YS M21 s’est frotté à la réserve de Neuchâtel Xamax ce mercredi soir. Les hommes de Patrick Isabella, qui disputaient leur quatrième rencontre de préparation, l’ont emporté 1-0 (but de Clivel Semedo) sur le synthétique de la Maladière. Impressions de l’entraîneur d’YS.
YS : Patrick Isabella, quelle est votre impression après cette victoire contre une bonne équipe de Neuchâtel Xamax M21 ?
PI : Nous avons affronté une formation de Xamax bien organisée, qui maîtrise bien le ballon. Ce sont aussi des jeunes qui courent beaucoup. De notre côté, l’objectif était d’être bien en place tactiquement, d’avoir un groupe compact et capable d’aller rapidement vers l’avant à la récupération du ballon. Objectif atteint puisque nous n’avons pas encaissé et avons même inscrit le but de cette manière : en récupérant le ballon haut sur le terrain, après une perte de balle, et en jouant rapidement le coup derrière.
YS : Quels sont les autres motifs de satisfaction ?
PI : Sur le match en lui-même, nous n’avons quasiment pas concédé d’occasions, même si Neuchâtel a un peu poussé en fin de match. Je sens une montée en puissance de l’équipe dans cette préparation. Contrairement à certains autres matchs cette année, nous avons cette fois-ci réalisé une performance aboutie. Mais nous devons encore être capables de répéter les efforts. Certains joueurs le savent, ils ne sont pas tout à fait prêts physiquement.
YS : Qu’en est-il plus précisément de l’effectif d’YS M21 ?
PI : Nous avons eu cinq changements cet hiver, avec les arrivées de jeunes joueurs. Il y a Jimmy Pasteur et Matéo Fontaine, qui nous rejoignent des juniors A, mais nous comptons aussi sur les venues d’Axel Poncet (Champvent), de Noah Kamé (ex-Team Vaud) et de Tarik Ztaou (Coffrane). Contre Neuchâtel Xamax, tous ont eu du temps de jeu et Jessé Hautier a également joué soixante minutes. Touché par le Covid cet hiver, il a besoin de temps de jeu pour se remettre en pleine forme.
YS : Et puis il y a Eliott Rossi, des juniors B, qui s’entraîne actuellement avec les M21.
PI : Oui, c’est un jeune milieu de terrain prometteur. Il a quelque chose, un certain potentiel. C’est aussi à ça que sert cette équipe de M21 : à donner la chance aux jeunes joueurs.
Les M21 d’YS s’envoleront pour Malaga le mercredi 2 mars afin de parfaire leur préparation. Un stage d’entraînement de quatre jours où ils affronteront une équipe de M21 locale.
La fenêtre des transferts s’est terminée hier, mardi 15 février. Si le prêt de Norman Peyretti pour le reste de la saison à Bellinzone a été annoncé durant l’hiver, trois autres joueurs rejoignent la Promotion League pour la fin de l’exercice.
Adriano De Pierro, Loic Ombala et Fabio Morelli termineront la saison en Promotion League. Les trois joueurs d’Yverdon Sport ont été prêté pour la fin de l’exercice. Le premier nommé est de retour à l’AC Bellinzone, où il a déjà évolué durant le premier tour. Le latéral Loic Ombala (24 ans) rejoint également le Tessin et la formation entraînée par Jean-Michel Aeby. Enfin, le milieu à vocation offensive Fabio Morelli, de retour après sa blessure des ligaments croisés, terminera la saison au FC Bienne (PL). Il aura ainsi l’opportunité d’obtenir du temps de jeu après sa grave blessure.
Nous souhaitons à ces trois joueurs plein succès pour cette fin de saison.
Leandro Fonseca (47 ans) vit désormais au Brésil où il entraîne une équipe aux côtés de son frère. La légende d’Yverdon Sport suit de près le retour des Verts dans le monde professionnel, que ce soit en Challenge League où à travers son périple en Coupe de Suisse.
Il suffit de jeter un œil aux réseaux sociaux de Leandro Fonseca pour se rappeler aux souvenirs indélébiles qu’il a laissés dans la Cité thermale. L’ancien attaquant vedette d’YS (65 buts inscrits en cinq saisons au total passées ici) ne cesse de retourner le temps en publiant des contenus historiques, la plupart liés à Yverdon Sport. C’est que le Brésilien n’est pas prêt d’oublier son aventure dans le Nord vaudois, où tout lui semblait alors étranger alors qu’il n’avait que 22 ans, où rien ne laissait présager un tel attachement pour une région si différente de là où il avait grandi. Nous l’avons contacté pour évoquer ensemble les belles récentes performances réalisées par YS, pour en savoir un peu plus aussi sur sa carrière actuelle et pour partager quelques souvenirs. «Pour les médias d’Yverdon Sport ? Bien-sûr que j’ai du temps à accorder. J’ai toute la vie, même, s’il faut ! »
YS : Leandro Fonseca, vous vivez actuellement au Brésil. Êtes-vous toujours actifs dans le football ?
