L’heure de la reprise a sonné !

L’heure de la reprise a sonné !

Nos juniors de moins de 16 ans n’ayant jamais connu de « pause », c’est donc tout naturellement que la reprise a pu se faire comme prévu !
Notre camp d’entraînement, toujours bien placé durant la semaine des relâches, nous a permis de bien nous préparer et d’effectuer une bonne entrée en matière.
Nouveauté 2021 : le résumé des matchs de nos M9, M10 et M11 sera désormais disponible chaque semaine !

FC Espagnol Ls JLA – YS JLA     1 – 2 (1 – 1)     (amical)
« Victoire 2-1 sur le terrain d’Espagnol Lausanne, terrain synthétique.
Un match test pour analyser l’état de l’équipe. Nous avons encore du travail sur le plan intelligence de jeu. Nous devons réduire nos pertes de balle, faire de meilleurs choix pour éviter des courses supplémentaires inutiles.
Nous attendons bien mieux de l’équipe, nous continuons à travailler dur à l’entraînement pour pouvoir recommencer ce championnat avec les plus grandes chances pour garder la tête du classement. Nous restons confiants, car le groupe vit bien et veut aller de l’avant. » A. Vialatte & I. Talovic

YS JLB – SLO JLB     1 – 1 (0 – 1)     (amical)
« Il nous a fallu 30 minutes pour rentrer dans le match et commencer à voir quelques séquences intéressantes. Nous avons eu passablement de peine à rentrer dans les 30 derniers mètres adverses, à l’exception d’une fois à la suite d’un schéma travaillé la veille à l’entraînement.
L’adversaire s’est procuré les occasions les plus nettes, la vitesse de leurs ailiers nous a mis en difficulté. Avec un peu plus de justesse technique les lausannois auraient pu logiquement ouvrir la marque. […]
Sur cette deuxième période nous avons eu plus de facilité à rentrer dans la zone dangereuse adverse mais avons parfois manqué de spontanéité pour conclure les actions. C’est donc sur un score de parité logique que nous terminons ce premier match d’entraînement du deuxième tour. » F. Bovet & K. Santos

Team Vaud YS & Région M15 – Echallens C inter     7 – 3 (3 – 2)     (amical)
« Beaucoup d’envie et d’énergie en début de rencontre avec l’intention de retrouver nos principes et notre animation! Malgré cela le contenu du match sera peu consistant voir moyen!
L’aspect positif c’est que sans être flamboyant, le score aurait pu être bien plus élevé car comme au premier tour, nous ne sommes pas tranchants dans le dernier geste !
Avec un peu de recul et en prenant en compte les 5 mois sans match, cela reste une reprise positive et encourageante ! Il faudra tout de même élever notre niveau dès samedi prochain pour affronter Bâle pour la reprise du championnat ! » M. Licciardi

FC Bienne FE14 – YS Région FE14     4 – 5
« Nous avons effectué un bon match avec de bons automatismes et une très bonne qualité technique. L’ attitude des joueurs étaient positive avec un engagement qui a répondu à nos attentes. Un très bon impact physique qui a démontré la qualité du travail fait cet hiver, sans oublier une certaine discipline qu’on doit consolider.
Les joueurs commencent à comprendre et à reproduire les points travaillés aux entraînements. Ils ont su s’adapter au terrain et à un adversaire avec un football rugueux. C’est très positif car nous sentons une belle évolution sur les aspects tactiques, techniques et athlétiques. On peut voir un groupe rempli de cohésion et de confiance, ce qui est très appréciable pour l’apprentissage auquel ils font face. » M. Boye & S. Cruz & J. Demarque

08.2020, YS FE14 – Bienne. (c)FLASHPRESS/ALLENSPACH

Team ANF-Littoral FE13 – YS Région FE13     5 – 7
« Nous voilà dans le vestiaire, ça fait du bien de retrouver cette atmosphère d’avant match. Alors pour Yvan et moi les premiers mots ont été simples, aujourd’hui nous avons la chance dans le Footecco de pouvoir recommencer la compétition par rapport à tous les autres qui devront patienter encore quelques semaines. Nous devions faire honneur au maillot de YS et avoir la bonne attitude. […]
Début du 2ème tiers après trois changements, nous tournions le match avec des buts aux : 30ème 37ème 45ème pas de but encaissé score 3-4.
Restait encore 30 minutes, rien n’était acquis, il fallait continuer sur la même intensité que lors du 2ème tiers, message reçu. Pendant 20 minutes avec des buts marqués magnifiques 3-6, mais c’était le deuxième moment de temps faible cinq minutes pour remettre l’adversaire dans le match 75ème 78ème 5-6. Il était dit qu’aujourd’hui nous voulions cette première victoire qui sera acquise à la 90ème score final 5-7.
En résumé bravo à toute l’équipe. Nous avons eu une attitude exemplaire pendant tout le match, avec seulement un match de préparation. Vivement samedi prochain, adversaire : Etoile-Carouge. » Y. Porchet & O. Wütrich

