Steeve Devolz était lui aussi de la partie lors de l’aventure en Coupe de 2001. En finale à Bâle, contre Servette, il a été aligné au milieu de terrain par son entraîneur Philippe Perret. Troisième volet de notre série sur les « Yverdonnois de 2001 ».

Formé à Echallens, Steeve Devolz faisait partie des nombreux Vaudois d’origine à composer le groupe qui a atteint la finale de la Coupe de Suisse en 2001. Son aventure à Yverdon Sport a même débuté cinq ans plus tôt, en 1996, alors qu’il rejoint les espoirs d’YS avec l’intention d’intégrer un jour la première équipe. Quelques mois plus tard, Lucien Favre, alors entraîneur d’YS, le convoque régulièrement avec la « une ». Mais la réalité civile le rappelle : Steeve Devolz entreprend alors son école de recrues, s’engage de surcroit du côté des Trois Sapins avant de revenir une année plus tard au Stade municipal, lors de la saison 1998-1999.

Steeve Devolz est décrit par ceux qui l’ont vu évoluer comme un joueur «polyvalent, discret et fiable. De ces joueurs qui se blessent que très rarement.» Le Vaudois l’avoue volontiers, il n’a pas toujours eu une casquette de titulaire lors de sa carrière à Yverdon Sport. En LNB, l’année de la montée, il alignait facilement les rencontres, chose qui n’était pas forcément le cas à l’échelon supérieur.

Comme galvanisés

Et puis arrive cette fameuse saison 2000-2001, où tout semble un peu compliqué en championnat, au moment même où les succès s’enchaînent en Coupe de Suisse. «En championnat, nous avons manqué notre début de saison. Et puis après on est comme pris dans un engrenage. C’est très difficile d’en sortir. En Coupe, tout est remis à zéro. Plus tu avances dans la compétition, plus tes chances d’arriver au bout augmentent. Alors tu te prends au jeu, ça te galvanise. L’état d’esprit avant ces rencontres était très bon. L’équipe décuplait ses forces avant chacun de ces matchs.»

Avril 2001, YS sort Thoune aux tirs au but. Steeve Devolz (à droite) est entouré de Andreoli, Gohouri, Gil, Bamba, Minder, Favre, et le gardien Delay.

Certains facteurs étaient aussi favorables à YS, qui s’est qualifié à deux reprises au terme d’une séance de tirs au but. «Forcément, quand c’est le cas, il faut un brin de chance aussi. Je me souviens d’ailleurs de mon penalty tiré en quarts de finale à Thoune, raconte Steeve Devolz. Lorsque c’était mon tour, je ressentais énormément de pression. Il avait plu, le terrain été très gras. Au moment de m’élancer, je prévoyais d’ouvrir mon pied. Mais là, j’ai directement senti que le ballon n’allait pas bien partir. Je m’étais trop penché en arrière. J’ai vu le ballon s’envoler, j’étais certain qu’il allait finir sa course au-dessus. Et j’ai finalement tiré juste sous la latte… »

Ce soir-là, il y avait un mariage dans l’hôtel. On nous avait dit que l’on n’allait pas entendre les festivités…

Steeve Devolz

Préparation… mouvementée

Aujourd’hui encore actif dans le football – Steeve Devolz est vice-président au FC Echallens, le club de ses débuts – il se rappelle bien des jours qui avaient précédé la finale contre Servette. «Il y avait de la pression dans le groupe, c’est normal. Mais de la bonne pression. Pour ne rien aider, nous avions perdu notre gardien Florent Delay sur blessure, quelques jours avant la finale.» L’équipe était partie trois jours en Alsace pour préparer ce match. «Ce n’était pas franchement la coutume à cette époque de faire des mises au vert. Les rendez-vous se faisaient normalement assez tardivement, quelques heures avant le coup d’envoi.»

L’ancien joueur d’YS sur « son » terrain des Trois Sapins, à Echallens.

Et puis la veille de la finale, une surprise attendait les joueurs et le staff d’Yverdon Sport. «Il y avait un mariage dans notre hôtel. On nous avait garantis qu’on n’allait pas entendre les festivités. Au final, le personnel était passé dans les chambres pour nous demander si nous ne voulions pas des bouchons pour mettre dans les oreilles

21 ans plus tard

Steeve Devolz regrette évidemment le scénario de la finale (ndlr : perdue 3-0) même s’il en retient d’excellents souvenirs. «Dans une carrière, ce n’est pas rien. Les journaux parlent aujourd’hui beaucoup du parcours d’Yverdon Sport. Récemment, j’ai lu que la dernière fois que le club avait atteint la demi-finale, c’était justement il y a vingt-et-un ans. Je me suis dit : mais attends, c’est quand tu y étais, en fait ! » Yverdon Sport fera-t-il aussi bien cette saison ? Réponse le 21 avril au Stade municipal, avec la réception du FC St-Gall.

Nous remercions Steeve Devolz pour le temps accordé et lui souhaitons le meilleur pour la suite !

© Photos : Flashpress/ Allenspach 

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