L’attaquant numéro 68 d’Yverdon Sport est tenu éloigné des terrains en ce moment à la suite d’une appendicite.
Brian Beyer ne rejouera pas pour Yverdon Sport jusqu’à la fin de l’année 2023. L’attaquant d’origine française, auteur de 6 apparitions en Super League cette saison (et un assist), a souffert d’une appendicite et s’est fait opérer au début du mois de novembre, raison pour laquelle il est pour l’instant tenu éloigné des terrains.
La cicatrisation nécessite en effet un repos d’au moins un mois et toute activité augmentant la fréquence cardiaque ou la pression dans le ventre peut s’avérer dangereuse. Le préparateur physique Romain Tanniger et le médecin du club suivent de près l’évolution post-opératoire, qui contraint pour l’heure Brian Beyer à observer des jours de repos complet.
Nous tenons à souhaiter un prompt rétablissement à Brian Beyer et espérons un retour rapide et couronné de succès.
Alessandro Mangiarratti et Yverdon Sport renouent avec le championnat ce samedi, après un week-end consacré aux équipes nationales. Nous vous résumons les différentes choses à savoir avant la réception de Lugano. Avec la participation du défenseur Breston Malula.
L’affiche :
Yverdon Sport (6e au classement) et Lugano (8e) se retrouvent ce samedi (20h30) après le dernier duel du 13 août dernier, qui avait largement tourné en faveur des Tessinois au Cornaredo (6-1). Les deux formations ne sont séparées que par un petit point au classement. Tout comme YS, Lugano est sevré de victoires en ce moment en championnat, la dernière remontant au 30 septembre dernier à Winterthur (3-2). Les Luganais paient certainement les efforts investis en phase qualificative de l’Europa League puis, depuis cet automne, en phase de groupe de la Conference League pour laquelle ils sont encore en lice.
L’adversaire :
Les observateurs du championnat voient en cette équipe de Lugano une formation capable de jouer le haut du classement cette saison. L’effectif y est de qualité et les hommes de Mattia Croci-Torti ont déjà réussi plus d’un exploit cette année, allant notamment renverser le Besiktas le 5 octobre dernier (3-2) sur la scène européenne. Sur le terrain, Lugano s’appuie sur un contingent pétri de qualités et sur des préceptes globalement bien maîtrisés, qui font la part belle à la possession du ballon et à l’expression des qualités individuelles – et notamment techniques – de chaque joueur. Souvent difficile à lire, flexible, Lugano est capable de changer de système selon son adversaire. Un seul match nul en treize rencontres de championnat, signe de la volonté de déployer un football moderne, parfois risqué.
Les Verts cette semaine à l’entraînement.
Les chiffres :
83%, comme la précision en pourcentage des passes du FC Lugano depuis le début de la saison en championnat. À titre de comparaison, le leader YB régate à 80%, tandis que le FC Zürich (deuxième) à 73%. Les Tessinois procèdent essentiellement par un jeu court (5340 passes courtes depuis le début de l’exercice) et s’appuient nettement moins sur le jeu long. Enfin, pas de serial buteur du côté de Lugano, mais plusieurs éléments offensifs à contrer : Yanis Cimigani, Zan Celar et Shkelqim Vladi (ex-YS) comptabilisent tous trois buts en Super League cette saison.
Les mots de Breston Malula
« J’étais blessé lors de notre défaite à Lugano, en début d’exercice, mais je me souviens bien de ce match. Il s’agissait de nos débuts en Super League, l’équipe venait de connaître beaucoup de changements. Sur une saison, notamment en phase « d’apprentissage », nous devons passer par ces moments difficiles. Nous avons beaucoup appris depuis, et je suis certain que l’on va répondre présents cette fois. Lugano est très bon dans les mouvements, rapide dans le jeu. De notre côté, le point contre Lausanne avant la trêve nous a fait du bien et nous a permis de bien travailler, dans de bonnes conditions. Ces deux semaines ont été intenses, mais elles ont aussi été pour nous l’occasion d’assimiler encore un peu plus les principes de jeu de notre nouvel entraîneur. On va être décisifs, je le sens ! »
Yverdon Sport et le Lausanne-Sport ne sont pas parvenus à se départager samedi soir au Stade municipal. Score final 2-2 dans une atmosphère des grands soirs et d’une rencontre riche en rebondissements.
Les conditions d’un derby réussi étaient réunies samedi soir dans le deuxième duel de la saison entre YS et le LS. Une affluence considérable (4’000 personnes) ; des buts – le premier après 40 secondes de jeu – et des occasions à la pelle ; un suspense de tous les instants et un scénario qui pouvait s’inverser jusqu’à la dernière seconde : ce duel entre les hommes d’Alessandro Mangiarratti et ceux de Ludovic Magnin a tenu toutes ses promesses. Et s’est achevé sur un score nul (2-2) finalement logique, tant les deux formations ont connu leurs temps forts.
