UN JOUR À BELEK : DAY 2

UN JOUR À BELEK : DAY 2

Deux entraînements au programme pour cette première journée entièrement passée sur sol turc. Et puis, aux alentours de 21h, l’arrivée de la dernière recrue Anthony Sauthier !

Marculino Ninte éprouvait passablement de fatigue à l’heure de faire le point sur la journée de jeudi, la première entièrement consacrée au football de ce camp d’entraînement. «Hier, c’était le trajet. Ce n’était pas la même fatigue qu’aujourd’hui. Cette fois, c’est vraiment celle de l’effort», a-t-il témoigné. Les joueurs d’Yverdon Sport ont eu deux séances d’entraînement aujourd’hui : une première le matin, longue de plus de deux heures mais qui a permis de retrouver les sensations, notamment balle aux pieds, et une seconde bien plus intensive durant l’après-midi.  

Les choses ont d’ailleurs commencé avec un réveil musculaire ce matin, après le petit-déjeuner. Dans une salle de sport à la fois spacieuse et parfaitement équipée, Marculino Ninte et ses coéquipiers ont pris une vingtaine de minutes pour mettre en route les organismes, sous la houlette du préparateur physique Romain Tanniger. «On sent que nous sommes dans une organisation professionnelle. Moi, je vis un rêve. Faire du football toute la journée, pouvoir bénéficier de soins pour améliorer la récupération, c’est le top. Automatiquement, lorsque nous avons deux séances comme aujourd’hui, j’en profite pour faire des siestes. Une avant l’entraînement de l’après-midi, et une seconde après.»

L’après-midi, les organismes ont été soumis à rude épreuve. L’intensité a été extrêmement forte et les Yverdonnois ont énormément couru, souvent sans ballon. «Les massages, dans cette configuration, c’est primordial, raconte Marculino Ninte. Il y a aussi les bottes de compression qui aident beaucoup.» Et, dans le cas présent, une baignade à la mer (située à une cinquantaine de mètres du terrain de foot).

Les Verts ont ensuite pris le souper au buffet du restaurant. Sead Hajrovic en a profité pour entonné une douce et entraînante chanson sous les applaudissements nourris de ses coéquipiers, lui qui n’avait pas encore été bizuté depuis son arrivée à YS. Un peu plus tard, Anthony Sauthier a rejoint l’équipe, accueillit à l’aéroport par le Team Manager Arnaud Vialatte. «Un peu plus je perdais ma valise, a-t-il rigolé à son arrivée. C’était la dernière à sortir… !»

#AllezYS

UN JOUR À BELEK : DAY 1

UN JOUR À BELEK : DAY 1

La première équipe d’Yverdon Sport est arrivée à Belek, en Turquie, pour son camp d’entraînement. Retrouvez tous les soirs (site internet et application mobile) le résumé de la journée avec l’intervention de nos joueurs et membres du staff !

Uli Forte et son staff savent à quel point un camp d’entraînement apporte une plus-value énorme lors d’une préparation hivernale. Les infrastructures, comme ici à Belek (Turquie), apportent un confort supplémentaire, notamment à cette période de l’année où la qualité des terrains n’est pas toujours garantie. Surtout, dans un championnat aussi homogène que l’est la Challenge League cette année, chaque point et chaque but ont leur importance. Le mental ainsi que l’état d’esprit d’une équipe peuvent donc fortement contribuer à faire tourner un match en sa faveur. Dix jours, loin de tout et dans des conditions proches d’une bulle sanitaire : voilà les ingrédients qui doivent permettre aux joueurs d’Yverdon Sport de poursuivre leur préparation afin d’arriver dans les meilleures conditions pour la reprise du championnat le 28 janvier.

Les Yverdonnois ont donc pris leur quartier à Belek ce mercredi soir, un quartier situé dans la province d’Antalya. Les lieux sont réputés pour accueillir grand nombre d’équipes sportives chaque année. William Le Pogam, capitaine d’YS, s’est d’ailleurs montré ravi du complexe qui l’attendait lors de son arrivée. «En arrivant le soir (ndlr : il y a un décalage horaire de deux heures par rapport à la Suisse), c’est forcément difficile de se faire une idées précise. Mais j’ai l’impression que les infrastructures répondent aux besoins que nous sommes venus chercher. Et puis nous avons appris une bonne nouvelle ce soir avec l’engagement d’Anthony Sauthier. Nous avons évolué ensemble à Servette. Franchement, c’est le roi des types. Quelqu’un de très professionnel mais de très relâché et drôle aussi.» Prêté par Servette jusqu’au terme de la saison, Anthony Sauthier rejoindra ses nouveaux coéquipiers demain, jeudi, en Turquie.

