Communiqué officiel : travaux au Stade Municipal

Communiqué officiel : travaux au Stade Municipal

Soixante ans après sa première inauguration, le Stade Municipal s’apprête à connaître un air de renouveau. Jusqu’ici, l’enceinte n’avait pourtant que très peu évolué. En effet, seuls des travaux d’entretien du bâtiment ainsi que des améliorations mineures liées à des exigences de sécurité ou directives de la Swiss Football Ligue (SFL) ont été entrepris. Ce fut le cas en particulier en 2005 lors de l’ascension du Club en Axpo Super League. Et pourtant, l’importance de cette rénovation est majeure : chaque semaine, le Stade Municipal accueille une dizaine de matchs et environ 70 entrainements. Le tout réparti entre les 22 équipes et l’école de foot qui composent les utilisateurs de ces installations. A cela, s’ajoute la croissance démographique de la Ville et de sa région, ainsi que l’engouement pour un football féminin en plein essor.

Pourquoi ?

Aujourd’hui, les équipements et installations vétustes du stade ne permettent plus de répondre aux nouvelles demandes, ceci en raison d’un manque de vestiaires et de locaux notamment. Face à ces contraintes, la formation présidée par Mario Di Pietrantonio, qui évolue actuellement en Promotion League, ne pourrait en effet pas évoluer à l’échelon supérieur (en Challenge League) avec ces infrastructures. Une nouvelle enceinte permettrait – en cas de promotion à la fin de cette saison – à Yverdon Sport de régater dans une enceinte flambant neuve. Et surtout à toutes les autres équipes occupant le Stade Municipal de se développer dans des conditions optimales.

Dans cette optique, la Ville projette depuis quelques années déjà une rénovation importante de son stade en tenant compte du maintien de la tribune existante, inscrite au recensement des monuments et sites du canton. Ces réflexions ont abouti en 2018 à la validation d’un projet en cours d’autorisation et d’un appel d’offre en entreprise totale, pour permettre à la Ville d’Yverdon-les-Bains de construire un nouvel écrin pour le football digne de la deuxième ville du canton. Ce communiqué est donc l’occasion d’en savoir un peu plus sur les travaux qui débuteront à la fin de l’année actuelle. Voici un résumé de ces derniers, qui s’étaleront sur une année et demi, et de ce qu’ils impliquent.

Les vestiaires

Les vestiaires constituent le premier volet des travaux. La phase initiale de ceux-ci, qui a déjà débuté la semaine dernière (première semaine de novembre), consiste à créer des nouveaux vestiaires du côté des terrains tennis. Pour cela, un court a été déplacé et les deux garages servant initialement à ranger le matériel de l’Association et de la Commune ont été supprimés.

La construction de ces vestiaires devrait être terminée en automne 2020. Cette date marquera également le début de la rénovation de l’intérieur de la tribune actuelle. Ainsi, à ce moment-là, débutera la transformation des vestiaires actuels, lesquels seront remis au goût du jour. Cette stratégie permettra de garantir aux utilisateurs de toujours avoir des vestiaires à disposition pendant la durée des travaux.

Le restaurant du stade

Le restaurant dans son état actuel sera fermé à partir du 19 novembre 2019. Les travaux démarreront dès la fin de l’année sportive. L’objectif est d’ouvrir le restaurant aux supporters dès la dernière journée de championnat 2019-2020 de Promotion League. Une buvette provisoire sera installée durant ce laps de temps. Pour l’instant, des offres sont à l’étude et le fin mot de l’histoire sera dévoilé aux supporters dès que possible.

La tribune

Dans un premier temps, revenons sur la forme de cette tribune principale. Imaginée au siècle dernier par l’architecte Pierre Buhler, sa conception unique n’est non sans rappeler la forme d’une demi-coque – désirée par l’architecte lui-même – ancrant ainsi un peu plus le vestige à sa dimension locale et à sa proximité avec le bout du lac de Neuchâtel. Pouvant accueillir 850 spectateurs en places assises et 200 debout (ndlr : le haut de la tribune offrait cette liberté à l’époque), la tribune principal connaîtra donc une réfection totale.

