MACOLIN, POUR POURSUIVRE SON RÊVE

MACOLIN, POUR POURSUIVRE SON RÊVE

Elisa Zeller fait partie du cercle restreint de joueuses qui effectuent leur service militaire « version sportive ». Comme Thaïs Hürni avant elle. Nous sommes allés à la découverte de son quotidien à Macolin.

L’école de recrues est terminée pour Elisa Zeller. Colombier, Chamblon, Dübendorf ou encore Airolo ? C’est manqué. La caserne de la joueuse d’Yverdon Sport porte des contours quelque peu différents. C’est à Macolin que la joueuse d’YS Féminin a passé les 18 premières semaines de sa formation obligatoire. Des journées rythmées par l’apprentissage de la fonction de militaire, où les routines et codes habituels ont été respectés. A la différence près que l’activité sportive de l’athlète fait partie intégrante du programme concocté par le Centre de compétences sport de l’Armée. Désormais, chaque année, la joueuse de 21 ans y effectuent ses cours de répétition. Dans un décor de rêve, où la progression est au cœur des schéma pédagogiques.

Aux côtés d’Oliver Riedwyl

Elisa Zeller retrouve Chantal Wyser (joueuse du FC Lucerne) à la cafétaria à l’heure du petit-déjeuner. Un rapide réveil musculaire, une montée à vélo jusqu’au terrain de End de Welt ­– situé à l’extrémité du complexe sportif – et voilà les deux coéquipières du jour, crampons chaussés, sur le terrain synthétique luisant de la fin du monde. Le coach se nomme Oliver Riedwyl. Il occupe le poste de préparateur physique de l’équipe de Suisse A aux côtés de Murat Yakin et Vincent Cavin. Un véritable luxe pour Elisa Zeller et Chantal Wyser.

Les cours de répétition ne ressemblent plus tout à fait à ce qu’elles ont connu lors de leur école de recrues. Mais certains réflexes sont immuables : le perdant d’un exercice s’astreint à une série de pompes ; le chronomètre est régulièrement de sortie et les consignes ont le mérite d’être énoncées sur un ton limpide. Pour le reste, le football, seulement le football.

Oliver Riedwyl participe activement aux entraînements avec ses joueuses.

Chaque année, Elisa Zeller a la possibilité de passer jusqu’à 130 jours au Centre national de Sport de Macolin. Oliver Riedwyl, son entraîneur, veut tout faire pour étendre cette proposition à un maximum de joueuses. «Pour faire partie de ce programme, il faut jouer au moins en LNB. L’autre critère est d’être suffisamment jeune et d’avoir un bon potentiel de développement. Regardez les conditions : c’est une chance unique de progresser et d’élever le niveau du football féminin.»

Des infrastructures idéales

L’entraînement se termine dans la chaleur de Macolin. Elisa Zeller prend ensuite le chemin du restaurant au côté de Chantal Wyser. Les athlètes de toutes les disciplines se confondent et l’Yverdonnoise de 21 ans tombe sur une amie curleuse qu’elle n’avait plus vu depuis près de deux ans. La suite de la journée se déroulera au fitness, afin d’y travailler le haut du corps.

A la salle de sport, une dizaine de skieurs et skieuses préparent minutieusement leur saison à venir. Elisa Zeller suit un programme que ses entraîneurs lui ont préparé. Le jeudi est son jour de congé avec Yverdon Sport Féminin. Elle n’aura donc pas à rejoindre le Stade municipal en fin de journée, ce qui lui offre un peu plus de liberté dans sa séance. L’équilibre entre l’effort et le repos est primordial ; à Macolin, les athlètes ont accès à différents soins afin d’accélérer le processus de récupération et la joueuse d’YS ne s’en prive pas. La fin de journée sera, cette fois, un peu plus calme, et se terminera par un petit tour en VTT.

A Bienne, Elisa Zeller se sent « privilégiée ». Les conditions de travail qu’elle retrouve sont idéales pour son développement et elle n’a hâte que d’une chose : pouvoir traduire ces efforts sur le terrain, avec Yverdon Sport, et continuer à progresser afin de peut-être une fois toucher son but, celui d’évoluer à l’étranger. 

TROIS YVERDONNOISES AVEC LA NATI !

TROIS YVERDONNOISES AVEC LA NATI !

L’équipe nationale féminine M19 comptera dans ses rangs trois Yverdonnoises pour son prochain rassemblement : Noémie Potier, Zia Girardin et Gilliane Roch !