Luca Jaquenoud et Nicolas Gétaz ont profité des 3h de vol pour regarder un film.

Jeudi, début des hostilités

Arrivés à 20h (heure locale) à l’hôtel, les joueurs d’Yverdon Sport ont ensuite partagé leur premier repas commun devant un buffet copieux et diversifié qui leur était proposé. Tous ont ensuite rejoint leur chambre pour aller se reposer après une première journée quasiment exclusivement passée dans les trajets. A l’aube du premier entraînement, programmé jeudi matin, William Le Pogam se réjouit de débuter cette aventure turque avec ses coéquipiers. «Forcément, ça crée des liens encore plus forts. Nous allons tous apprendre à nous connaître davantage. Je pense notamment aux deux nouveaux joueurs. Et puis ça fait deux éléments de plus qui doivent chanter une chanson de leur arrivée ! Même plus que ça en réalité puisque certains n’ont pas encore réalisé leur bizutage !»

Avant de rejoindre sa chambre, qu’il partage avec Miguel Rodrigues, William Le Pogam évoque un dernier ressenti sur le camp d’entraînement : «En dix jours, nous allons connaître pas mal d’émotions. Il y aura des matchs amicaux, de la fatigue : nous pourrons voir comment chacun réagit. Apprendre sur nos forces et nos faiblesses.»

Rendez-vous demain pour le résumé de la deuxième journée !

#AllezYS

ANTHONY SAUTHIER ARRIVE À YS !

ANTHONY SAUTHIER ARRIVE À YS !

Quel renfort pour Yverdon Sport ! Les Verts pourront compter sur le talent d’Anthony Sauthier pour la deuxième partie de saison, qui arrive sous forme de prêt en provenance du Servette FC.

Yverdon Sport s’est attaché les services d’un monument du football suisse romand de la dernière décennie. Anthony Sauthier, 287 matchs joués en Challenge League et en Super League depuis 2009, est en effet un joueur d’Yverdon Sport. Le latéral droit arrive en provenance du Servette FC, où il a longtemps porté le brassard de capitaine.

Marco Degennaro avait en effet à cœur de compenser le départ de Lewin Blum (YB) sur le flanc droit de la défense. En la personne d’Anthony Sauthier, YS a trouvé un élément fiable et expérimenté, qui a su démontrer ses qualités et son état d’esprit remarquable tout au long d’une carrière orchestrée entre le Servette FC et le FC Sion. Cette arrivée s’inscrit dans la volonté du club de jouer un rôle important en Challenge League.

De son côté, Anthony Sauthier se réjouit de poursuivre l’exercice au sein d’une formation ambitieuse. «Je suis très content d’être un joueur d’Yverdon Sport : une équipe, un président, un club ambitieux ! Je me réjouis simplement de rejoindre mes coéquipiers qui sont en camp d’entrainement en Turquie et j’ai hâte de commencer à bosser avec ce groupe. Après 9 ans à Servette, c’est sûr que c’est difficile de tourner cette page. Mais désormais je m’implique à 110% avec Yverdon Sport. Je vais bosser et amener toute l’expérience que j’ai pu acquérir dans ma carrière

Nous souhaitons la bienvenue à Anthony Sauthier au Stade municipal et nous réjouissons de le voir à l’œuvre sous ses nouvelles couleurs !

#AllezYS #BienvenueAnthony

YVERDON SPORT FEMININ : SOIGNER L’IMPACT PHYSIQUE

YVERDON SPORT FEMININ : SOIGNER L’IMPACT PHYSIQUE

Un défi se dresse devant Yverdon Sport Féminin pour ce deuxième tour. Pour se maintenir en Axa Women’s Super League (AWSL), les joueuses de Frédéric Davoli devront durcir leur jeu.

Frédéric Davoli, entraîneur d’Yverdon Sport Féminin, et son staff ont rapidement identifier ce sur quoi il valait la peine de s’arrêter durant la préparation hivernale. Lors du premier tour du championnat, les Yverdonnoises n’ont jamais réellement été larguées sur le plan à la fois technique et tactique contre chacun des adversaires qu’elles ont affrontés. Mais la différence la plus notable émane de l’impact physique, où Tanja Bodenmman et ses coéquipières ne sont pas toujours parvenues à présenter une opposition suffisamment solide pour régater contre les grosses écuries du championnat. Yverdon Sport Féminin (9e) veut donc durcir son jeu pour aller chercher son maintien.