Selon Mario Di Petrantonio, les changements apportés à cette dernière, dont l’édifice en lui-même sera conservé, seront terminés à l’aube de la saison 2020-2021 (mars 2020). Les spectateurs ne s’assiéront plus sur des bancs vétustes mais auront à disposition des sièges redorés aux couleurs d’Yverdon Sport et aux normes SFL, leur offrant ainsi davantage d’identification et de confort. Le nombre de places dont disposera la nouvelle tribune ne devrait que légèrement changer (une dizaine de places supplémentaire).

Une nouvelle ère commence

Le comité d’Yverdon Sport est heureux et très fier d’emmener les habitants et supporters d’YS dans une nouvelle ère pour le Club. C’est une évolution fondamentale pour l’avenir sportif de ce dernier, des utilisateurs du stade au sens large du terme mais également pour les habitants de la ville d’Yverdon-les-Bains.

Car vous connaissez bien l’adage : seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin.

Yverdon Sport

Les verts-play ont 20 ans ! Retour sur leur histoire.

Les verts-play ont 20 ans ! Retour sur leur histoire.

Les verts-play fêtent leurs 20 ans ! Ce groupe de supporters a suivi le club de la Cité Thermale partout, quel que soit le temps, la localisation, le niveau de l’équipe… Ses membres soutiennent YS depuis 20 ans et ils souhaitent fêter ça avec vous ce samedi à partir de 16h30 au Stade Municipal ! À l’occasion du match YS – FC Basel II, les verts-play vous offrent leur fameuse soupe aux pois à tous ! 20 ans, c’est exceptionnel. Qui de mieux pour raconter leur histoire qu’eux-mêmes ? Interview à lire ci-dessous 🙂

YS : Les verts-play ont 20 ans ! Comment l’histoire a-t-elle démarré ?
VP : C’est Nicolas Rouilly qui a démarré les verts-play. Mes parents (Cyril Gilliard) ont été membres des verts-play dès le 4ème déplacement. Nous les avons accompagnés. Depuis, nous ne sommes jamais partis, tout simplement.

Les Verts-Play. (c)FLASHPRESS/ ALLENSPACH

YS : Les verts-play, c’est quoi pour vous ?
VP : C’est un peu l’histoire d’Yverdon Sport déjà ! Mais c’est surtout un groupe d’amis. On se voit tous les week-ends pour la une, de temps en temps pour la deuxième équipe et pour les juniors. Nous nous voyons même au-delà, parce que nous organisons énormément d’activités ensemble : nouvel-an, le marché de Noël, les grillades en été et aussi notre repas de soutien pour lequel nous avons passé une soirée exceptionnelle. Au fil des années, c’est devenu une réelle deuxième famille et on s’amuse bien. En résumé, les verts-play, c’est un super groupe de personnes de 8 à 58 ans.

Le Fans-club les Verts Play fête ses dix ans lors du match contre Lugano. ©Allenspach Olivier

YS : Depuis 1999, quels-sont les moments qui vous ont le plus marqué ?
VP : La première victoire à Bâle ! YS s’était imposé 1-2, grâce à un doublé de Jean-Michel Tchouga. Le public entier s’était levé et avait applaudi YS… C’était mémorable ! On était une petite dixaine, maximum 15… Il y avait 50 policiers qui nous escortaient (rires) et les supporters Bâlois qui étaient autour voulaient juste nous serrer la main. Il n’y avait rien de mal… C’était exceptionnel ! Il y avait aussi la période des Biscotte, Aguirre, Malacarne, c’était plein au stade et très agréable. La période des « brésiliens », Leandro, Enilton, etc… Chaque match était une fête tant il y avait du monde au Stade. Mais nous avons aussi vécu des moments d’émotions avant que les verts-play existent. Notamment la période avec Bernard Challandes qui nous a énormément marqué. Il y avait, il faut le dire, une identité très régionale. Tout le monde connaissait tout le monde à cette époque. Cela a bien évolué depuis.