YS Région FE12 – Team ACVF FE12     3 – 5     (photo)
« Enfin… Après plusieurs mois, nous voilà face à une équipe autre que soi-même pour retrouver ces sensations de match. Match contre Team Vaud Lausanne pour bien se jauger et voir les progressions de l’équipe.
Appui-remise, jeu en soutien, fixer, jouer à l’opposé et frappe dans la lucarne, voilà ce que l’on a pu voir régulièrement de la part de nos petits qui nous ont montré quelques actions dignes des adultes. Sans rien à envier du jeu d’en face, nos petits ont atteint les objectifs fixés durant la semaine.
Au vu du match, les progressions sont présentes avec beaucoup d’application technique et tactique. Une mentalité de gagneur nous aura permis de tenir tête à nos voisins de la grande ville de Lausanne. En comparaison avec le début de saison où l’écart était si grand, nous prenions des 10-2, 15-1 à chaque quart. Cette fois-ci, nous avons pu jouir de ce genre de résultats en gagnant notamment sur des scores de 7-1 et 4-0. » J. Brunet & R. Guignard & D. Michoud & A. Bencivenga

YS Région M13 D9 Elites     match annulé
« » A. Tor & M. Frutiger

YS Région M11 D9 1er degré – FC Champagne D9     4 – 7     (amical)
« Nous avons effectué un bon match dans l’ensemble. Les joueurs ont essayé de reproduire les thèmes travaillés à l’entraînement, ce qui nous a permis de voir quelques bonnes combinaisons.
La différence athlétique s’est vue en fin de match quand nous menions 4 à 1 et qu’en l’espace d’un quart d’heure, nous avons encaissé six goals. Ceci a permis aux jeunes de se remettre en question à la fin du match.
Nous sommes confiants, car nous avons des garçons à l’écoute et curieux d’apprendre le football. » S. Cruz & N. Monge

YS Région M10 E 1er degré – FC Champagne E     6 – 7     (amical)
« Très bon premier tiers-temps avec une bonne cohésion d’équipe et une bonne fluidité. Beaucoup de recherche des intervalles et de bonnes frappes, comme travaillé à l’entraînement selon le thème de la semaine.
Les deux tiers-temps suivants furent plus compliqué pour nous… perte de régime et quelques erreurs défensives qui ont permis à Champagne revenir au score et nous doubler au final. » A. Ciavardini & F. Grujic

YS Région M9 E 1er degré     Tournoi Indoor à Payerne
« Tournoi sur l’après-midi l’après-midi à Payerne. Nous avons fini premiers du groupe avec 2 victoires et une défaite.
Nous avons accédé aux demi-finales que nous avons gagnées aux tirs au but, car le score était de 3 à 3 à la fin du temps réglementaire. Ensuite nous avons remporté la finale 1 à 0.
Nous avons surtout pratiqué un beau football dans une petite salle et qui plus est contre des adversaires plus âgés que nous (2011 et 2010), nous 2012.
À noter : techniquement de bon niveau et attitude de gagnants du premier au dernier match. » D. Soares & M. Sejmenovic & T. Alderisio

© Photo : Flashpress/ Allenspach

Modou Boye: «Ce camp leur a fait un bien fou!»

Modou Boye: «Ce camp leur a fait un bien fou!»

Entraîneur des FE14 d’Yverdon Sport, Modou Boye est l’un des protagonistes du camp d’entraînement juniors qui a eu lieu cette semaine sur les sites d’Yverdon et Etoy. Il est revenu avec nous sur ce camp, marqué par des journées chargées en intensité. Et en plaisir !

Modou Boye et Yverdon Sport, c’est l’histoire d’un ancien milieu de terrain, (qui a joué essentiellement en France, allant jusqu’en CFA) et d’un club du canton de Vaud qui auraient très bien pu ne jamais se côtoyer. C’est pourtant lors d’une rencontre amicale entre le FC Vallorbe-Ballaigues – son premier club en Suisse – et le FC Champvent de Philippe Demarque que les premières lignes du récit ont été écrites. «L’entraîneur assistant de ma formation m’avait demandé avant le coup d’envoi si je recherchais un défi dans le coaching des juniors. Il m’avait alors présenté l’entraîneur adverse, Philippe Demarque, avec qui le feeling avait rapidement passé. Il m’a dit : envoie-moi un mail, et tu essaieras de venir un mercredi soir et on verra comment tu débrouilles avec les jeunes, raconte Modou Boye. Je suis ensuite revenu tous les mercredis, jusqu’à reprendre l’équipe.»

