrayer la machine. A nous de faire en sorte que les autres ne sentent pas de faille dans notre collectif. 

Sébastien Le Neün à l’entraînement, aux côtés de Ridge Mobulu.

YS : Le championnat reprend ses droits ce week-end avec la venue de Zürich II. Habituellement, les secondes garnitures ont tendance à plutôt bien vous convenir. 

Oui, mais c’est aussi car nous prenons toujours ces matches très au sérieux. Il s’agit d’équipes qui aiment jouer au ballon, qui vont très vite dans les transitions, et qui sont très bonnes techniquement. A nous de rester très concentrés, car cela reste des jeunes talents. Et des jeunes talents peuvent faire la différence à tout moment. Peut-être que, inconsciemment, nous entrons un peu plus rapidement dans le match face à ce type d’adversaire. 

YS : Comment se porte le groupe avant cette rencontre ?

Dès lundi, et après un week-end de pause pour certains, toute l’équipe était de retour à l’entraînement. Seul Norman Peyretti souffre d’une tendinopathie et sera absent pendant une dizaine de jours. Le groupe est à nouveau en « mode championnat ». Samedi, on va tout faire pour aller chercher les trois points. 

Nous remercions Sébastien Le Neün pour cette interview et nous le félicitons, ainsi que sa femme, pour la venue de leur enfant. Nous profitons d’adresser ce même message à Muamer Zeneli, également devenu papa. Enfin, nous vous donnons rendez-vous, chers supporters/supportrices, ce samedi au Stade Municipal (17h30) !

© Photo : Flashpress/ Allenspach

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