YS : Il y a eu des moments plus difficiles et l’équipe est même redescendue jusqu’en 2ème ligue interrégionale. Mais vous étiez toujours là. Comment avez-vous vécu cette période ?
VP : La descente fût difficile à accepter mais ce n’était pas une si mauvaise période que ça. Nous nous amusions bien, l’entente dans le groupe était toujours bonne et nous étions pour Yverdon Sport quoi qu’il se passe. En plus, il faut le dire, nous faisions moins de déplacements. En terme de gestion, c’était plus simple. Mais nous souhaitons toujours voir Yverdon Sport au plus haut niveau, bien évidemment !

Football, 30 mai 2009, Mario Gavranovic salue le fans club. ©Allenspach Olivier

YS : Nous sommes maintenant dans une ère « Promotion League ». Comment la vivez-vous ?
VP : Il y a eu des équipes très fortes. Kriens, qui ressemble beaucoup à Yverdon selon nous, Stade-Lausanne-Ouchy et ça a donné des confrontations très intéressantes. Mais on pense sincèrement qu’Yverdon a sa place en Challenge League. Voilà, c’est comme ça, ça fait partie de l’identité du club. On a toujours autant de plaisir à les encourager indépendamment de la ligue. Mais ce qui nous manque, c’est que par exemple dans nos déplacements à l’extérieur, nous sommes parfois très seuls, les autres équipes n’ayant pas toutes des groupes de supporters. On joue aussi des fois sur des terrains atypiques et ça ne favorise pas les encouragements ! Mais nous avons toujours du plaisir à suivre l’équipe. À Brühl, nous avons eu un accueil absolument magnifique de la part des locaux et nous avons énormément de plaisir à nous y rendre. Ils font toujours une activité avec nous, avec les entraîneurs, ils nous parlent en français et tout le monde est très gentil. Honnêtement, c’est à ce jour le déplacement le plus long, mais celui que l’on a le plus de plaisir à faire. Supporter une équipe c’est aussi ça, faire des rencontres, avoir de l’interaction avec les autres.

A Koeniz, les fans des Verts Play félicitent Djibril Cissé pour son premier but avec YS. (c)FLASHPRESS/ ALLENSPACH

YS : Un joueur qui vous a marqué dans l’histoire d’YS ?
VP : Djibril Cissé ! Mais aussi Biscotte, Willommet (le gardien), Alain Béguin, Thierry Chatelan, Rezső Kékesi

YS : Un entraîneur ?
VP : Lucien Favre ! Mais aussi Bernard Challandes, Anthony Braizat aussi !

YS : Qu’est-ce que l’on peut souhaiter aux verts-play ?
VP : 20 ans de plus !

Vous pourrez retrouver les Verts-Play à chaque match, sur leur site internet (http://verts-play.ch/), mais surtout ce samedi pour fêter leur 20 ans. Pour rappel, ils offriront la soupe aux pois au Stade Municipal avant le match et à la mi-temps. Alors, n’hésitez pas à leur souhaiter un joyeux anniversaire 😉 encore un énorme merci à eux pour leur engagement !

À samedi !

#AllezYS

Finales de Graines de Foot

Finales de Graines de Foot

Les juniors D de l’Association Yverdon Sport 10èmes

Les terrains de sports de Vidy ont accueilli lundi la phase finale de Graines de Foot organisé par Georges Guinand et l’ACVF. Annulé en juin lors de la vague de chaleur, le tournoi a été mis sur pied par le Stade Lausanne Ouchy. Ses membres s’étaient mis en quatre pour que tout se passe bien et pour recevoir les 44 équipes sélectionnées lors des joutes qualificatives. Les joueurs ont tout de même supporté des températures estivales mais supportables pour un lundi du Jeûne.