YS: Modou Boye, tout d’abord quel bilan tirez-vous de ce camp d’entraînements pour les équipes M12 à M15?

MB: Tout d’abord, c’est génial de passer une semaine comme ça, surtout en cette période. C’est un véritable bol d’air frais. La semaine a été chargée, il a fallu préparer des séances, organiser les repas. Mais tout était réuni pour vivre une semaine idéale. A Etoy, comme à Yverdon, les infrastructures étaient excellentes. Nous avons notamment pu profiter d’un terrain synthétique, d’une salle de conférence avec un grand téléviseur, pour l’analyse vidéo, de tables de ping-pong, ainsi que de terrains pour jouer au tennis-ballon.

Des tests physiques étaient également au programme.

YS: Comment est venu l’idée de ce camp d’entraînement?

MB: Avec Philippe Demarque, Arnaud Vialatte et Michaël Licciardi, nous voulions trouver une alternative dans le cas où il nous était impossible de voyager à l’étranger pour un camp. A l’aide du président d’Yverdon Sport et de ses contacts, nous avons pu trouver un terrain, celui d’Etoy. Aussi, la Ville d’Yverdon-les-Bains nous a mis à disposition ses infrastructures. Enfin, le nouveau chef du restaurant Le Stade a cuisiné pour nous des repas équilibrés tout au long de la semaine. Ce camp, c’est la réalisation d’un travail de plusieurs personnes.

YS: Et sur quoi l’accent a été mis durant cette semaine?

MB: Nous avons continué de travailler sur notre planification mensuelle. Pour les FE14 et les M15, il s’agissait du jeu dans le dos de la défense. Pour les plus jeunes, l’accent était mis sur la recherche des intervalles. Aussi, cette semaine servait à améliorer la cohésion de groupe. Il y a eu beaucoup d’échanges entre les jeunes, notamment pendant les repas. On sentait qu’ils étaient contents, ils avaient le sourire aux lèvres.

YS: Les jeunes ont aussi eu l’occasion de recevoir des conseils des joueurs de la première équipe. Comment ont-ils perçu cela?

MB: Les joueurs de la «une» sont venus avec beaucoup d’humilité. Ils essayaient simplement de leur donner les meilleurs conseils. Ce fut vraiment une plus-value pour nous. Nos juniors étaient galvanisés quand ils les ont vu arriver. On entendait des Oh, il y a monsieur Ninte, c’est trop bien. J’ai intérêt à être concentré. Ils s’identifient à ces joueurs de la première équipe. D’ailleurs, le dernier jour, Ninte et Lusuena ont relevé un défi avec le gardien des FE14: sur dix coup-francs, ils devaient en marquer sept. Si le gardien en stoppait trois, alors le joueur gagnait un maillot dédicacé. Et il s’avère que le gardien est intervenu à trois reprises sur les frappes de Ninte.

William Le Pogam était de la partie pour prodiguer des conseils.

YS: Quelle a été la charge de travail durant ces quatre jours d’entraînement ?

MB: Très grande! Avec les GPS, nous avons observé que la moyenne de km courus par joueur sur les quatre jours était de 38 ! Parfois, on adaptait un peu le programme l’après-midi, afin qu’ils récupèrent. On leur proposait d’autres activités, comme le badminton, afin qu’ils s’épanouissent différemment aussi.

YS: Plus globalement, avez-vous des nouvelles par rapport à une éventuelle reprise chez les juniors?

MB: Nous attendons le feu vert définitif de l’ACVF, qui doit nous donner sous peu un calendrier. Mais les matchs amicaux sont à nouveau autorisés, à huis-clos. Le championnat ne devrait, lui, pas tarder à reprendre. Etant donné que nous ne nous sommes jamais vraiment arrêtés, il est possible que nous reprenions plus vite que les adultes, et ce sans risque de blessures.

Retrouvez la galerie photo du camp d’entraînement :

© Photo : Flashpress/ Allenspach

#AllezYS

YS et ses juniors ne font plus qu’un !

YS et ses juniors ne font plus qu’un !

Yverdon Sport continue de se développer dans une seule et même direction. Le club vient d’ailleurs de procéder à une restructuration de son mouvement juniors. L’Association Yverdon Sport ainsi que les « Ptits Footeux » ne formeront plus qu’une seule entité, tous réunis sous l’égide d’Yverdon Sport SA.

