Yverdon Sport renoue avec le championnat de Challenge League ce week-end. Samedi (18h), Sead Hajrovic et ses coéquipiers affronteront au Stade municipal le FC Wil pour la troisième fois de la saison. Le défenseur central revient avec nous sur l’état d’esprit qui anime le groupe et sur la manière dont l’équipe a abordé la trêve internationale.
YS : Sead, Hajrovic, l’entraîneur Uli Forte a mis l’accent sur le travail défensif lors de son arrivée. On peut aujourd’hui dire que l’équipe a franchi un palier à ce niveau.
SH : Nous encaissions en effet énormément de buts en début de saison, trop de buts. Le problème ne venait pas seulement des lignes arrières, mais il émanait aussi d’un certain manque d’organisation sur le terrain. Nous laissions beaucoup trop d’espaces à nos adversaires. Alors nous avons travaillé dans ce sens. Les défenseurs, comme moi, avons été sollicités, mais nous l’avons été au même titre que les milieux de terrain et les attaquants. A l’entraînement, lors de certaines phases de jeu, nous apprenons véritablement à défendre tous ensemble.
YS : Qu’est-ce qui a fondamentalement changé ?
SH : Nous sommes mieux organisés, même si nous pouvons bien sûr toujours faire mieux. Il y a aussi un gros travail fait avec la vidéo. Les automatismes viennent. Aujourd’hui, nous jouons tous ensemble. Nous communiquons davantage. Et dans l’autre sens aussi : le pressing, nous le faisons en équipe.
YS : Cette semaine, Uli Forte et son staff sont donc passés à l’offensive ?
SH : Nous avons profité de la trêve internationale pour nous améliorer lors des phases d’attaque, oui. Les attaquants se sont parfois entraînés ensemble cette semaine afin de travailler certaines phases de jeu, devant le but ou dans des espaces fermés. Cette période sans match officiel nous a permis de bien travailler tactiquement.
Les équipes commencent à se connaître. Nous devons toujours être capable de proposer quelque chose de nouveau, de surprendre.
Sead Hajrovic
YS : L’équipe apprend toujours un peu plus à se connaître. Elle est allée au karting la semaine dernière, elle passe beaucoup de temps ensemble à travers notamment des repas pris en équipe. Ces efforts, ils se ressentent sur le terrain ?
SH : Nous apprenons à nous connaître dans un environnement différent de celui du football, et c’est très bien. Cela nous permet d’évoquer des sujets extra-sportifs. Nous en avons besoin. Jusqu’à présent, il y avait des joueurs que je n’avais jamais vu avant 9h le matin. Les déjeuners nous permettent de nous découvrir autrement.
YS : Samedi, le championnat est de retour. Vous affrontez le FC Wil pour la troisième fois de la saison déjà…
SH : En évoluant autant de fois contre les mêmes adversaires, nous sommes obligés de proposer quelque chose de nouveau. Toutes les équipes commencent à se connaître. A nous de surprendre. Mais la confiance dans le groupe est bonne, et nous avons une motivation supplémentaire : celle de passer devant notre adversaire au classement. L’équipe aborde une phase importante de sa saison, avec beaucoup de matchs un peu de temps. Le coach va procéder à des changements. C’est là que nous devons montrer la force du groupe.
Pour cette rencontre contre le FC Wil, seuls Lewin Blum et Miguel Rodrigues, tous les deux suspendus, manqueront à l’appel.
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