Côté Nord vaudois, cinq formations étaient de la partie, et elles ont connu des fortunes diverses. Dans les trois catégories de jeu, des juniors D, E et F, le tournoi a été dominé par les équipes lausannoises et de sa proche banlieue.

Association Yverdon Sport jun. D. (c)FLASHPRESS/ALLENSPACH

En juniors D, YS s’était qualifié sous la houlette de Milos Pekic. L’entraîneur qui a repris une autre team, ne pouvait être présent lundi, et Daniel Texeira Soares l’a remplacé au bord du terrain. Avec une victoire, trois matches nuls et deux défaites, YS a terminé 5è de son groupe et disputé la finale pour la 9è place. Un match de classement que les juniors D ont perdu 2-1 face à Epalinges. Mais le coach yverdonnois relativisait après ce tournoi :

  • « L’équipe a été disséminée cet été et il a fallu reformer le groupe qui s’était qualifié. Les joueurs de 12 et 13 ans se sont bien comportés et avec un peu de chance même ils auraient pu disputer le match de classement pour les places 3 et 4. La dernière rencontre contre Concordia Lausanne, si elle avait été remportée, nous aurait fait prendre la deuxième place du groupe. Dans des matches de 13 minutes, il est difficile de renverser des scores !… Mais l’ambiance était bonne, et l’expérience positive, dans un cadre idéal, le bord du lac à Vidy et sur le stade Juan-Antonio Samaranch. »

Les autres formations de la région terminent dans la seconde moitié de leur classement respectif. En juniors D, c’est le LS Academy Sud qui s’impose. Le FC Champagne-Sports se classe 7è, et l’Association Yverdon Sport 10è. En juniors E, le Stade Lausanne Ouchy IV remporte la catégorie, dans laquelle le Mouvement Menthue termine 11è. Enfin, chez les juniors E, Le FC Cheseaux termine 1er d’un classement qui voit le FC Bosna prendre la 7è place, et le FC Valmont la 12è.

Association Yverdon Sport jun. D. (c)FLASHPRESS/ALLENSPACH

Bravo à cette relève qui se passionne tant pour un tournoi qui, l’an prochain, fêtera sa 20ème édition.

Une compétition que l’on doit nommer Graines de Foot, et non, comme le précise son fondateur Georges Guinand, Graines de Stars…

À Yverdon, Ali Kabacalman a trouvé une philosophie de jeu qui lui correspond

À Yverdon, Ali Kabacalman a trouvé une philosophie de jeu qui lui correspond

L’euphorie tout juste retombée suite à la démonstration proposée du côté de Bâle (où YS s’est nettement imposé face à Black Stars 4-0), le championnat reprend déjà ses droits ce mercredi au Stade Municipal. Ali Kabacalman, milieu de terrain de la formation d’Anthony Braizat, revient avec nous sur le début de championnat de son équipe. Le temps pour lui d’évoquer son parcours footballistique, sa venue dans le Nord-vaudois mais également la rencontre capitale qu’YS s’apprête à livrer face à Köniz, mercredi à 19h30.

L’expérience de la Challenge League

À 23 ans, Ali Kabacalman a déjà passablement bourlingué dans sa jeune carrière. Milieu de terrain défensif au profil très technique, le Lausannois est notamment passé par Azzurri LS puis le Team Vaud M21, avant d’obtenir sa chance avec l’équipe première du Lausanne-Sport. En manque de temps de jeu, il s’en est ensuite allé du côté du Tessin, en janvier 2018, où Chiasso a manifesté son intérêt le concernant. « Là-bas, l’expérience fut très enrichissante et le fait de découvrir une nouvelle région était un plus. »

Après une saison fructueuse, le Lausannois a cependant choisi de changer de cap pour poser ses valises à Rapperswil. « Je sentais que je devais changer d’air. Mais cette fois, je dois l’avouer, les choses ne se sont pas forcément déroulées comme prévu. Le temps de jeu qui m’était accordé était moindre. » Est ensuite arrivé l’appel d’Yverdon Sport: « C’était le moment de revenir en Suisse romande », relate celui qui a rejoint YS dans le courant de l’été.