C’est un pas en avant que vient d’effectuer Yverdon Sport. Un de plus dans sa volonté de créer une véritable identité locale tout en professionnalisant sa structure. Rencontré dans le courant du mois de novembre, le responsable juniors Philippe Demarque avait mis en exergue l’importance du mouvement juniors dans un club qui cherche à s’installer dans l’élite. De 350 juniors, il souhaite passer à plus de 600 à moyen terme, de manière à emmener un maximum d’entre eux à la première équipe du club. Aujourd’hui, le regroupement de l’Association Yverdon Sport et des « Ptits Footeux » sous le nom d’Yverdon Sport SA s’inscrit dans cette philosophie : celle d’avoir une même identité, un même fil conducteur dans toutes les équipes du club. 

YS: Philippe Demarque, qu’est-ce que cela change concrètement ?

Philippe Demarque: Ce rassemblement concerne donc les plus jeunes, la base de la pyramide. Notre objectif est de se donner les moyens de rendre compétitives nos équipes, notamment à partir des moins de 12 ans, en élargissant un maximum notre bassin de joueurs. Pour chaque tranche d’âge, il y aura un référant, lequel sera en charge, d’un point de vue structurel, de toutes les équipes qui regroupent une génération.

YS: A quel point il est important d’augmenter ce bassin de jeunes joueurs, justement ?

Philippe Demarque: Plus nous disposons de joueurs, plus nous avons la chance de voir se développer un talent, un élément qui va jouer au plus haut niveau par la suite. Aujourd’hui, il faut modifier les choses: en juniors G, par exemple nous avions près de 140 juniors. En revanche, il n’en restait plus qu’une cinquantaine une fois que ceux-ci montaient en juniors F, ce qui créait des goulets d’étranglement par la suite. Où étaient passés les autres ? Ailleurs. A cet âge-là, il est encore trop tôt pour sélectionner, nous voulons plutôt faire en sorte de leur donner la chance de se développer, et ceci sous nous couleurs.

Philippe Demarque sera directeur sportif des juniors d’YS, alors que Bruno Vialatte sera le président.

YS: Avoir fusionné avec l’Associations juniors et les Ptits footeux, c’est aussi l’occasion de travailler dans la même direction.

Philippe Demarque: Ce que nous voulons, c’est avoir un même but, une même philosophie, un même message pour tous ces jeunes. Ils doivent parler le même football ! En ce sens, nous travaillons depuis quelques saisons sur des méthodologies et différents macrocycles: chaque semaine, des thématiques sont abordées, et celles-ci sont similaires pour toutes les équipes juniors. Cela peut être le jeu sans ballon, le pressing ou encore le jeu court. Bien-sûr, les exigences et les attentes sont différentes; elles vont de l’initiation à la maîtrise pure. L’idée, c’est qu’à la fin de la saison, les jeunes aient traité tous les aspects. Nous avons un fil conducteur et faisons en sorte que celui-ci soit appliqué dans nos différentes formations.

YS: Et a plus long terme, quel est le but ?

Philippe Demarque: Aujourd’hui, on ne veut pas faire du football simplement pour faire du football. Nous avons l’ambition de vouloir sortir les meilleurs éléments possibles. On dit qu’il y a seulement un joueur pour mille qui termine tout en haut. Alors commençons par en avoir 1’000 en bas ! Mais il s’agit aussi d’une question de mentalité. Nous voulons inculquer la soif de gagner. Les joueurs doivent avoir la gagne dans leur ADN, que ce soit aux entraînements ou aux matches. A plus long terme, bien-sûr, l’objectif est d’avoir un maximum de joueurs du cru qui évoluent au sein de notre première équipe.

#AllezYS

Prête à tout pour réussir

Prête à tout pour réussir

Nous sommes allés à la rencontre de Noémie Potier, jeune joueuse prometteuse des M15 d’Yverdon Sport et de l’équipe suisse M17. Seule fille à évoluer sous les ordres de Michaël Licciardi, la Lausannoise de 15 ans s’affirme petit à petit autour de ses homologues masculins. Ses entraîneurs louent d’ailleurs les mérites d’une joueuse qui entend bien devenir professionnelle à l’avenir. Rencontre. 

C’est avec un air décontracté que Noémie Potier a accepté notre invitation pour évoquer son parcours dans le football. C’est que la jeune joueuse de 15 ans avait envie de s’exprimer, aussi, au sujet d’une thématique qui lui tient à cœur. Alors, quand il en était question, elle n’hésitait pas à répondre un peu plus que ce qui lui était demandé, malgré sa timidité apparente. «J’ai envie de prouver que le football féminin ce n’est pas rien. Les hommes, c’est la classe, ça joue très bien au ballon, mais il est important de voir de l’autre côté. En tant que fille, on rêve aussi de passer à la télé, d’être reconnue. En ce sens, J’ai l’impression que les mentalités changent, que les gens s’intéressent davantage au football féminin.»