Camp d’entraînement pour débuter

Après une semaine de reprise, c’est au Centre sportif du Sentier que la préparation s’est poursuivie. Un week-end rythmé d’activités afin de consolider l’esprit d’équipe et d’apporter à chacune un sentiment d’appartenance encore plus fort. Au programme : sortie en raquettes, jeux, activités Team building ou encore football en salle. «C’était incroyable pour la cohésion d’équipe. Le Centre sportif est parfaitement équipé et nous n’avons manqué de rien. Une joueuse a préparé un quizz pour une soirée et toutes ont participé. Je suis persuadé que l’on peut travailler sur de meilleures bases après un week-end comme celui-ci.»

Les joueuses ont également pu compter sur les interventions d’un coach mental et d’une nutritionniste. Avec, toujours, comme objectif de soigner les détails et de rappeler qu’un maintien dans la première division du pays ne peut s’acquérir sans un comportement exemplaire et professionnel, tant sur le terrain qu’en-dehors. Dans ce sens, une charte interne a également été écrite avec la participation de chacune. «Il est important pour nous de soigner la discipline, témoigne l’entraîneur Frédéric Davoli. Nous avons instauré un cadre afin d’inculquer une mentalité qui colle au plus proche avec celle du professionnalisme.»

Les Yverdonnoises ici lors d’un entraînement à la Vallée de Joux.

Les débuts de Franka Weber

La reprise a également été l’opportunité pour les joueuses d’Yverdon Sport d’intégrer leur nouvelle recrue, Franka Weber (Francfort). Des débuts très positifs pour Frédéric Davoli. «Nous avons pu discuté avec elle après le camp d’entraînement. Franchement, elle se sent super bien intégrée et elle est ravie de l’accueil.» C’est qu’YS Féminin compte beaucoup sur l’arrivée de celle qui a été formée à Zürich (20 ans) dans sa quête au maintien.

Un peu plus de trois semaines séparent désormais YSF de la reprise du championnat, le 5 février contre GC. «Nous travaillons dans un premier temps sur les aspects défensifs avant de nous pencher sur l’offensive. Et puis le renforcement physique demeure une priorité. Nous voulons faire mal dans les duels, nous aussi», commente Frédéric Davoli. Et Michaël Hoy, l’entraîneur-assistant d’ajouter : «Notre impact doit être supérieur. Nous seront rapidement fixés avec cette première rencontre contre GC et ses excellentes qualités athlétiques.» Un renforcement qui passera notamment par des séances de CrossFit supplémentaires ces prochaines semaines. Sur le terrain, les Yverdonnoises disposeront de trois rencontres de préparation : Bâle (AWSL), Bâle M19 puis le FC Sion (LNB) avant la reprise du championnat.

© Photos : Flashpress/ Allenspach

#AllezYSF

DANIEL, LE FOOTBALL COMME MOYEN D’INTÉGRATION

DANIEL, LE FOOTBALL COMME MOYEN D’INTÉGRATION

Daniel Soares est un homme discret. Il cumule pourtant les casquettes à Yverdon Sport et fait partie des personnes très précieuses pour un club de football. Rencontre.

La démarche un peu hésitante. Le regard perçant. Daniel Soares fait partie de ces personnes à connaître, sans quoi il pourrait sembler un brin intimidant lui qui l’avoue volontiers. Et son histoire mérite d’être racontée. Aujourd’hui entraîneur des M9 d’Yverdon Sport, l’Yverdonnois d’origine portugaise a connu un parcours qui ne suit pas forcément une courbe toute tracée. Car lui et le football n’étaient pas faits pour se rencontrer. Lui et Yverdon Sport non plus. Et pourtant.

Enfant, Daniel Soares vivait chez sa grand-maman, au Portugal, et passait le plus clair de son temps à l’intérieur en compagnie de celle qui l’éduquait, qui lui apprenait la vie. Ses parents étaient saisonniers en Suisse – à Yverdon-les-Bains – et revenaient deux mois par année au pays. «Début janvier 1988, mon papa arrive à la maison : Daniel, tu viens avec nous en Suisse. Il venait d’obtenir son permis de séjour. Là, une nouvelle vie allait commencer.» Changement de décor pour le jeune Daniel qui s’apprête à découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture, à six ans seulement.

Au milieu de nulle part

A Yverdon-les-Bains, Daniel Soares ne connaît personne. Il use pour la première fois d’un ballon de football afin d’occuper son temps libre et voue au fil des sessions un attrait particulier pour ce passe-temps. «Tout était nouveau pour moi. Je devais apprendre la langue, me refaire des copains. La nourriture est différente, les comportements de chacun aussi. Parfois, avec ma démarche et mon physique, je pouvais paraître un peu agressif. Je faisais peut-être peur. Mais quand je jouais au football, j’avais des copains. Au début, je tapais dans le ballon seul, et puis certains se joignaient à la partie. Au fil du temps, j’organisais un peu les matchs : je faisais les buts et le terrain avec les moyens du bord.» Et le jeune Daniel parvenait surtout à s’intégrer.