Ali Kabacalman à l’entraînement dans la bonne humeur. (c)FLASHPRESS/ALLENSPACH

Le début de championnat

Après quatre rencontres et autant de victoires, Yverdon Sport caracole désormais seul en tête après son succès du week-end dernier. Un départ tonitruant mais pas spécialement surprenant aux yeux d’Ali Kabacalman. « On l’espérait et on a travaillé pour durant la préparation. Mais de là à dire que cela allait se concrétiser… Ce sont des débuts fantastiques et on espère continuer sur cette lancée.»

Capable de briser les lignes adverses par la précision de ses passes, le milieu de terrain d’YS avoue également avoir retrouvé confiance en lui après une fin d’aventure compliquée outre-Sarine. « J’avais le sentiment de ne plus avoir le même niveau de jeu. Ici, les rencontres amicales m’ont permis de retrouver confiance, notamment car je me sens à l’aise dans le style de jeu prôné par l’entraîneur. Jouer depuis l’arrière, en essayant de construire un maximum, c’est une philosophie qui me caractérise bien. »

L’état d’esprit : la clé du succès

Désormais, il conviendra pour les joueurs de la Cité thermale de ne pas tomber dans l’euphorie de la victoire. Pour cela, l’équipe peut notamment s’appuyer sur des joueurs d’expérience à l’image de François Marque ou de Mustafa Sejmenovic, qui ne manquent pas de rappeler à l’ordre leurs coéquipiers au moindre excès de zèle. « On ne pense qu’au moment présent et on ne réfléchit à rien d’autre qu’à vouloir gagner. Face à Black Stars, même après la troisième réussite, nous nous faisions haranguer pour nos erreurs commises. » Preuve que cette saison, YS ne semble pas se reposer sur ses lauriers.

L’ambiance est au beau fixe après ce nouveau but yverdonnois. (c)FLASHPRESS/ALLENSPACH

Le match contre Köniz

Le prochain adversaire à se dresser sur le chemin des Yverdonnois n’est autre que Köniz (3e). Habituée aux rencontres disputées face à cet opposant bernois, la troupe d’Anthony Braizat devra évoluer avec les mêmes vertus que lors des parties précédentes si elle entend creuser un peu plus l’écart en tête du classement. Ayant battu respectivement Cham, Stade Nyonnais et Sion II, les Bernois se rendent en terre nord-vaudoise pour venir gratter des points. « Avant de nous concentrer sur l’adversaire, nous allons déjà nous focaliser sur nous-mêmes », concluait Ali Kabacalman.

© Photo : Flashpress/ Allenspach

L’après-midi émouvant de Leandro Fonseca

L’après-midi émouvant de Leandro Fonseca

La carte ouverte d’Olivier Allenspach, photographe d’Yverdon Sport, pour Leandro Fonseca.

Rencontré il y a quelques jours en ville d’Yverdon, accompagné d’un de ses fils, on s’est tout de suite reconnu ! De nombreuses années nous séparent de cette rencontre avec la période où il sévissait devant les buts adverses…

Lui le buteur brésilien reconnu, et moi le photographe, paparazzi des terrains de foot.

Leandro Fonseca, dit « Leandro », est né en 1975 à Jaboticabal (Etat de Sao Paulo). Arrivé à Yverdon Sport sous la présidence de François Candaux en 1997, puis joueur sous l’ère Cornu, entre 1998 et 2001, il aura été entraîné par Lucien Favre, dans une période que l’on peut appeler d’extraordinaire : Deux promotions en LNA, 65 buts marqués sous les couleurs d’YS, et d’innombrables satisfactions, et de moments fous, appréciés à sa juste valeur, à l’échelle d’un club qui a souvent été en retrait du FC Lausanne Sport.