Si pour certains leurs idoles s’appellent plutôt Lionel Messi ou Cristiano Ronaldo, les premiers noms qui viennent à l’esprit de l’internationale suisse M17 sont Lieke Martens, Alex Morgan et Megan Rapinoe. «Bien-sur que je regarde aussi le football masculin et m’inspire de joueurs comme Kylian Mbappé ou Neymar. Mais dès que j’en ai l’occasion, je regarde les filles jouer!»

Noémie Potier aimerait bien voir un peu plus de lumière sur le football féminin.

Aujourd’hui, Noémie Potier évolue en M15 à Yverdon Sport et ce depuis le début de la saison. Avec les garçons, au mépris des idées reçues, elle a porté à plusieurs reprises le brassard de capitaine, devenant petit à petit un élément reconnu et respecté de son collectif. Elle suit en parallèle une formation sport-études à Bienne – à l’Académie de l’ASF – pour la troisième année consécutive, où cours et entraînements sont parfaitement combinés. De quoi lui permettre de progresser dans sa discipline sans craindre un éventuel retard dans sa scolarité.  

Une personnalité plus affirmée

Au Stade municipal, Noémie Potier s’entraîne une fois par semaine avec ses coéquipiers. Le vendredi, à son retour de Bienne. «Et les garçons m’accueillent très bien. Même si je loupe des entraînements à leurs côtés, ils ne font aucune différence entre moi ou un autre. Ils sont contents quand je suis là, se montrant même intéressés par mon parcours. Les coaches aussi m’ont parfaitement accueilli. Franchement, je m’y sens vraiment bien.» 

Il faut dire que la jeune Lausannoise possède déjà un certain bagage en matière d’intégration. Très vite, elle a quitté le cocon familial pour rejoindre une famille d’accueil. A Bienne, elle suit les cours dans une école publique, dans un environnement qui ne lui était pas franchement familier à ses débuts. «Avant, j’étais un peu renfermée. Par peur qu’on me juge, peut-être. Et puis cette expérience sport-études m’a servi de déclic. Au bout d’un moment, je me suis dit : «Vas-y parle. Intègre-toi.» Désormais, je me sens parfaitement à ma place à YS.»

La joueuse d’YS, qui évolue sur l’aile, aime avoir le ballon et percuter.

Pas conservée au LS 

Mais les choses n’ont pas toujours été faciles pour l’attaquante de 15 ans. Après des débuts à Malley, elle a rejoint le Lausanne-Sport, où elle a effectué toutes ses gammes jusqu’en M14. Suite à une discussion avec les entraîneurs M15, il s’est avéré que Noémie Potier ne répondait pas à certaines exigences de sa future équipe, notamment sur le plan physique. «J’ai eu un peu de mal à l’accepter. J’estimais que j’aurais pu avoir ma chance, du moins j’étais prête à travailler dur pour y parvenir. Mais c’est le football, il y a des hauts et des bas. Ce que je voulais, aussi, c’est avoir du temps de jeu.» Après des discussions avec les entraîneurs du cadre national à Bienne, ceux-ci l’ont redirigé à Yverdon Sport. Un choix qu’elle juge aujourd’hui optimal.  

«Son intégration s’est effectivement très bien passée. Elle a été facilitée je pense par son caractère et son attitude, mais aussi par ses qualités de joueuses, détaille Michaël Licciardi. Quand on assure sur le terrain, c’est toujours plus simple!» L’entraîneur des M15 d’Yverdon Sport n’a pas eu besoin d’adapter son coaching cette saison. «Les exigences sont les mêmes pour tout le monde. Maintenant, on adapte un peu le discours, on essaie d’être bienveillant. Sur WhatsApp, ce n’est plus «Bonjour les gars» mais «Bonjour à toutes et à tous», ajoute celui qui se montre satisfait de la venue de Noémie Potier dans son effectif, laquelle a apporté des qualités techniques nouvelles à son collectif. 

Noémie Potier est aussi à l’aise au baby-foot que sur une pelouse, elle qui y joue souvent lors de son temps libre à Bienne.

Freinée en équipe de Suisse

A l’entendre, le football constitue à ses yeux bien plus qu’un simple exutoire. Des plans de carrière, elle n’en envisage pas beaucoup. La voie qu’elle souhaite suivre, c’est celle qui va la mener au football professionnel. «J’ai un rêve, et je vais tout faire pour l’atteindre. La mentalité, c’est 75% du parcours d’un sportif. Il faut se montrer déterminé pour y parvenir.» Consciente que les places dans l’élite du football féminin sont chères, Noémie Potier n’en demeure pas moins ambitieuse. Elle a d’ailleurs été récompensée et soutenue par la Ville de Lausanne pour son engagement. 

