Le premier derby de la saison – le premier duel romand en championnat de Ligue nationale depuis la saison 2018-2019, aussi – se tiendra ce samedi (18h15) au Stade municipal. Servette-Chênois fait figure de favori, mais YS entend bien créer la surprise.

Depuis trois saisons, les dynamiques des deux clubs sont bien distinctes et pourtant tous les deux se retrouveront sur le même terrain, celui du Stade municipal, ce samedi pour le compte du championnat de Women’s Super League (ndlr : la LNA). Le Servette FC Chênois féminin voit les choses en grand, en très grand, depuis son retour dans l’élite. Le club a atteint pour la première fois les phases de poule de la Ligue des Champions cette année, après avoir remporté son premier titre de champion de Suisse la saison dernière. Yverdon se bat quant à lui toujours avec ses armes et ses moyens, ceux qui ont fait de lui une équipe reconnue dans le football féminin suisse depuis plusieurs décennies. Le travail de formation est peut-être la valeur qu’Yverdon Sport féminin et Linda Vialatte incarnent le mieux. Samedi, la présidente de la section féminine d’YS espère le voir triompher, face au favori Servette-Chênois.

Pour comprendre un peu plus le phénomène, il faut remonter quelques années en arrière. En juin 2017, le SFCCF voit le jour après une fusion entre le Servette FC et le FF Chênois Genève. «Chênois est une formation historique du football suisse féminin. Ils ont longtemps milité en LNB et ont toujours eu un bassin de joueuses intéressant. Il y a souvent eu une réticence à l’idée de se réunir. Les deux comités se sont finalement entendus et depuis, les ambitions du club sont nouvelles», explique Linda Vialatte. La saison suivante, il accédait pour la première fois de son histoire à la LNA et retrouvait dans le même temps Yverdon Féminin.

Faire progresser les jeunes

Des moyens un peu plus élevés qui ont ensuite permis au Servette-Chênois de venir faire ses emplettes à Yverdon, en recrutant notamment Nathalia Spälti ou encore Maeva Muino. Les Genevois se sont donnés les moyens de leurs ambitions, rapatriant par la même occasion des joueuses du calibre de Gaëlle Thalmann, Caroline Abbé, Sandy Maendly ou encore Maeva Sarrasin. En plus du recrutement de joueuses étrangères. «De notre côté, nous n’avions pas les moyens d’attirer de telles joueuses, admet Linda Vialatte. Nous avons toujours misé sur notre formation, sur la progression de nos jeunes à travers la filière du Team Vaud. Il n’y a rien de plus beau que de voir une feuille de match où sont inscrits des noms que l’on a vu passer.»

Les Yverdonnoises sont prêtes à jouer des coudes ce samedi !

Yverdon Sport Féminin compte aujourd’hui dans ses rangs une formation de M15 et une de M17. Dès la saison prochaine, la section féminine souhaite aussi s’appuyer sur des équipes de M14 et de M19. «Nous avons vraiment des contingents de qualité au niveau de la relève, certainement les meilleurs que nous avons connus jusqu’à maintenant. Chaque saison, nombre d’entre elles intègrent la première équipe. C’est notre philosophie, ici à Yverdon. Notre état d’esprit.»

Un effectif quasiment complet pour le derby

Au Stade municipal, samedi, les Yverdonnoises ne seront pas favorites. Le début du championnat, d’un point de vue comptable, n’a pas été très concluant mais les filles de Frédéric Davoli sont en nette progression, en atteste leur probante performance sur le terrain d’YB le week-end dernier (défaite 2-1). Servette-Chênois a de son côté connu la défaite face à Zürich en ouverture saison, avant d’enchaîner avec trois succès. «Une rencontre historique de Ligue des champions les attend après notre duel, détaille Linda Vialatte. Peut-être qu’elles auront déjà la tête à cette partie. Dans tous les cas, nous voulons croire en nos chances, d’autant plus que nous récupérons beaucoup de joueuses blessées en début de saison.»

Rendez-vous samedi à 18h15 au Stade municipal pour le verdict !

© Photos : Flashpress/ Allenspach