LF : J’étais en effet revenu en Suisse. Mais avec la Pandémie, tout a été un peu plus compliqué que prévu. Alors je suis revenu au pays au mois de décembre 2021. J’ai la chance de travailler pour le football ici, en plus aux côtés de mon frère. Je suis assistant pour l’équipe de Rio Preto, en troisième division de l’Etat de Sao Paolo (ndlr : un club professionnel). C’est drôle, les couleurs du club sont aussi le vert et le blanc… Au Brésil, les championnats sont scindés par Etat. Et c’est seulement une fois arrivé en première division que l’on parle de compétition nationale.
YS : Entraîner avec son frère, c’est forcément spécial, non ?
LF : C’est une chance ! Vous savez, j’apprends beaucoup à ses côtés. Cela fait presque 20 ans qu’il est entraîneur. Moi, je débute. Par le passé il était un joueur à vocation défensive et moi je jouais devant. C’est pour cela que je m’occupe spécifiquement des attaquants ici. Mais nous sommes très complémentaires.
YS : Votre frère, il a eu une carrière de football en Europe, aussi ?
LF : Pas vraiment. Quand je suis arrivé en Suisse, il est également venu faire un essai. Tout d’abord à Wil, mais cela ne s’est pas avéré concluant. À Yverdon, ensuite, mais là aussi les choses ne se sont pas faites.
YS : Yverdon, justement, est en train de traverser une bonne période de son histoire. Les résultats en championnat sont bons et le club vient d’accéder aux demi-finales de la Coupe de Suisse. Depuis le Brésil, à près de 10’000 km, comment vivez-vous cela ?
LF : Tout d’abord j’ai toujours continué à suivre Yverdon Sport, même après mon départ du club. Vous savez pourquoi ? Car je dois beaucoup à ce club. C’est lui qui m’a permis de réaliser une carrière de professionnel. Et jamais je n’ai affronté YS après mon départ. Je devais être sur le banc lorsque ma nouvelle équipe y était opposée, comme avec Grasshopers. Aujourd’hui, les réseaux sociaux me permettent de suivre les résultats. Et je suis très content de voir que ceux-ci sont positifs.
Leandro, ici applaudi par Hugo Fargues en août 2019 lors du match YS-Xamax.
YS : Quels sont les liens qui perdurent avec le Nord vaudois ?
LF : J’ai encore des contacts étroits avec Nicolas Rouilly (ndlr : actuellement masseur au club) qui m’a beaucoup aidé lors de mon parcours à Yverdon et qui a sans cesse essayé de trouver des solutions pour moi. D’ailleurs, j’ai encore ma licence au FC Suchy-Sports ! Il y a aussi Ludovic Magnin, qui a retrouvé un banc en Autriche, avec qui nous échangeons régulièrement, ou encore Roman Friedli.
YS : Les supporters d’Yverdon Sport vous ont réservé une belle surprise lors du 1/4 de finale de Coupe contre le Lausanne-Sport, érigeant un tifo où vous apparaissez. Un bel hommage, non ?
LF : Mon fils était au stade pour ce match. C’est d’ailleurs lui qui m’a envoyé la photo. Il m’a dit «Regarde papa, c’est toi sur la banderole» et d’autres personnes ont confirmé. Quand tu quittes un club, tu penses que les gens vont t’oublier, car finalement tu n’étais que de passage. Et je remarque qu’à Yverdon ce n’est pas le cas. Il y a eu ce match avec Champvent contre YS II, il y a deux ans, où j’avais eu droit à un hommage des supporters. Une année plus tôt, j’ai pu donner le coup d’envoi du match de Coupe contre Neuchâtel Xamax. Et là, ce tifo. C’est assez incroyable.
YS : Qu’est-ce que ça représente ?
LF : L’histoire d’un club comme Yverdon est immense ! Sur la ligne chronologique, elle est longue de plus de cent ans. Et moi, par mon petit passage, je suis parvenu à mettre mon nom dessus.
YS : Le parcours en Coupe de cette année est assez fou. De votre côté, quels souvenirs gardez-vous d’Yverdon Sport en Coupe de Suisse ?
LF : Pour le coup ce ne sont pas vraiment des bons ! Une fois on avait perdu contre une formation de 1L, ce devrait être Monthey. Nous avions également été sortis contre les Red Star de Zürich. Il y a un bon souvenir, oui, c’est lorsque que nous avons éliminé YB à la maison. Les Bernois étaient alors en LNA, nous en LNB. Durant cette même saison nous avons ensuite joué le tour de promotion. Mais lors de mon aventure à YS, la Coupe ne m’a jamais trop souri. J’espère que cette année l’équipe pourra aller au bout. Ce serait exceptionnel !
La lutte a été âpre ce samedi au Stade municipal. Le derby du lac n’a pas trouvé de vainqueur (0-0) mais il a trouvé une équipe d’YS combative, qui aurait mérité mieux qu’un point.
