YS ACCROCHE LE LEADER !

YS ACCROCHE LE LEADER !

Les Yverdonnois ont réalisé une belle performance de dimanche, en clôture de la semaine anglaise. Ils ont fait match nul (2-2) contre le leader Winterthour au Stade municipal.

Il y a des signes qui ne trompent pas. Des traits de visages un peu plus marqués, un peu plus tournés vers l’agressivité et la détermination qui dénotent d’une certaine insatisfaction. Ces signaux, les 750 spectateurs du Stade municipal les ont vu sur les visages des joueurs d’Yverdon Sport. Alors même que le score est de 2-2. Alors même que, en face, l’adversaire s’appelle Winterthour et qu’il caracole en tête d’un classement qu’il cherche depuis des années à dominer. Oui, YS a encore des ambitions pour cette fin de saison.

Les choses avaient pourtant mal démarré avec cette ouverture du score rapide de Ramizi pour les visiteurs (6e). Mais le FCW a ensuite baissé en intensité et YS a pris confiance au fil des minutes. C’est en deuxième période que l’égalisation est tombée, grâce à une merveille de frappe du droit de Ridge Mobulu, bien servi dans la profondeur par Silva. Les Yverdonnois ont même pris l’avantage quelques minutes plus tard suite à un but contre son camp (2-1).

Logiquement, Winterthour a ensuite poussé pour revenir, galvanisé qu’il est par sa quête à la promotion. Et les visiteurs y sont parvenus. Le score final (2-2) est logique dans cette partie et encourageant, lorsqu’on sait qu’il intervient au terme d’une semaine anglaise. Le match disputé jeudi contre St-Gall a laissé beaucoup de traces et a été très fort en émotions. Contre Winterthour, Miguel Rodrigues et ses coéquipiers ont montré qu’ils étaient capables de réagir. Prochain déplacement samedi du côté de Wil.


© Photo : Flashpress/ Allenspach

#AllezYS

YS SORT AVEC LES HONNEURS

YS SORT AVEC LES HONNEURS

Le formidable parcours d’Yverdon Sport en Coupe de Suisse s’est arrêté ce jeudi au Stade municipal. Dans une ambiance des grands jours, où 4’500 personnes étaient venues soutenir leur équipe, les hommes d’Uli Forte ont été vaincu 2-0 par St-Gall.

La Coupe de Suisse 2021-2022 pour Yverdon Sport, c’est tout d’abord une série d’exploits et d’émotions positives tout simplement extraordinaires. Dans l’ordre, il y a déjà eu ce festival du côté de Seuzach (12-0) au premier tour pour les débuts d’Uli Forte ; la montée en puissance avec une victoire 3-0 contre Wil au tour suivant ; la sensation créée contre Zürich avec cette victoire au bout de la nuit, au bout d’une série de penalties que personne n’a oublié ; la victoire dans le derby vaudois face au voisin du LS (1-0) ; et enfin ce duel contre St-Gall, ce jeudi en demi-finales, qui a tourné à l’avantage des « Brodeurs » et qui a mis fin au rêve d’Yverdon Sport.

Les Yverdonnois peuvent être fier de leurs performances, notamment lorsqu’on mesure le chemin parcouru depuis une année. Arrivés dans le monde professionnel avec la casquette du petit, ils ont aujourd’hui gagné en respect et en légitimité, démontrant à toute la Suisse qu’ils pouvaient faire tomber les plus grands et notamment le futur champion de Suisse. Les hommes de Peter Zeidler le savaient avant leur venue au Stade municipal et avaient minutieusement préparé ce déplacement en terres nord-vaudoises. Jeudi, ils ont pris cet affrontement contre Yverdon Sport très au sérieux et ils en ont été récompensé. Solides, les St-Gallois n’ont rien volé pour aller chercher leur ticket pour la finale de la Coupe de Suisse, l’emportant au final 2-0.

Rarement YS n’a bénéficié d’un tel soutien de la part de son public. Ce jeudi, le Stade municipal était garni de 4’500 spectateurs, équipés d’écharpes où de drapeaux, alors que le vert et le blanc se mélangeaient un peu partout dans l’enceinte à l’effigie des deux équipes.

