Les M21 d’Yverdon Sport seront désormais entraînés par Patrick Isabella en 2L inter. A ses côtés, l’ancien joueur du FC Bâle et de Servette Sébastien Barberis, ainsi que le régional Florian Gudit. Rencontre.

YS : Tout d’abord, qu’est-ce qui vous a motivé à vous engager pour ce nouveau projet : cette équipe de M21 ?

Patrick Isabella : J’ai tout de suite été intéressé par le projet, qui consiste à transformer une équipe d’actifs en une équipe de M21. J’ai entrainé des adultes durant treize ans. Cette expérience, j’ai à cœur de la transmettre à des jeunes joueurs. C’est aussi l’occasion de marquer mon retour, ici à Yverdon Sport.

Florian Gudit : Le timing est excellent pour YS. L’objectif, la saison dernière, était de monter. On l’a fait, et c’est très bien. Désormais, on se tourne vers une structure plus dynamique et un encadrement plus structuré, ceci afin de mettre les jeunes dans les meilleures conditions. A titre personnel, cela s’inscrit dans la continuité puisque j’avais déjà un rôle dans le staff de cette équipe la saison passée.

Sébastien Barberis : Depuis mon arrivée à YS, en août 2020, j’ai souvent eu des discussions constructives avec Philippe Demarque. Et puis il s’agit aussi de la suite logique, sachant que j’épaulais jusqu’à présent Arnaud Vialatte en juniors A. Ce rôle d’assistant, il me permet de trouver un bel équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée.

YS : En quoi vos passés respectifs seront déterminants pour évoluer avec ces jeunes joueurs ?

PI : Le vécu du terrain, que ce soit tactiquement ou techniquement, est un plus. On peut donner les clés pour anticiper au mieux certaines situations de jeu. Maintenant, la réalité c’est que ce sont les joueurs qui seront les acteurs principaux. Ils devront être à l’écoute du staff mais aussi des joueurs un peu plus expérimentés de l’effectif. La progression sera le maître-mot.

FG : Je n’ai personnellement pas la carrière de Patrick et Sébastien ! Entraîner à leurs côtés, ce sera l’occasion d’apprendre. De mon côté, je ferai un peu la liaison entre le staff et les joueurs.

SB : Tout d’abord je me suis rapidement aperçu que le travail avec les jeunes était le plus pertinent. C’est dans ces catégories d’âge que les joueurs n’ont pas encore atteint leur stade final de développement. Techniquement, on n’a peut-être un peu moins à leur apporter, en revanche on peut aider aux niveaux cognitif et mental. On peut notamment accélérer la prise d’information : il est important de parvenir à penser plus vite que l’adversaire. Si chaque joueur accélère la prise de décision, alors c’est l’équipe entière qui accélère.

Florian Gudit, Patrick Isabella et Sébastien Barberis (de gauche à droite).

YS : Quelles seront vos attentes pour ce nouveau défi ?

PI : Tout d’abord que ces jeunes progressent ! Dans un premier temps, nous devons stabiliser cette équipe dans une catégorie de jeu nouvelle. C’est aussi une question de mentalité : nous voulons inculquer une mentalité de compétiteur à nos joueurs. Ensuite, l’idée est de minimiser toujours un peu plus l’écart entre la première équipe et les M21.

FG : On attend de ces jeunes, qui vont représenter 80% de l’effectif, qu’ils prennent leurs responsabilités. Nous comptons sur eux pour tirer l’équipe vers le haut. On est conscients que le saut entre la réserve et la « une » demeure conséquent. Mais on veut leur donner envie de voir plus haut. Nos vestiaires seront l’un à côté de l’autre, on s’entraînera proches : j’espère que cela contribuera à augmenter leur motivation.

SB : La 2L inter est un pallier très intéressant pour ces joueurs-là. L’objectif est de parvenir à en amener le plus possible à la première équipe. C’est aussi une chance de pouvoir évoluer dans une réserve d’équipe de Challenge League. En plus, et je tiens à le souligner, mais ceci est valable pour tout le club, les joueurs peuvent s’appuyer sur des conditions d’entraînement extraordinaires. Même l’hiver, le terrain s’apparente à un billard. Et pour ça, je tiens à remercier le club.

© Photos : Flashpress/ Allenspach