Il s’agit-là d’une certaine récompense, d’une part de reconnaissance aussi. La filière de formation du football féminin à Yverdon est très bien développée et a vu émerger de son cursus passablement de joueuses qui ont su se faire une place au plus haut niveau. Désormais, le Stade municipal compte trois internationales de plus dans ses rangs : Noémie Potier (attaquante), Zia Girardin (défenseuse) et Gilliane Roch (gardienne) ont été convoquées pour le prochain rassemblement avec l’équipe de Suisse M19.

Les deux premières nommées débuteront leur stage le 31 août, pour une durée de sept jours. Un laps de temps durant lequel Noémie Potier et Zia Girardin auront l’opportunité de se frotter à l’Italie (3 septembre) et à la Belgique (6 septembre). La gardienne Gilliane Roch participera elle à une journée de sélection le 29 août aux côtés de cinq autres gardiennes, déterminant ou non sa présence à l’Euro 2022.

De gauche à droite : Gilliane Roch (18 ans), Noémie Potier (16 ans) et Zia Girardin (16 ans).

Les réactions :

Zia Girardin : «Ce sera une première pour moi avec l’équipe de Suisse M19. Je compte déjà une convocation avec les M17 et un match international. C’est toujours un moment stressant, mais plaisant à vivre ! Je vais tout donner, comme l’équipe, afin de remporter ces deux matchs contre l’Italie et la Belgique

Noémie Potier : «C’est toujours une fierté de représenter mon pays. Je prends chaque convocation comme une chance et une récompense de mes efforts. Mon objectif est d’intégrer l’équipe nationale A dans le futur et je suis déterminée à y arriver. Je veux faire les efforts pour, et cela passe par des bonnes performances avec les sélections juniores

Gilliane Roch : «Recevoir cette convocation me rend très heureuse ! Je me dis que c’est un peu le début d’une aventure. C’est un signe que le travail finit aussi par être récompensé. Mais ça signifie encore que le chemin jusqu’à l’équipe première est très long. Les entraînements prodigués par Mikael Castejon tout au long de la saison à Yverdon Sport m’ont aidé, m’ont appris que pour atteindre le haut niveau il fallait toujours en faire un peu plus. C’est très motivant !»

© Photo : Flashpress/ Allenspach

#AllezYSF

MICAEL DIAS NOUVEL ENTRAÎNEUR D’YS FEMININ !

MICAEL DIAS NOUVEL ENTRAÎNEUR D’YS FEMININ !

Les joueuses du Stade municipal pourront compter sur un nouveau duo d’entraîneurs pour l’exercice 2022-2023 : Micael Dias et son adjoint Christophe Progin arrivent sur le banc du Stade municipal.

Le départ de Frédéric Davoli, annoncé hier, est aujourd’hui corrélé par l’arrivée d’un nouvel entraîneur pour les joueuses d’YS Féminin. Micael Dias (34 ans) arrive en provenance d’Audax (NE) où il a passé deux saisons à entraîner la première équipe masculine (2L) avant de reprendre l’équipe féminine et, un peu plus tard, les rênes du mouvement féminin dans son ensemble. Il est également passé par le FC Bôle (2L) ainsi que par l’Academy de Neuchâtel Xamax (M17) durant son cursus.

Micael Dias a séduit les dirigeants d’Yverdon Sport par ses idées nouvelles et sa connaissance du football féminin. Sa mission première sera d’apporter de la stabilité à son nouveau groupe, qui devrait compter relativement peu de départs. Des filles de Suisse et de l’étranger seront en test à la reprise, programmée le jeudi 14 juillet.

Nous souhaitons la bienvenue à Micael Dias et son adjoint Christophe Progin pour cette nouvelle aventure au Stade municipal, que l’on espère couronnée de succès.

#AllezYSF

YS FEMININ : FREDERIC DAVOLI PAS RECONDUIT

YS FEMININ : FREDERIC DAVOLI PAS RECONDUIT

Frédéric Davoli était arrivé sur le banc d’YS Féminin l’été dernier. Il le quitte un peu plus d’une année plus tard, après avoir maintenu son équipe en Axa Women’s Super League.

Yverdon Sport Féminin a pris la décision de ne pas reconduire son entraîneur Frédéric Davoli. Il était arrivé sur le banc du Stade municipal l’été dernier – après le retour en première division – et a réussi sa mission en maintenant YS Féminin dans l’élite. Frédéric Davoli aura également mené ses joueuses en demi-finales de Coupe de Suisse cette année. Au terme d’un exercice haletant mais pas pleinement satisfaisant, où le maintien s’est dessiné lors du tour de promotion/relégation, il a été convenu de mettre fin à la collaboration entre le tacticien vaudois et YS.