La différence en six minutes

Hugo Fargues et ses coéquipiers ont montré un très bon visage pour cette demi-finale. Agressifs sur le porteur du ballon, ils su déstabiliser les St-Gallois en première période, ne les laissant que très peu déployer leur jeu. La différence s’est finalement faite après la pause et en six minutes (54e et 60e) : le temps pour Guillemonot et Quintilla de donner deux longueurs d’avance à leur équipe. Malgré des tentatives dangereuses d’Allan Eleouet et de Nehemie Lusuena ensuite, YS n’a pas pu revenir au score. Et a vu son rêve en Coupe de Suisse prendre fin.


Galerie photos (c) flashpress/allenspach

GIL : « JE PASSAIS MON TEMPS AU STADE ! »

GIL : « JE PASSAIS MON TEMPS AU STADE ! »

Ancien attaquant et légende d’YS, Gil est de passage dans le Nord vaudois. Il est revenu avec nous sur sa carrière à Yverdon Sport et sur l’aventure en Coupe de Suisse lors de la saison 2000-2001. Dernier volet de notre série sur les « Yverdonnois de 2001 ».

Josemar Dos Santos Silva, dit « Gil » et Yverdon Sport ont une histoire commune particulière. Le Brésilien découvre l’Europe pour la première fois à 19 ans, en 1999. Il débarque à Yverdon, une ville aux antipodes des paysages tropicaux de l’Etat de Rio, où il poursuivait sa formation de footballeur. Lors d’une compétition juniore disputée en Italie, ses qualités techniques tapent à l’œil du président de l’époque, Paul-André Cornu. Quelques semaines plus tard, le jeune Brésilien s’engage à Yverdon Sport. Il s’y installe durant trois ans et demi et apprend à peu près tout : le football, mais aussi l’éducation.

«J’arrive en Suisse et à partir de là ma vie a changé. Je commence par habiter tout seul, à la Rue de l’Hôpital à Yverdon. J’ai 19 ans, je dois apprendre à vivre. Au début, je ne parlais pas la langue, alors je passais énormément de temps au stade. Je venais à l’entraînement bien en avance, j’allais botter des coup-francs et je m’entraînais seul. Je ne pensais à rien d’autre qu’au football : j’avais que ça dans ma vie. Et puis de toute façon je ne connaissais personne. J’étais concentré uniquement sur mon travail. C’était aussi un moyen de ne pas trop penser à ma famille et à mes proches restés au Brésil.» A Yverdon Sport (promu en LNA), Gil a la lourde tâche de faire oublier les départs de Jean-Michel Tchouga et de Leandro, partis respectivement à Bâle et à Ulm (Allemagne). Les attentes à son égard sont nombreuses.  

Bâle – YS, en 2022. Gil est poursuivi par un certain Sébastien Barberis

Dans les meilleures conditions

Ses débuts au Stade municipal sont réussis. Gil se sent bien sur le terrain et a la confiance des dirigeants et du coach, en particulier du président Paul-André Cornu. L’homme fort d’YS le prend alors sous son aile, en lui distillant de précieux conseils, en l’éduquant, en l’apprenant à vivre, tout simplement. «Le club m’a vraiment mis dans les meilleures conditions. Lorsque tu arrives à un endroit, tout le monde te dit bonjour, t’accueille chaleureusement. Au Brésil, je ne connaissais pas ces petites attentions. Monsieur Paul-André Cornu m’a aidé à apprendre le français en me mettant des cours de langue à disposition. Je passais aussi énormément de temps avec les enfants, Paul-Henri et Marc-André Cornu. Je me sentais comme à la maison : léger et libéré. »

Un contexte qui lui permet de réussir d’excellents débuts avec sa nouvelle équipe. À YS, Gil fait l’unanimité et marque de nombreux buts. «Dans ma tête, seul le travail m’importait. Je me disais que, si je me donnais les moyens d’être performant, alors j’allais réussir.» Au total, l’attaquant d’origine brésilienne évolue durant trois saisons et demi au Stade municipal, avant de revenir pour six mois à l’hiver 2011. Il y dispute 71 matchs officiels et inscrit 29 buts.

Pour la 1/2 finale, le Brésilien sera assis en tribune, prêt à soutenir YS !

Un passage qui marque

Aujourd’hui, Gil est de retour dans le Nord vaudois pour trois mois, où il accompagne des joueurs dont il s’occupe au Brésil. Il nous avoue avoir embarqué avec lui beaucoup de souvenirs, qu’il n’a pu s’empêcher de matérialiser. «Dans mon pays, je loue par exemple des appartements. Et la résidence s’appelle Yverdon Sport ! Alors parfois les locataires me demandent pourquoi ce nom est apposé aux appartements. Je leur indique qu’il s’agit du club de football qui m’a tant donné, qui m’a permis de réaliser mes débuts dans le monde professionnel en Europe.»