Ses bonnes performances lui ont d’ailleurs ouvert les portes de l’équipe de Suisse. Fille d’un ancien footballeur du Lausanne-Sport et d’une maman passionnée par le ballon rond, l’Helvético-panaméenne a dans un premier temps rejoint la sélection M16, où ses deux premières apparitions ont suffi à convaincre le sélectionneur de la propulser en M17. Lors d’une rencontre amicale, elle a même inscrit sa première réussite sous les couleurs de la Nati. «C’était comme un rêve qui se réalisait. Je suis quelqu’un qui adore percuter, affronter mais surtout marquer.» A-t-elle pu chanter l’hymne national ? «La pandémie était déjà là, il n’y avait pas les protocoles habituels. Les qualifications pour l’euro ont d’ailleurs été annulées. C’est frustrant, oui, mais ça ne doit pas venir me décourager. Il y aura d’autres compétitions à l’avenir.»

La jeune M15 d’Yverdon Sport ici avec le maillot de l’équipe de Suisse.
Crédit: Cécilia Potier-Serrano

Un avenir à dessiner

Avant de commencer le football, en 2014, Noémie Potier a pratiqué la danse classique. Aujourd’hui, son attention est pleinement portée sur le football, mais certains voient en elle les reliques d’une ancienne danseuse classique. «Parfois on me fait remarquer que je cours toute droite», raconte-elle avec le sourire. En dehors du football, la Lausannoise apprécie particulièrement écouter de la musique et voyager. «Avant un match, c’est musique à coin dans le vestiaire.» Si son futur n’est pas encore tout tracé, elle envisage par la suite de rejoindre un des grands noms du football suisse, avant de pourquoi pas s’envoler pour l’étranger. A 15 ans, elle est prête à tout pour réussir.  

© Photo : Flashpress/ Allenspach

#AllezYS

Juniors : vers un objectif commun (2/2)

Juniors : vers un objectif commun (2/2)

Notre immersion au sein du mouvement juniors d’Yverdon Sport & Région se poursuit. Ce deuxième volet se consacre à l’identité et à la direction prise par la relève d’YS.

Son crédo a toujours été le même. Philippe Demarque est un formateur, de ceux qui ont pour objectif premier la progression et l’émulation de ses joueurs. Sa philosophie est fondée sur la continuité. A Yverdon Sport, d’ailleurs, le responsable juniors évolue dans un environnement qui lui correspond. Peut-être aussi parce que c’est lui qui en a dessiné les contours, à force de travail et d’abnégation. Son message semble avoir bien passé au fil des saisons, et le mouvement juniors d’Yverdon Sport & Région récolte aujourd’hui les fruits de cette vision à long terme. 

Ainsi, la relève d’YS compte aujourd’hui sept équipes, dont trois à l’échelle nationale (FE12, FE13 et FE14). Chaque catégorie d’âge est représentée, l’une est même doublée (M13). L’objectif est de faire progresser les jeunes vers un objectif commun de manière à accompagner un maximum d’entre eux à la première équipe d’Yverdon Sport. Ce fut notamment le cas de Nehemie Lusuena ou de Raphaël Glauser. A une autre échelle, Jordan Lotomba (OGC Nice) ou encore Théo Rochat (Lausanne-Sport) sont également passés par la Cité thermale. 

Les FE13 d’YS, ici lors d’une opposition interne.

Se professionaliser

Chacune de ces équipes suit donc un programme d’entraînement mensuel plus ou moins identique. Une semaine, l’accent est mis sur l’attaque. Une autre, sur la défense. «On essaie de se professionaliser. On a des caméras mais aussi des GPS que l’on fixe pour analyser la performance individuelle de chacun, comme c’est le cas pour les FE14. Cela leur permet d’avoir un retour concret à travers des statistiques et des images à l’appui.»

Pour Philippe Demarque, la formation de la relève rime automatiquement avec la mise à disposition d’entraîneurs qualifiés. «L’objectif est d’avoir les meilleurs entraîneurs chez les plus petits déjà. Et actuellement, nous avons certainement ce qui se fait le mieux dans la région.»

Philippe Demarque est satisfait de la direction prise par la relève d’YS

Un parcours qui n’est pas figé 

S’il existe une continuité dans l’évolution des joueurs et que ceux-ci sont susceptibles, à la fin de la saison, de monter à l’échelon supérieur, cela ne signifie pas pour autant que la porte est fermée à d’autres talents. «Chaque année, nous voyons des éléments qui sortent du lot. Mais peut-être que, l’année d’après, celui qui semblait au-dessus ne sera plus qu’un joueur de niveau moyen, tandis qu’un autre aura pris sa place. La progression n’est pas toujours linéaire», raconte Jason Brunet, un des entraîneurs des FE12. 

