Michaël Hoy et Yverdon Sport féminin (9es du classement à la trêve) ont repris les entraînements en début de semaine. L’objectif est clairement le maintien et joueuses comme dirigeants veulent se donner les moyens d’y arriver. Interview avec l’entraîneur-assistant d’YSF.
YS : Michaël Hoy, on vous connaît finalement assez peu dans la région. Vous avez pourtant connu une carrière de joueur professionnel avant de vous lancer dans le coaching. Racontez-nous un petit peu ce parcours.
MH : J’ai fait ma formation de joueur à Mulhouse avant de connaître différents clubs en France, où j’ai évolué jusqu’en National. Je suis ensuite arrivé à Delémont pour un essai qui s’est avéré concluant, avant de connaître Lugano, Xamax ou encore Bienne. En tant qu’entraîneur je suis passé par Delémont, Bassecourt ou encore le Team Jura, chez les juniors.
YS : Qu’en est-il de votre expérience sur le banc d’une équipe féminine ?
MH : Avant d’arriver à Yverdon, j’entraînais au Groupement féminin Vallée, en 1L. L’expérience a duré deux ans et elle été altérée par le Covid. Il y a eu énormément de coupures et il a été difficile de travailler dans la continuité, ce qui rendait le défi un peu frustrant. Et puis je suis arrivé à Yverdon Sport, notamment par l’intermédiaire de Walter Späni.
YS : Sur le banc d’Yverdon Sport féminin, vous êtes associés à Frédéric Davoli. Vous connaissiez-vous avant de collaborer ?
MH : Non et à vrai dire l’entente entre nous est excellente. Frédéric a une connaissance du football importante et nous sommes sur la même longueur d’onde, ayant tous les deux la volonté de travailler avec des jeunes éléments et de les faire progresser. Nous collons d’ailleurs assez bien à l’identité du club, qui se veut centré sur la formation. J’adore le football, je suis un passionné. L’opportunité d’évoluer auprès d’une équipe qui joue au meilleur niveau est extraordinaire, d’autant plus dans une structure qui veut désormais se donner les moyens de rester tout en haut.
YS : La fusion entre Yverdon Sport et Yverdon féminin, déjà en place d’un point de vue stratégique, va être effective cet été. Quelle est votre perception des choses à l’interne sur ce que cela implique ?
MH : Il y a plus de synergies. Philippe Demarque est arrivé cet hiver comme Directeur technique et les choses bougent. Le club est désireux de bâtir un projet solide avec le mouvement féminin. Nous avons envie de nous professionnaliser et de donner une nouvelle direction aux joueuses. Cela implique que nous allons nous appuyer sur celles qui souhaitent réellement réussir. Il y a certaines habitudes à casser, mais le but est de donner plus de moyens à ces filles qui s’engagent déjà pleinement pour l’équipe alors que toutes ont une activité à côté.
YS : La reprise des entraînements a eu lieu ce lundi. Comment avez-vous retrouvé le groupe avec Frédéric Davoli ?
MH : L’été dernier, nous avions connu une préparation contrastée, avec beaucoup d’absentes lors de la reprise pour diverses raisons. Certaines joueuses étaient convalescentes et toutes n’étaient pas au même niveau de leur préparation. Le groupe était cette fois plus complet malgré quelques petites blessures. Nous pouvons d’ailleurs compter sur l’arrivée de Franka Weber en provenance de Francfort. C’est une joueuse qui vient en Suisse pour se relancer. Elle a un profil assez professionnel et elle s’inscrit dans la direction que le club souhaite prendre. Nous espérons encore deux arrivées afin de compléter un effectif qui est déjà de qualité.
YS : Yverdon Sport Féminin pointe à la 9e du classement à la trêve hivernale. Comment voyez-vous la suite ?
MH : Nous savions que la saison n’allait pas être facile, mais nous sommes toujours restés sereins avec le staff et les joueuses. Nous avons demandé du soutien auprès du club avec Frédéric Davoli ; aujourd’hui, nous pouvons compter sur une Direction forte et sur des joueuses motivées à 100%. Il ne faut pas oublier que nous faisons partie des dix meilleures formations du pays ! A nous désormais de faire des résultats afin de consolider le travail qui se fait actuellement en amont. Nous devons absolument nous maintenir. Mais le groupe est homogène et de qualité. Avec cette rigueur en plus, nous allons y arriver ! Et puis il y a aussi la Coupe de Suisse où nous avons un coup à jouer avec cette qualification pour les quarts de finale.