Les choses bougent du côté d’Yverdon Sport Féminin. A l’aune d’une fusion administrative avec YS qui devrait voir le jour cet été, l’aspect sportif se met plus que jamais en place. Avec la ferme intention de créer un pôle du football vaudois féminin dans la Cité thermale.

  1. L’objectif à court terme : le maintien dans l’élite

La place d’Yverdon Sport Féminin dans le football suisse est en première division. La formation chère à Linda Vialatte n’a cessé de le démontrer, devenant, au fil d’un périple long de treize saisons consécutives en LNA, une équipe valeureuse et respectée en Suisse. Ce retour dans l’élite – elle s’appelle désormais l’Axa Women’s Super League – s’apparente ainsi à un juste retour aux sources même si Linda Vialatte elle-même ne s’attendait pas forcément à la réintégrer si vite. Aujourd’hui, à la veille de la reprise du championnat, Yverdon Sport Féminin pointe à la 9e place du classement, synonyme de tour final contre la relégation. Mais l’objectif est clair : parvenir à se détacher en cette deuxième partie de saison afin d’assurer sa place dans cette catégorie de jeu. Le premier obstacle à se dresser devant cette quête s’appelle GC, que les joueuses de Frédéric Davoli affrontent ce samedi (18h).

2. Le staff s’est professionnalisé

La première intronisation concerne les coulisses avec l’arrivée de Philippe Demarque. Directeur sportif de l’Academy, il épaulera désormais Linda Vialatte dans la prise de décision et la stratégie adoptée par Yverdon Sport féminin. Il porte donc également la casquette de Directeur sportif du mouvement féminin et a aujourd’hui pour objectif de lui donner une véritable ligne de conduite. Cet hiver, la première équipe s’est en outre attaché les services de plusieurs éléments dans le staff : Mickael Castejon a rejoint Stéphane Fink pour entraîner les gardiennes ; Myriam Saugy s’occupe de la préparation physique des joueuses tandis qu’Angélique Commend distille des conseils sur la préparation mentale. Les Yverdonnoises peuvent également compter sur la présence d’Océane Poncet en tant que nutritionniste. Finalement, Abraham Keita, ancien avant-centre d’Yverdon Sport, tient sous son aile les attaquantes d’YSF, alors que Nicolas Rouilly est toujours le masseur de la première équipe.

Linda Vialatte ne sera plus seule pour montrer la voie à suivre.

3. La « deux », terrain d’espoirs

Philippe Demarque l’avoue sans détour, il souhaite s’inspirer du chemin parcouru par la deuxième équipe d’Yverdon Sport chez les hommes – aujourd’hui appelée YS M21 – dans la redynamisation du mouvement féminin. Aujourd’hui, la « deux » des filles évolue en 4e ligue. L’objectif à plus long terme est de la voir se battre en tout cas deux échelons plus haut. Là aussi, dans l’optique de minimiser l’écart de niveau entre la première équipe et la réserve. Et ainsi faire de cette dernière une sorte de réservoir, un tremplin porteur d’espoirs pour les meilleures joueuses. Le chemin inverse doit aussi être une option pour des éléments qui souhaitent se remettre petit à petit en conditions avant de retrouver les terrains de l’élite.  

4. Les étages de la pyramide

Yverdon Féminin a toujours mis un point d’honneur sur la formation. Linda Vialatte en a fait son cheval de bataille et Philippe Demarque veut aujourd’hui perpétuer la tradition. Derrière la première équipe, le comité d’YSF est en train d’établir des bases solides pour disposer, dès la saison prochaine, de toutes les catégories d’âge exclusivement féminines du côté de la relève : M19, M17 et M15. Plus qu’une véritable pyramide, il est aussi question de créer des synergies entre toutes les équipes de l’Academy, à la fois féminines et masculines, afin de créer une émulation. De là à faire des séances communes, et voir des entraîneurs du mouvement masculin dispenser des séances à leurs homologues féminins, et inversement.

5. Se faire une place en Women’s Super League

Cette nouvelle structure doit finalement permettre à Yverdon Sport féminin d’assurer sa place dans l’élite du football suisse, tout en continuant à faire émerger des talents. Elle doit aussi offrir la possibilité aux joueuses de la région de poursuivre leur apprentissage du ballon rond sur leurs terres, sans devoir s’exiler un peu partout en suisse pour parfaire leur football. Si Yverdon Sport Féminin se maintient cette saison en Axa Women’s Super League (AWSL), l’objectif sera ensuite de jouer les six premières places du classement. Et, petit à petit, se professionnaliser à tous les niveaux.

#AllezYSF