Les statistiques en attestent. Yverdon Sport a eu 51% de possession, le LS a armé quatre tirs de plus que son adversaire sur l’ensemble du match (mais six essais cadrés de chaque côté). Les Yverdonnois cumulent un nombre de passes légèrement plus élevé (381 contre 356) mais mais ont gagné quatre duels de moins (53 pour 57). Des chiffres qui en disent long sur la bataille que se sont livré les deux équipes.
Un score final logique, mais…
Dans les faits, Yverdon Sport a tout d’abord ouvert le score après 40 secondes de jeu par l’intenable Varol Tasar. Il a ensuite concédé deux buts tout en reculant légèrement sur le terrain. Kevin Carlos a égalisé de la tête juste avant la mi-temps (45e) pour sonner la fin de 45 minutes initiales complètement folles.
Face au LS, YS a moins dominé son adversaire dans le jeu que ce fut le cas une semaine plus tôt face à Bâle, notamment avec le ballon. Il a même connu des phases plus compliquées, abandonnant par moment le monopole du cuir. Mais les Verts se sont créé nettement plus d’occasions de but. En première période, Kevin Carlos a touché les montants après un raid solitaire fou. Et à la fin, ils ont eu des énormes opportunités, qui avaient le poids d’un but.
Tout d’abord une tête de Niklas Gunnarsson dans les seize mètres adverses contré par l’un de ses coéquipiers. Puis une ultime tentative de Kevin Carlos, encore de la tête. Le score n’a pas changé. Résultat final 2-2 entre YS et le LS.
Boris Cespedes et Yverdon Sport reçoivent le LS ce samedi au Stade municipal, pour le deuxième duel de la saison entre les deux équipes. Le milieu de terrain des Verts (28 ans), arrivé de Servette cet été, connaît cette rivalité. L’occasion de nous plonger un peu plus dans l’intimité de Boris Cespedes. Interview.
YS : Boris Cespedes, Yverdon Sport sort d’une défaite à Bâle et attend son voisin du Lausanne-Sport ce week-end. Il y a des regrets par rapport au match perdu dimanche au Stade Saint-Jacques ?
BC : C’est un peu embêtant lorsque l’on regarde le classement. On se dit qu’il y avait possibilité de faire des points face à ce FC Bâle en manque de confiance. Ce d’autant plus que l’on entre bien dans notre seconde période. J’avais un bon pressentiment à la suite de l’égalisation, mais au lieu de pousser nous avons inconsciemment reculé. Tout n’est cependant pas à jeter. Nos nouveaux préceptes de jeu nécessitent un temps d’adaptation et les premières intentions ont déjà bien été appliquées je trouve.
YS : Samedi, nous recevons le Lausanne-Sport. Pour avoir évolué durant toute ta carrière à Servette, c’est un duel que tu connais bien…
BC : Oui et j’en garde des souvenirs positifs puisque les résultats ont été la plupart du temps en notre faveur avec Servette. Je me souviens d’un derby à la Praille après lequel nous étions mathématiquement promus en Super League (ndlr : 10 mai 2019, victoire 3-1). Il y a aussi eu des derbies épiques sous la neige à la Pontaise. Ce sont des matchs que l’on a toujours envie de jouer, de gagner. Personnellement, ce sera mon premier derby à domicile sous les couleurs d’YS. J’ai hâte de voir ça. Hâte de le vivre !
YS : À 28 ans, Yverdon Sport est seulement ton deuxième club. La stabilité, c’est quelque chose d’important pour toi dans le football comme dans la vie privée ?
BC : J’ai toute ma famille, tous mes amis à Genève. À partir de là, quand j’ai senti que le club ne comptait plus vraiment sur moi l’année dernière et que, footballistiquement, mon statut n’évoluait plus trop – certainement de ma responsabilité aussi, bien sûr ! – j’avais envie de trouver un cadre assez proche de celui que j’ai toujours connu. Jouer à Yverdon Sport me permet de rester vivre à Genève. Et honnêtement je suis très content de l’accueil réservé par le club et je ne regrette à aucun moment mon choix. J’avais des offres un peu plus exotiques, mais à YS je savais à quoi m’attendre en connaissant certains coéquipiers. Et la stabilité familiale m’est importante avec deux enfants en bas âge. Je venais déjà regarder des matchs ici au Stade municipal lorsque Bruno Caslei (ndlr : entre 2018 et 2020, en Promotion League), un très bon ami, y évoluait.