Les habitudes de la famille Soares dans le Nord vaudois deviennent monnaie courante. Parmi celles-ci figurait celle du café pris à La Migros. «On y croisait régulièrement un homme, devenu ami de la famille. Il était entraîneur à Yverdon Sport et c’est comme ça que le lien s’est fait. En septembre 1992, après avoir tapé à de nombreuses reprises le ballon dans le quartier, j’ai décidé de débuter le football en club. J’avais 10 ans. Après le groupe PREP (pour les jeunes joueurs non licenciés), j’ai rejoint les C Inter, puis les B Inter et enfin les M16. Là, je me suis rendu compte que ce n’était pas que le football qui me faisait vivre, et j’ai dû faire des choix.»

Les ramasseurs de balle, ici entourés par Lewin Blum et Daniel Soares.

Chaque choix ses conséquences   

En apprentissage de storiste, Daniel Soares évolue en parallèle avec les M16 d’Yverdon Sport. Mais son implication pour le football diminue inversement à son engagement dans son travail. Des cours lui sont dispensés à Genève et le contraignent à manquer des entraînements. «Je commence à être remplaçant, à moins jouer. C’est là que l’on voit à quel point les choix sont importants. Mais à cette époque, il n’était pas vraiment possible de faire autrement. Ce qu’il fallait, c’est ramener de l’argent.» L’adolescent d’origine portugaise rejoint alors le Centre Portugais d’Yverdon, en 3e ligue. Loin de la carrière qu’il avait imaginée.

Le temps lui apprend que le football ne forgera pas à lui seul son avenir. Après un certain nombre d’années passées sur les terrains de ligues inférieures, il effectue ses premiers pas en tant qu’entraîneur. En 2015, Daniel Soares s’asseye pour la première fois sur un banc avec Yverdon Sport lors d’une confrontation à Champagne. «J’ai eu un plaisir fou et j’ai senti que j’étais fait pour coacher les jeunes. Je ne suis pas quelqu’un d’autoritaire, loin de là. De toute évidence je n’y arriverais pas ! (rires) Je les laisse s’exprimer, sur le terrain comme en-dehors. Je regarde jusqu’où ils peuvent aller et c’est lorsqu’ils transgressent la règle que je dis stop.»

L’Yverdonnois a entraîné le groupe PREP à ses débuts, celui qu’il a justement rejoint lors de son arrivée au club en trente ans plus tôt. Il a ensuite dépanné tant pour les juniors E que F avant de reprendre les M9 d’YS. «C’est ma sixième génération de M9. Cette catégorie de jeu a son importance. C’est le début des matchs avec des vrais buts, des vrais terrains. Il y a un arbitre. Je suis fier de les y emmener dans le respect des règles et des acteurs qui composent un match de football, raconte l’entraîneur. Les jeunes doivent comprendre que chaque décision prise sur un terrain, mais c’est aussi valable en-dehors, a une répercussion.» Titulaire du diplôme C+, Daniel Soares souhaite se spécialiser dans le coaching des enfants.

Daniel Soares ici à la salle de la Villette, durant les entraînements en salle lors de la trêve hivernale.

Ses autres fonctions

Mais son implication pour le football et YS ne s’arrête pas là pour celui qui coordonne également les ramasseurs de balle les jours de matchs en Challenge League. «J’avais remarqué lors d’un match un ramasseur pas spécialement concerné par le jeu. J’ai alors proposé mes services à Jean-Claude Tétaz (ndlr : ancien secrétaire général) et Philippe Demarque afin de chapeauter le tout. Les enfants doivent venir pour se créer des souvenirs de chaque rencontre. Je tiens à les impliquer dans le match, à leur faire comprendre qu’ils peuvent être acteurs du succès de leur équipe.» Daniel Soares ne manque ainsi pas de demande pour les rencontres d’Yverdon Sport et les enfants se montrent toujours ravis de participer à la victoire – ou à la défaite – de leurs protégés.

Et puis l’entraîneur porte une dernière casquette, celle d’organisateur d’anniversaires Yverdon-les-Bains et alentours. Une idée qui lui est venue de son fils, désireux de passer le cap en compagnie de ses amis et du football. Non, Daniel Soares n’avait pas grand-chose qui le rattachait au ballon rond avant sa venue dans la Cité thermale. Ses parents non plus. C’est pourtant ce qui lui a permis de s’intégrer à la Suisse et d’y trouver un véritable exutoire.

© Photos : Flashpress/ Allenspach