Anthony Sauthier a fêté son retour au jeu samedi dernier à l’occasion de la victoire 3-0 face au SLO. Le latéral d’YS n’avait plus goûté au terrain depuis le 3 mars dernier et sa terrible blessure subie à Winterthur. Entre temps, Anthony Sauthier est également devenu papa pour la deuxième fois. De quoi égayer encore un peu plus son retour à la compétition.

YS : Anthony Sauthier, le choc au genou lors du match à Winterthur était terrible. Si on t’avait dit que, sept semaines plus tard, tu serais déjà sur un terrain de Super League, l’aurais-tu cru ?

Anthony Sauthier : C’était un peu le diagnostic du médecin, mais il y avait tout de même le risque que cela s’étende un peu. Il suffisait que le genou regonfle un peu lors de mes passages sur le terrain pour que les plans changent. En revoyant les images, et au vu de la douleur ressentie, c’est vrai que cela aurait pu être nettement pire.

YS : Est-ce la plus grosse faute dont tu as été victime durant ta carrière ?

AS : Oui, j’ai déjà eu des chocs au genou, mais jamais rien de tel. Là, tout aurait pu être cassé.

YS : Tu te sens un peu chanceux dans ce malheur ?

AS : Oui, surtout quand je vois mon coéquipier Varol (ndlr : Tasar), par exemple, qui se fait les ligaments croisés seul, et pour qui j’ai une grosse pensée. Je m’en sors bien, le ligament n’a même pas été touché. De là à dire que mon corps est résistant ? Je ne sais pas, mais cela signifie que le travail que j’effectue à côté paie. Au final, chaque corps réagi différemment à un choc. Et le mien a l’habitude de guérir assez vite, c’est vrai.

YS : As-tu trouvé le temps long lors de ces six semaines de réhabilitation ?

AS : Plutôt, car tu vois nettement moins l’équipe, tu fais ta physiothérapie à part, deux fois par jours. J’ai tenu à mettre toutes les chances de mon côté : acuponcture, piscine… J’ai été bien suivi par le club également et j’étais conscient que l’équipe entrait dans une phase très importante du championnat. Chaque joueur, chaque présence peut compter dans un groupe et c’est ce qui m’a motivé aussi à revenir le plus vite possible. Mais j’avais surtout en tête de ne pas brûler les étapes. Il fallait bien travailler, tout en écoutant son genou et en adaptant les charges. Revenir à 50% de mes capacités, cela ne m’intéressait pas.

YS : L’équipe compte un certain nombre de blessés. Travailler avec des coéquipiers, des amis, c’est toujours plus sympa pour traverser ce genre d’épreuve, on imagine ?

AS : C’est sûr ! J’étais beaucoup avec Varol avant son opération, avec William (ndlr : Le Pogam), Luca (ndlr : Jaquenoud) et d’autres joueurs avec qui l’on s’entend bien. Et puis avec le temps tu vois certains coéquipiers qui réintègrent le groupe. Tu es content pour eux, et ça te donne une motivation supplémentaire pour que ton tour arrive.

YS : Qu’est-ce qui est plus difficile en termes de charge de travail : l’entraînement « traditionnel », lorsqu’on est en bonne santé avec le groupe, ou la phase de réathlétisation ?

AS : Ce sont des efforts bien différents. Les exercices que l’on fait en étant blessé peuvent paraître simples, mais la répétition est fatigante. On va davantage travailler par zone. La zone touchée, mais aussi celle qui ne l’est pas. La jambe intacte par exemple a également besoin d’être activée, car elle a finalement aussi subi un repos forcé.

YS : Un large sourire accompagnait ton entrée sur le terrain, samedi. Raconte-nous un peu comme tu as vécu ce retour au jeu.

AS : C’était un bon moment, vraiment, d’autant plus que l’équipe mène 2-0 dans un match capital à l’heure où j’entre sur le terrain. Même le quatrième arbitre m’a glissé un « welcome-back ». Les supporters m’ont applaudi et c’était vraiment magnifique de pouvoir sentir cet amour qu’ils me témoignaient. Je n’ai qu’une envie, c’est de pouvoir le leur rendre.

YS : Une bonne nouvelle ne venant jamais seule, ce retour au jeu arrive quelques jours seulement après la naissance de ta deuxième fille, Mathilde. Difficile de rêver mieux ?  

AS : Devenir papa, c’est la meilleure chose qui puisse arriver dans la vie. Mathilde est née le 12 avril, lors du déplacement à St-Gall. Je regardais le match depuis la clinique. Tout ceci rendait mon retour encore plus beau, c’est vrai. Et surtout, il y a eu la victoire au bout, qui nous rapproche un peu plus du maintien en Super League.

Yverdon Sport tient à féliciter Anthony Sauthier ainsi que sa famille pour l’arrivée de cet heureux évènement. Nous nous réjouissons de les voir réunis au Stade municipal !

#AllezYS