Ce qui signifie que la porte est également ouverte pour des jeunes provenant d’autres mouvements juniors. «Nous observons des différences de niveau mais aussi de motivation au sein d’un effectif. De notre côté, nous essayons de composer avec cela pour les diriger au mieux par la suite», détaille Raphaël Guignard (FE12). Et son associé, Albino Bencivenga, d’ajouter : «Il y a toujours des yeux un peu partout. Dans l’autre sens, on réintègre aussi facilement un joueur d’un club partenaire.»

Malgré l’arrêt du championnat, les joueurs ne se font pas de cadeaux sur le terrain (ici les M13).

Logés à la même enseigne

Avec l’arrivée soudaine du nouveau Stade municipal, la relève a en tout cas de quoi être stimulée par l’environnement dans lequel elle évolue. «J’espère que les enfants ont des étoiles dans les yeux et que cela leur donnera envie de jouer tout en haut, avoue Philippe Demarque. Actuellement, on tourne à 350 juniors et le but serait d’arriver à 600 d’ici à deux ans. Le tout en conservant la qualité au sein de nos équipes.» Aussi, le responsable juniors aimerait bien créer des M9 M10 et M11, afin de dynamiser encore davantage la pyramide à sa base. 

Au Municipal, les diverses formations se côtoient, elles qui s’entraînent quasiment toutes les unes à côté des autres. Un cadre stimulant, presque enivrant, selon Raphaël Guignard. «Ils sont baignés par cette atmosphère footballistique. Les entraîneurs parlent le même football. Les mercredis, on travaille en ateliers où les coachs sont mélangés. Il y a une alchimie.» Jason Brunet abonde d’ailleurs dans ce sens : «Il y a deux ans, je devais aller les chercher pour la question des ramasseurs de balle. Désormais, nous devons refuser du monde !»

Le mot de la fin appartient à Albino Bencivenga, ancien buteur d’Yverdon Sport. «Il y a quelque chose qui est revenu à Yverdon, c’est clair. »

© Photo : Flashpress/ Allenspach

#AllezYS

Nos juniors à l’heure de la pandémie (1/2)

Nos juniors à l’heure de la pandémie (1/2)

Les juniors d’Yverdon Sport & Région poursuivent leur apprentissage malgré la pandémie. Le week-end passé, nous sommes allés à leur rencontre pour en savoir un peu plus sur leur développement, malgré l’arrêt des compétitions.

Impossible d’imaginer qu’une pandémie venait d’ébranler le quotidien sportif de la relève d’Yverdon Sport. Ce n’est du moins pas le sentiment qui émanait des terrains annexes du Stade municipal, samedi dernier, où cinq formations juniores (des FE12 aux M15) se livraient à des confrontations internes tout au long de la matinée. A l’arrêt depuis les restrictions cantonales du 24 octobre dernier, le sport collectif amateur n’est plus autorisé pour les athlètes de 16 ans et plus, au contraire de leurs cadets, qui peuvent encore profiter des entraînements qui leurs sont dispensés. A Yverdon Sport, donc, difficile de passer au travers de cette réalité : les juniors entendent bien profiter de l’arrêt du championnat pour parfaire leurs gammes avant une éventuelle reprise. 

Responsable de la formation à YS, Philippe Demarque ne cache d’ailleurs pas sa satisfaction de voir ces jeunes poursuivre leur marche en avant. « Regardez comment ils s’amusent sur ce terrain et se battent pour chaque ballon. Vous savez, à leur âge ce n’est pas une situation facile à vivre. Nous sommes donc heureux de pouvoir leur offrir cet échappatoire. Si nous jouons les moralisateurs ? Disons que nous appliquons toutes les mesures sanitaires à appliquer. En revanche, j’ai le sentiment que les enfants en entendent déjà assez parler dans leur cercle privé. Le football, c’est un peu le côté récréatif en ce moment. »

L’entraînement n’était pas moins engagé chez les FE13.