Il était donc de l’aventure en 2001, lorsqu’YS a atteint la finale de la Coupe de Suisse. En huitièmes de finale, c’est lui qui a inscrit l’unique but de la rencontre contre le FC Zürich (victoire 1-0). «Cavalho est parti en profondeur. J’ai fait ma course dans les seize mètres, il m’a parfaitement remis le ballon et j’ai tiré très fort du gauche. Il faisait froid ce jour-là mais il y avait passablement de monde dans le stade. Ce public, je l’ai aimé. Vous savez, ça n’a jamais été le plus grand de Suisse. Mais il est composé de personnes qui aiment le club, je peux vous le dire.»

La carrière de Gil l’a ensuite mené en Belgique, en Ukraine ou encore à Dubaï. Mais c’est bel et bien en Suisse, à Yverdon, qu’il a rencontré des personnes qui lui sont aujourd’hui encore très chères. «J’ai des amis fidèles ici. J’ai même un père. Paul-André Cornu était mon président, mais avec le temps, je peux dire qu’il est devenu comme un père pour moi.» Le Brésilien sera dans les tribunes du Stade municipal le 21 avril à l’occasion de la demi-finale de Coupe et la réception du FC St-Gall. Et il se réjouit de retrouver « son » public.

#AllezYS

© Photo : Flashpress/ Allenspach

YS S’INCLINE AVANT DE RECEVOIR ST-GALL

YS S’INCLINE AVANT DE RECEVOIR ST-GALL

Yverdon Sport a été défait sur son terrain par Schaffhouse en ce lundi de Pâques. Les hommes d’Uli Forte se sont inclinés sur le plus petits des scores (0-1).

Schaffhouse était venu dans la Cité thermale pour conserver ses chances de promotion. L’objectif d’Yverdon Sport n’était pas autant comptable que son adversaire du jour, même s’il avait à cœur de confirmer son joli succès du week-end dernier dans le derby vaudois contre le SLO. Plus que les points, c’est la confiance qui importait du côté d’YS, à trois jours de la réception du FC St-Gall. Mais les hommes de Martin Andermatt se sont montrés plus constants dans cette partie, l’emportant finalement 1-0.

La décision a été fait rapidement au Stade municipal. Elle est venue d’un coup du sort, alors que l’arbitre de la rencontre Monsieur Tobias Thies est venu accorder un penalty très généreux au FCS. Joaquin Ardaiz ne s’est pas fait prier pour donner l’avantage à son équipe (20e). Entre temps, YS s’est lui aussi créé ses occasions. La plus nette d’entre elles en première période est venue de la tête de Brian Beyer, extrêmement bien servi par Allan Eleouet, auteur d’un festival de dribbles sur le côté droit. Mais la tête de l’attaquant français est passée de peu à côté.

Trouver l’équilibre

Forcément, Uli Forte avait épargné certains de ses cadres au coup d’envoi du match contre Schaffhouse, ce lundi. Le jeune Jessé Hautier (18 ans) tout comme le portier Damien Buchard (22 ans) ont fêté leur première titularisation en Challenge League. Et tous deux ont réalisé une bonne performance. Le premier nommé s’est d’ailleurs fait l’auteur d’un geste plein de classe en toute fin de match, allant chercher un ballon très haut dans les airs pour envoyer un retourné acrobatique passé de peu à côté.

Il va falloir désormais récupérer avant la réception de St-Gall, ce jeudi, dans le cadre de la demi-finale de la Coupe de Suisse. Une affiche qui s’annonce extraordinaire où plus de 3’300 billets ont déjà été vendus.


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RENATUS : « TOUTE LA VILLE ÉTAIT DERRIERE YS »

RENATUS : « TOUTE LA VILLE ÉTAIT DERRIERE YS »

Renatus Boniface Njohole, de son nom complet, a lui aussi vécu le formidable parcours en Coupe de Suisse en 2001. Milieu de terrain défensif très travailleur, aujourd’hui entraîneur-assistant au FC Bavois, il a laissé un excellent souvenir au Stade municipal. Quatrième volet de notre série sur les « Yverdonnois de 2001 ».