« Jouer à plus de 3’500 mètres d’altitude, c’est vraiment extrême si nous n’y sommes pas habitués. La répétition des efforts est difficile. »
Boris Cespedes
YS : Boris Cespedes c’est aussi 13 sélections et un but en équipe nationale de Bolivie. D’ailleurs, tu as rejoint la sélection relativement tard, à 25 ans. Raconte-nous comment cela s’est fait.
BC : J’ai toujours eu des contacts mais c’est avec les sélections suisses juniors que j’ai évolué (jusqu’en M19). Au départ, tu as toujours l’espoir d’être un jour appelé avec les A, et cela ne s’est jamais fait. La Bolivie m’a fait comprendre qu’elle comptait ensuite sur moi, c’était pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2022. Lors de mon premier rassemblement, nous affrontons le Brésil puis l’Argentine. C’était quelque chose…
YS : Et il y a ce stade, le Hernando Siles Stadium, situé à plus de 3’600 mètres d’altitude. Quelle y sont les sensations ?
BC : Ce sont vraiment des conditions extrêmes ! Pour des personnes moins habituées comme moi, on ressent vraiment ce manque d’oxygène. Et la répétition des efforts devient très difficile. Le sélectionneur prend en compte ce point : ce sont souvent les joueurs du championnat national qui sont alignés à domicile, et ça peut être un avantage. La composition change souvent une fois à l’extérieur.
YS : Tu es donc plus régulièrement aligné lorsque la Bolivie évolue à l’étranger ?
BC : Exactement ! Cela peut paraître particulier vu de l’extérieur.
YS : Quel est le joueur le plus fort que tu aies affronté ?
BC : Il y a en a deux, Neymar et Messi. Franchement, c’est très dur de défendre face à eux. Ils décrochent extrêmement souvent… Ils ont l’air fort à la télévision, mais ils le sont encore davantage quand tu les affrontes. Sur le terrain, tu te rends encore plus compte de leurs qualités.
YS : D’un point de vue plus privé, la famille et les amis occupent une place importante dans ton quotidien, c’est juste ?
BC : Totalement. Une fois l’entraînement terminé, nous prenons le temps de passer du temps en famille, au parc. Je vis à Carouge, dans un environnement qui bouge pas mal. Nous allons régulièrement au parc, au café. En fin de journée, nous nous mélangeons beaucoup avec nos amis. Autant des amis rencontrés à travers le football que ceux connus plus tôt, à l’école.
Le numéro 5 a inscrit à Bâle soit troisième but de l’exercice.
YS : Dimanche à Bâle, tu as pris tes responsabilités sur le penalty égalisateur. On a senti énormément de calme sur cette action malgré la pression de la Muttenzerkurve. D’où tires-tu ce flegme ?
BC : Bon tout d’abord on n’a jamais envie de manquer un penalty, donc pour le transformer il faut faire preuve d’une bonne concentration. D’autant plus là, avec les fans du FC Bâle derrière. Mais c’est une atmosphère que j’aime bien, qui me fait un peu penser à certains matchs avec la sélection bolivienne. Oui, tu entends les gens, tu les vois, tu le sens aussi. Mais au moment où tu prends le ballon, il faut être dans ta bulle. Et puis après j’aime bien observer le déplacement du gardien pour prendre ma décision. Alors oui, ça aide d’avoir une personnalité calme.
YS : En puis trois buts en trois matchs, c’est un joli bilan. Tes amis te chambrent un peu avec ces statistiques assez folles pour un milieu défensif ?
BC : Les potes me chambrent, oui. C’est la première fois de ma carrière que je réalise un tel enchaînement (ndlr : rires). Malheureusement, il n’a pas rapporté beaucoup de points. Normalement, je suis quelqu’un qui marque pas mal à l’entraînement et très peu en match. Alors si je peux poursuivre sur cette lancée…
YS : À noter que tu as effectué tes débuts en professionnel au poste d’attaquant.
BC : Oui, j’ai évolué devant jusqu’à ce que le coach de l’époque me fasse reculer. Je pense que je n’avais pas les qualités athlétiques pour jouer devant. Ma technique était plutôt mon fort, ça faisait donc sens de descendre d’un cran. Disons que je retrouve un peu les sensations d’avant !
Nous remercions Boris Cespedes pour le temps accordé à cet interview et lui souhaitons un excellent Match des Vaudois et une belle suite de saison avec les Verts !
Yverdon Sport n’est pas parvenu à sortir vainqueur de son duel face à Bâle, dimanche. Malgré l’égalisation de Cespedes, YS a concédé une seconde réussite en fin de match. Score final 2-1.