Un programme presque inchangé

Pas question toutefois d’abandonner la ligne de conduite édictée en début de saison par les entraîneurs. La seule modification réside dans le remplacement des rencontres de championnat par des oppositions internes le samedi matin. Les entraînements, eux, demeurent inchangés, comme en témoigne Modou Boye, coach des FE14. « On se tient à notre programme mensuel. D’ailleurs, l’implication de chacun dans les exercices est encore plus forte. Avec l’arrêt de la compétition, il existe un risque que les garçons se relâchent. De notre côté, on essaie alors de relever la barre pour maintenir un niveau de compétitivité élevé. »

Le son de cloche est à peu près similaire du côté de Raphaël Guignard, entraîneur des FE12. « On reste dans une normalité. Le but premier est que les enfants progressent tout au long de la semaine. Le week-end, par contre, c’est un peu plus libre. On les laisse jouer et s’exprimer sur le terrain. » Et Albino Bencivenga, également à la tête des FE12, d’ajouter : « Il n’y a plus vraiment cette compétitivité, mais on essaie de l’instaurer. » Voilà tout le challenge des coachs de la relève d’YS. 

Le staff des FE12 avec, de gauche à droite, Raphaël Guignard, Daniel Michoud, Jason Brunet et Albino Bencivenga.

Maintenir la compétitivité 

Implication, joie, engagement, tacles : le message semble pourtant avoir bien passé au sein des diverses formations. La source de cette détermination ? « On fait en sorte qu’ils soient encore dans la compétition, en valorisant leur travail. Le samedi, lorsqu’une équipe remporte un match (ndlr : interne) chaque joueur est récompensé par trois points. Dans ces situations, ils sont en autonomie totale. Et on le voit, les jeunes sont combatifs et ont envie de remporter des points », détaillent Modou Boye et Stéphane Cruz, des FE14. Aux grands maux les grands remèdes. 

Reste que les rencontres du samedi matin, dispensées au Stade municipal depuis fin octobre, ne diffèrent peu de ce que les juniors d’YS ont l’habitude de voir le reste de la saison. La finalité demeure inchangée. En cause, les catégories de jeunes jusqu’aux FE14 ne se voient en effet pas attribuer de classement au terme de leur championnat respectif, les rencontres ne rapportant aucun point. « Nous sommes dans la formation pure, soulignait Jason Brunet, des FE12. Ce qui nous importe, c’est les victoires individuelles sur leur propre performance, qu’il s’agisse d’un duel ou d’un face-à-face. »

Reprise avancée ?

A l’échelon supérieur, en FE14, le ressenti est le même pour Modou Boye. « Nous partons du principe que le résultat ne compte pas. Nous faisons tout pour que le joueur progresse individuellement au sein d’un collectif. Après, cela ne veut pas dire que nous prenons nos rencontres de championnats pour des amicaux. Quand on affronte Servette, YB ou encore le LS, ça n’a rien d’amical. »

Les débats sont musclés pour les M15 d’YS, comme pour les autres formations.

La donne est légèrement différente pour les M15 de Michaël Licciardi, pour qui le classement au championnat est déterminé. « Mes jeunes étaient frustrés que cela s’arrête, l’équipe jouait bien. Ils prenaient beaucoup de plaisir et remportaient leurs matchs. La saison dernière, j’ai certains joueurs qui, si le championnat était arrivé à son terme, auraient peut-être intégré le M16 du Lausanne-Sport. Cette fois, on espère pouvoir aller au bout. »

A noter que, si une partie des rencontres du premier tour a été repoussé, il n’est pas impossible de voir la deuxième partie de saison reprendre plus rapidement que prévu. Début janvier, même, selon Philippe Demarque.

Ils s’estiment chanceux

Au mois de mars dernier, les footballeurs avaient vu leur championnat être subitement annulé et les entraînements à leur tour stoppés. Aujourd’hui, la donne est différente puisque les footballeurs de moins de 16 ans peuvent continuer à s’entraîner. « Je pense qu’ils sont conscients d’avoir une chance de pouvoir s’entraîner. Ils ont tellement eu peur, le mois dernier, en voyant ces mauvaises nouvelles s’accumuler. Les jeunes n’auraient pas compris le fait de devoir aller à l’école sans pour autant pratiquer leur passion. Leur seule question, c’était : Il y a entraînement, demain ? Lorsque je leur disais que c’était peut-être le dernier, on sentait une anxiété », raconte Jason Brunet.

Stéphane Cruz (au premier plan) et Modou Boye prodiguent leurs conseils aux FE14.

L’arrêt de la compétition, s’il est le même pour toutes les formations, sonne comme un véritable frein dans la progression de la relève. « Oui, mais dès l’instant où ils jouent en opposition, et qu’un adversaire existe, il y a de l’intensité. Ils ne font pas de distinction selon l’adversaire. On leur apprend à être combatif systématiquement, tout en ayant du plaisir », conclut Modou Boye. Autant d’ingrédients qui se sont ressentis lors de notre passage sur les terrains annexes du Stade municipal.

#AllezYS

© Photo : Flashpress/ Allenspach