Cette rencontre m’a permis de lui demander des nouvelles et surtout de lui dire qu’il ne fallait pas manquer le matche de coupe suisse de dimanche…Il a tout de suite dit qu’il serait présent !

Et ensuite l’idée de lui confier le coup d’envoi de la partie germait dans ma tête.

C’était évident, lui aimait le stade municipal et le club. Un club qui voit évoluer également ses deux fils. Fabio, qui jouera cette saison avec YS 2, et Sylvio, qui gardera les buts des juniors B inter. Des couleurs avec lesquelles il a encore un profond attachement. Même s’il a aussi foulé la pelouse de la Maladière, son cœur, il me l’a confié, est en vert et blanc.

Le jour du match, tout va très vite. Je le guette à l’entrée, et après la fouille de sécurité (obligatoire avant un match de cette importance), je lui pose la question : « Acceptes-tu de donner le coup d’envoi du match ? ».

« Super, bien sûr…(il répond avec son accent brésilien chantant). Et je pourrais mettre un maillot du club ?

  • Mais tu as aussi joué avec Neuchâtel !
  • Oui mais je préfère mettre celui d’YS… »

C’était plié. Rendez-vous pris pour l’entrée des joueurs, après avoir discuté avec le président, la RTS, les arbitres et averti les équipes. Tous sont OK.

ÉMU, IL NE PEUT RETENIR SES LARMES

Après le tirage avec l’arbitre, tout s’accélère. Leandro est prêt. Il a revêtu le maillot du club, et là il est déjà sensibilisé. On prend la direction du rond central pendant l’annonce du speaker Branislav : « …Merci d’accueillir un avant-centre que l’on n’a pas oublié… » . Mais c’est trop d’émotion. Il se prend la tête dans les mains, n’arrive pas à retenir ses larmes. C’est trop de (bons) souvenirs ravivés !

Leandro, buteur brésilien à YS en LNA, a donné le coup d’envoi du match très ému… (c)FLASHPRESS/ALLENSPACH

Il fait signe au public, fait une accolade à « Bobo » Ciarrocchi, avant de lui faire une passe. Une même accolade pour l’arbitre ( !), et sort du terrain en pleurs. Il n’oublie pas l’embrassade avec Anthony Braizat, et également avec Joël Magnin, le coach de Xamax, avec qui il a évolué à YB lors de la saison 2003-2004.

Leandro, buteur brésilien à YS en LNA, a donné le coup d’envoi du match, est très ému… (c)FLASHPRESS/ALLENSPACH

Pas au bout de ses peines, il croise encore des anciens : Jean-Claude Mischler, déjà au club en 1997, Pascal Oppliger (Xamax), avec qui il a joué à Yverdon, ou encore Alain Flückiger (actuel entraîneur des gardiens), portier de la fameuse équipe de Favre. Mais la tension est retombée et le Brésilien est allé prendre place pour suivre la rencontre, avec l’issue que l’on connaît. Il était triste l’ancien avant-centre. Il aurait peut-être voulu entrer sur le terrain pour aider l’équipe. C’est un gagneur !

Jean-Claude Mischler et Leandro. (c)FLASHPRESS/ALLENSPACH

Mais une autre rencontre apaise cet état de tristesse. Très vite il retrouve le sourire avec Mustafa Sejmenovic. Le tout jeune défenseur de la saison 2007-2008 le dit clairement devant lui : « C’était un meneur sur le terrain… mais aussi dans le vestiaire ! On se marrait… »

Mustafa Sejmenovic a retrouvé Leandro avec qui il a joué durant la saison 2007-2008. (c)FLASHPRESS/ALLENSPACH

Et voilà, encore une petite larme au coin de l’œil, qui séchera, elle, certainement en suivant les matches de ses fils. Ou en leur prodiguant quelques conseils, d’un renard des surfaces qui n’oubliera pas de sitôt les Verts et Blancs.

A bientôt, Leandro Fonseca… Hop YS !

© Photo : Flashpress/ Allenspach