Yverdon Sport peut nourrir des regrets. Son déplacement à Bâle avait pourtant été plutôt bien négocié, tant dans le fond que dans la forme. Menés en première période après une réussite de Dräger (26e), les joueurs d’Alessandro Mangiarratti – l’entraîneur d’YS dirigeait dimanche son équipe pour la première fois, tout comme son vis-à-vis Fabio Celestini à la tête du FCB – ont patiemment attendu leur heure, notamment au cours d’une seconde période plus maîtrisée. L’égalisation est intervenue de manière méritée grâce à un penalty transformé par Boris Cespedes (73e, sa troisième réussite de l’exercice). Mais YS a ensuite craqué en fin de match pour finalement s’incliner 2-1. La faute aussi à un manque de rigueur sur certaines phases de jeu clés.
Pour cette première à la tête des Verts et devant près de 20’000 spectateurs au Parc St-Jacques, Alessandro Mangiarratti a procédé deux petits changements – forcés – au coup d’envoi. Aimen Mahious, légèrement blessé depuis sa sortie de jeu face à Winterthur une semaine plus tôt, et Christopher Lungoyi, suspendu, n’étaient pas du déplacement. Les nouveaux visages par rapport au dernier match se nommaient donc Dario Del Fabro et Kevin Carlos.
Les occasions, mais pas les buts
Face à Bâle, YS a eu le ballon et s’est procuré de franches occasions. Il y a eu ces deux frappes lointaines d’Anthony Sauthier (20e/53e), ou cette grosse occasion pour Igor Liziero, seul au deuxième poteau à la suite d’un centre de ce même Anthony Sauthier. Le latéral d’Yverdon Sport évoluait, comme son coéquipier et capitaine William Le Pogam à gauche, plus haut sur le terrain qu’à l’accoutumée.
Alessandro Mangiarratti a en effet opté pour un dispositif en 3-5-2 face au FCB, lequel a permis aux deux joueurs de couloirs de disposer d’espaces intéressants. Un de ces espaces mêmes qui a permis à Anthony Sauthier, encore lui, de provoquer un penalty dans les seize mètres adverses. Un essai transformé avec sang-froid par Boris Cespedes malgré la pression des milliers de supporters bâlois.
Sauf que ce retour au score n’a pas eu l’effet escompté. Sigua, après un relai avec Barry, s’en est allé tromper Kevin Martin et donner la victoire aux siens. Yverdon Sport ressort vaincu de son duel face à Bâle. Il reçoit samedi prochain son voisin du Lausanne-Sport pour le Match des Vaudois.
Yverdon Sport a présenté ce jeudi son nouvel entraîneur Alessandro Mangiarratti à la presse. L’entraîneur d’YS a salué le travail réalisé par son prédécesseur Marco Schällibaum. Il a également étayé les principes de jeu qu’il souhaite transmettre à sa nouvelle équipe.
Avant la séance d’entraînement de jeudi après-midi, délocalisée sur le terrain synthétique de Champagne en raison des fortes pluies qui sont tombées sur les terrains du Stade municipal d’Yverdon ces derniers jours, le nouvel entraîneur d’Yverdon Sport Alessandro Mangiarratti et le Directeur sportif du club Filippo Giovagnoli ont répondu aux questions de la vingtaine de journalistes présente. Petit tour d’horizon.
Filippo Giovagnoli : « Alessandro est un entraîneur suisse, qui connaît très bien le football de ce pays et qui peut aussi s’appuyer sur expérience du football internationale, pour avoir mené Vaduz en Conference League. Il représente l’entraîneur idéal pour ce poste. Bien sûr, nous regrettons de nous séparer de Marco Schällibaum, qui a écrit une partie de l’histoire du club ces seize derniers mois avec notamment le retour en Super League. Mais nous avons souhaité donner une nouvelle impulsion, une nouvelle identité pour rendre cette équipe encore meilleure. Identité désormais incarnée par Alessandro et nous en sommes très fiers. Les changements peuvent être considérés comme des risques, mais aussi comme des opportunités. »
Le Directeur sportif Filippo Giovagnoli.
Alessandro Mangiarratti : « J’ai eu un premier feeling très bon avec tout le monde ici, joueurs, staff comme dirigeants. Je reprends une équipe en confiance notamment grâce au bon travail réalisé par Marco Schällibaum. Je compte sur l’effectif en entier pour permettre au groupe de s’améliorer au quotidien. Nous voulons incarner une philosophie proactive, basé sur des principes de maîtrise, de construction et de rigueur bien définie. Je me réjouis vraiment de ce nouveau défi avec ce groupe de qualité »