Il est arrivé dans le Nord vaudois pour lancer sa carrière de footballeur professionnel en 1999, il n’a depuis plus jamais quitté la région. L’histoire de Renatus Njohole est singulière, un peu folle : elle raconte comment un jeune joueur de tout juste 19 ans, dépourvu de tout repères et arrivé de Tanzanie (où la langue nationale est le kiswahili), s’est finalement servi du football pour construire sa vie. Malgré des débuts à Yverdon tout sauf évidents.

«Je jouais dans le club de Simba, en Tanzanie. Le président du club avait un contact du côté du Lausanne-Sports», raconte celui qui a été élu meilleur joueur de son pays au terme de la saison 1998-1999. Les journaux nationaux parlent de lui. Son nom est évoqué un peu partout, aussi en Europe, et des premiers contacts s’établissent donc avec le LS. «Le club avait fait les démarches pour que j’obtienne mon visa. J’étais sur le point de m’engager, et puis il y a eu un changement d’entraîneur. Je n’entrais plus vraiment dans les plans de ce dernier

Un joueur apprécié

A Yverdon Sport, non loin de là, l’entraîneur s’appelle Lucien Favre. Il sent Renatus Njohole capable d’apporter énormément à son groupe et l’accueille dans son collectif. Deux mois plus tard, coup de tonnerre : le milieu de terrain, fraîchement arrivé dans la Cité thermale, subit une fracture du tibia-péroné. Il est tenu éloigné des terrains jusqu’au terme de l’exercice. «Forcément, ce n’est pas le meilleur début possible. J’ai quitté la tanzanie, où j’allais à l’école, pour venir vivre du foot. Et voilà que je me retrouve à nouveau sur les bancs d’école, à faire des cours du soir pour apprendre la langue plutôt qu’à être sur les terrains

3 mai 2001, Lausanne-Sports- Yverdon Sport. Renatus contrôle Baudry.

Sa réhabilitation se passe malgré tout plutôt bien. Lucien Favre, parti à Servette, prend régulièrement de ses nouvelles et « Renatus » s’acclimate à la vie dans le Nord vaudois. Il devient rapidement un joueur apprécié, notamment pour sa combativité et son humilité. «J’étais plutôt un joueur discret sur le terrain, qui faisait les courses que pas tout le monde n’aimait faire, mais cela reflète aussi ma personnalité dans la vie de tous les jours.»

L’Europe en ligne de mire

Au total, Renatus Njohole passera cinq années à Yverdon Sport. Il quittera le club à l’été 2004, pour une courte pige du côté de Valmont avant de rejoindre le FC Baulmes, puis le Mont et enfin Bavois. A son actif évidemment, cette finale de Coupe de Suisse, notamment, disputée en 2001. C’est d’ailleurs lui qui a inscrit le penalty victorieux en demi-finale éliminant ainsi le Lausanne-Sports, le club qui était sur le point de l’accueillir deux ans plus tôt. «A ce moment, les émotions que l’on ressent sont tellement diverses. On venait de perdre un match crucial en championnat contre YB (1-0) dans les toutes dernières secondes, au tour de promotion-relégation. Tirer lors de la mort-subite, en dernier et dans ce contexte, c’est énormément de responsabilité. Mais on pense aussi à ce qu’il se passe en cas de penalty marqué. Là, c’était un ticket pour la finale et une première porte ouverte sur une compétition européenne !»

Renatus Njohole, ici à Onnens, où il réside.

L’ancien milieu de terrain se souvient d’une atmosphère particulière dans le groupe, où un mélange de joueurs d’origine étrangère – notamment brésilienne ­­– et de joueurs de la région avait parfaitement été trouvé. «On partageait facilement des repas ensemble en ville, même s’il n’y avait aucune obligation. C’était devenu une habitude. Après les matchs, on allait remercier les sponsors, on passait du temps à la buvette, parfois ensuite en ville, où on se mélangeait avec les supporters. Toute la ville était derrière YS. J’espère que ce sera à nouveau le cas cette année et surtout à l’occasion de cette demi-finale contre St-Gall

A l’heure actuelle, 3’000 billets ont été vendus pour le « match de l’année » contre St-Gall. Nous remercions pleinement Renatus Njohole pour son témoignage et lui souhaitons plein succès pour la suite de ses défis footballistiques !

© Photos : Flashpress/ Allenspach

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