L’envie affichée par les joueurs d’Yverdon Sport n’a pas été récompensée samedi face à Neuchâtel Xamax. Les hommes d’Uli Forte se sont montrés entreprenants samedi au Stade municipal, faisant le jeu durant la majeure partie de la rencontre. YS avait envie de faire plaisir aux 1’250 spectateurs et, par la même occasion, confirmer l’incroyable performance réalisée quatre jours plus tôt contre le Lausanne-Sport. Le 0-0 acquis contre Neuchâtel Xamax, alors que les Verts ont joué durant trente-cinq minutes en infériorité numérique suite à l’expulsion de Christian Zock, en est une parfaite confirmation.
Les occasions ont donc été du côté d’Yverdon Sport. Hugo Fargues, après s’être rapidement retourné dans les seize mètres, a vu sa frappe puissante être renvoyée par la défense (35e) ; la lourde frappe du droit de Nicolas Gétaz à l’entrée de la surface a fini de peu au-dessus (38e) et Miguel Rodrigues n’était pas loin de reprendre un ballon qui trainait après un corner (40e). Oui, la première période a été à l’avantage des hommes d’Uli Forte et ceux-ci auraient pu mener au score.
Encore un blanchissage
Christian Zock a ensuite écopé d’un carton rouge pour un deuxième avertissement (57e) alors que sa performance était jusqu’ici exceptionnelle, dans la lignée de son match réalisé contre le Lausanne-Sport. Les Rouge et Noir ont ensuite pris le jeu à leur compte et ont pu se créer quelques occasions. Franck Surdez s’était d’ailleurs immiscé en direct de la cage défendue par Kevin Martin avant que Miguel Rodrigues se mette en opposition pour contrer parfaitement la frappe du jeune xamaxien. 0-0 score final malgré une ultime percée de William Le Pogam dans les derniers instants.
Avec ce nul, YS conserve sa 6e place au classement, juste devant le Stade-Lausanne-Ouchy et Neuchâtel Xamax. Kevin Martin et ses coéquipiers n’encaissent toujours pas de but en 2022. Quatrième match officiel consécutif sans prendre de buts ! Prochain déplacement samedi prochain du côté de Vaduz.
Les rencontres s’enchaînent pour Kevin Martin et Yverdon Sport, qui reçoivent Neuchâtel Xamax ce samedi au Stade municipal (18h). Le portier d’YS l’affirme : son équipe doit tourner la page de la Coupe si elle entend aller chercher des points contre les Rouge et Noir.
Mardi soir, Yverdon Sport a écrit l’une des plus belles pages de son histoire en sortant le grand voisin du Lausanne-Sport. Il y a eu des scènes de liesse inoubliables, des moments de partages avec les supporters rares ; mais aujourd’hui, Yverdon Sport doit être capable de mettre la Coupe de Suisse entre parenthèses en attendant la réception du FC St-Gall (19-20 ou 21 avril prochain). Car il reste encore beaucoup à jouer dans cette Challenge League si homogène, où chaque point peut avoir son importance au décompte final. Trois d’entre eux seront à glaner demain au Stade municipal contre un concurrent direct, Neuchâtel Xamax (6e).
«Ce qu’il s’est passé mardi, c’est historique. Ce n’est pas tous les jours que nous accédons à une demi-finale de la Coupe. Mercredi matin, nous avons suivi le protocole de récupération. Jeudi, c’était congé. Ces deux jours nous ont permis de revenir sur ce match, d’échanger, témoigne Kevin Martin. Désormais, toute notre attention est focalisée sur Neuchâtel Xamax. C’est notre unique priorité. Mais je pense que cette victoire contre le Lausanne-Sport doit être une source de motivation. Autant de détermination, autant de dévouement affichés sur un terrain, ça renforce le groupe. Cela peut aussi le ramener vers des objectifs un peu plus élevés.»
Les hommes d’Uli Forte n’ont désormais plus que le duel contre Xamax en tête.
Un groupe presque au complet
Le prochain obstacle s’appelle donc Neuchâtel Xamax. Les Rouge et Noir n’ont pas encore perdu en championnat en 2022, allant chercher un excellent point à Aarau (1-1) lors de la reprise, avant de prendre le dessus sur Schaffhouse il y a une semaine (2-1). En deux confrontations contre son voisin cette saison, Yverdon Sport n’a pas encore gagné (un nul au Stade municipal en août dernier, et une défaite 2-1 à La Maladière). La lutte s’annonce donc serrée entre deux équipes qui surfent sur des dynamiques positives et qui auront à cœur de défendre la suprématie romande.
Pour ce derby du lac, seul Breston Malula (suspendu) manquera à l’appel. Uli Forte disposera donc de multiples solutions pour déjouer les plans de son homologue Andrea Binotto. «Les équipes nous analysent, c’est normal. Elles connaissent désormais nos forces mais aussi ce sur quoi nous devons encore travailler. Notre objectif, désormais, est de parvenir à surprendre, à trouver d’autres solutions sur le terrain, déclare Kevin Martin. Nous savons que Neuchâtel est une équipe solide avec des bonnes individualités. Il va falloir rester attentifs et donner le meilleur de nous-mêmes pour aller chercher un résultat.»
Pour le gardien d’YS, cette transition entre la Coupe et le championnat est un moment clé de la saison. «C’est peut-être le moment le plus dur. Mais nous devons rapidement nous recentrer sur nos objectifs et sur ce championnat.»