Frédéric Davoli aura eu le mérite de donner une identité à son groupe, lui inculquant tout au long de la saison un état d’esprit conquérant et une positivité sans faille.

A l’aube d’un nouvel exercice, la Direction d’Yverdon Sport a décidé de ne pas le prolonger. Un nouvel entraîneur sera annoncé ce lundi et des renforts devraient venir compléter l’effectif.

#AllezYS

YS FEMININ SE MAINTIENT !

YS FEMININ SE MAINTIENT !

Quelle soirée pour Yverdon Sport Féminin ! Dans le match de tous les dangers, vendredi soir, les joueuses de Frédéric Davoli sont allées chercher leur maintien en s’imposant contre le FC Thoune, 2-1.

Quelle ambiance, quelle soirée, quel dénouement ! Yverdon Sport Féminin connaissait la donne avant la rencontre contre Thoune, vendredi soir : une victoire ou un nul lui assurait le maintien en Axa Women’s Super League, tandis qu’un revers contre les Bernoises envoyait directement leurs adversaires du jour en première division. Dans ces circonstances, la décision s’est faite en partie dans la tête : les joueuses de Frédéric Davoli n’ont jamais véritablement douté dans ce match, allant chercher une victoire (2-1) amplement méritée. De quoi balayer les doutes et sauver leur place dans la première division du football suisse, au terme d’un tour de promotion-relégation haletant.

Vendredi au Stade municipal, devant une belle affluence de 350 spectateurs et dans une ambiance des grands soirs, Zafira Nkamo et Noémie Potier ont inscrit les réussites du côté d’YS. Sur le terrain, les Yverdonnoises se sont montrées les plus entreprenantes, se créant de nombreuses occasions tout au long de la partie. Valentine Rahm aurait déjà pu ouvrir le score dans la première demi-heure lorsque son tir est venu heurter la barre transversale de la gardienne Teuscher. La suite a rimé avec une belle domination, récompensée donc par ces deux réussites (39e et 65e).

Ce succès permet ainsi aux joueuses de Frédéric Davoli de conserver leur place en AWSL. Place désormais aux vacances. En coulisses, la saison suivante se prépare petit à petit.

#AllezYS  

© Photo : Flashpress/ Allenspach

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YS RÉCUPÈRE LA FILIÈRE VAUDOISE DU FOOT FÉMININ !

YS RÉCUPÈRE LA FILIÈRE VAUDOISE DU FOOT FÉMININ !

L’avenir du football d’élite féminin s’écrira en partie au Stade municipal d’Yverdon. L’ACVF (représenté par Pierre-André Maerchy) et Yverdon Sport (représenté par Philippe Demarque) se sont en effet entendus pour travailler en partenariat sur les équipes de M13 et M15 à Lausanne tandis que les équipes M17 et M19 seront basées à YS.

Il s’agit sans contestation d’une excellente nouvelle. Yverdon Sport, qui compose avec la meilleure équipe féminine du canton de Vaud (ndlr : la « une » évolue en Axa Women’s Super League, la première division), pourra également construire son avenir avec ce qui se fait de mieux dans la région. L’ACVF et YS ont en effet convenu de former les équipes M13 et M15 ensemble.

De quoi donner un peu plus de sens à la philosophie de formation chère à la présidente Linda Vialatte. Les meilleures joueuses du canton poursuivront ensuite donc leur apprentissage M17 et M19 au Stade municipal.

En clair, dès cet été, l’ACVF s’occupe de la mise en place d’une équipe féminine pré-élite FE13 ainsi que d’une équipe féminine d’élite M15 (ndlr : basées à Prilly), qui disputeront toutes les deux le championnat régional organisé par l’ACVF. Les meilleurs éléments intégreront ensuite les M17 puis les M19 d’YS. Au sommet de la pyramide les attend ensuite la première équipe d’Yverdon Sport, qui évolue actuellement en Axa Women’s Super League.

Cette filière constitue le chemin le plus direct vers le football d’élite. Les talents de tout le canton se donneront désormais les moyens de rejoindre les sélections suisses juniores via ce tremplin. Un partenariat avec l’ACVF que le club d’Yverdon Sport voit d’un bon œil dans le but d’améliorer le processus de formation du football féminin dans le canton de Vaud.
Ceci permettra, on l’espère, à un maximum de joueuses vaudoises d’évoluer au plus haut niveau national.