BORIS CESPEDES : « HÂTE DE DÉCOUVRIR LES DERBIES CONTRE LAUSANNE ICI AU STADE MUNICIPAL ! »

BORIS CESPEDES : « HÂTE DE DÉCOUVRIR LES DERBIES CONTRE LAUSANNE ICI AU STADE MUNICIPAL ! »

Boris Cespedes et Yverdon Sport reçoivent le LS ce samedi au Stade municipal, pour le deuxième duel de la saison entre les deux équipes. Le milieu de terrain des Verts (28 ans), arrivé de Servette cet été, connaît cette rivalité. L’occasion de nous plonger un peu plus dans l’intimité de Boris Cespedes. Interview.

YS : Boris Cespedes, Yverdon Sport sort d’une défaite à Bâle et attend son voisin du Lausanne-Sport ce week-end. Il y a des regrets par rapport au match perdu dimanche au Stade Saint-Jacques ?

BC : C’est un peu embêtant lorsque l’on regarde le classement. On se dit qu’il y avait possibilité de faire des points face à ce FC Bâle en manque de confiance. Ce d’autant plus que l’on entre bien dans notre seconde période. J’avais un bon pressentiment à la suite de l’égalisation, mais au lieu de pousser nous avons inconsciemment reculé. Tout n’est cependant pas à jeter. Nos nouveaux préceptes de jeu nécessitent un temps d’adaptation et les premières intentions ont déjà bien été appliquées je trouve.

YS : Samedi, nous recevons le Lausanne-Sport. Pour avoir évolué durant toute ta carrière à Servette, c’est un duel que tu connais bien…

BC : Oui et j’en garde des souvenirs positifs puisque les résultats ont été la plupart du temps en notre faveur avec Servette. Je me souviens d’un derby à la Praille après lequel nous étions mathématiquement promus en Super League (ndlr : 10 mai 2019, victoire 3-1). Il y a aussi eu des derbies épiques sous la neige à la Pontaise. Ce sont des matchs que l’on a toujours envie de jouer, de gagner. Personnellement, ce sera mon premier derby à domicile sous les couleurs d’YS. J’ai hâte de voir ça. Hâte de le vivre !

YS : À 28 ans, Yverdon Sport est seulement ton deuxième club. La stabilité, c’est quelque chose d’important pour toi dans le football comme dans la vie privée ?

BC : J’ai toute ma famille, tous mes amis à Genève. À partir de là, quand j’ai senti que le club ne comptait plus vraiment sur moi l’année dernière et que, footballistiquement, mon statut n’évoluait plus trop ­– certainement de ma responsabilité aussi, bien sûr ! – j’avais envie de trouver un cadre assez proche de celui que j’ai toujours connu. Jouer à Yverdon Sport me permet de rester vivre à Genève. Et honnêtement je suis très content de l’accueil réservé par le club et je ne regrette à aucun moment mon choix. J’avais des offres un peu plus exotiques, mais à YS je savais à quoi m’attendre en connaissant certains coéquipiers. Et la stabilité familiale m’est importante avec deux enfants en bas âge. Je venais déjà regarder des matchs ici au Stade municipal lorsque Bruno Caslei (ndlr : entre 2018 et 2020, en Promotion League), un très bon ami, y évoluait.

« Jouer à plus de 3’500 mètres d’altitude, c’est vraiment extrême si nous n’y sommes pas habitués. La répétition des efforts est difficile. »

Boris Cespedes

YS : Boris Cespedes c’est aussi 13 sélections et un but en équipe nationale de Bolivie. D’ailleurs, tu as rejoint la sélection relativement tard, à 25 ans. Raconte-nous comment cela s’est fait.

BC : J’ai toujours eu des contacts mais c’est avec les sélections suisses juniors que j’ai évolué (jusqu’en M19). Au départ, tu as toujours l’espoir d’être un jour appelé avec les A, et cela ne s’est jamais fait. La Bolivie m’a fait comprendre qu’elle comptait ensuite sur moi, c’était pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2022. Lors de mon premier rassemblement, nous affrontons le Brésil puis l’Argentine. C’était quelque chose… 

YS : Et il y a ce stade, le Hernando Siles Stadium, situé à plus de 3’600 mètres d’altitude. Quelle y sont les sensations ? 

BC : Ce sont vraiment des conditions extrêmes ! Pour des personnes moins habituées comme moi, on ressent vraiment ce manque d’oxygène. Et la répétition des efforts devient très difficile. Le sélectionneur prend en compte ce point : ce sont souvent les joueurs du championnat national qui sont alignés à domicile, et ça peut être un avantage. La composition change souvent une fois à l’extérieur.

YS : Tu es donc plus régulièrement aligné lorsque la Bolivie évolue à l’étranger ?

BC : Exactement ! Cela peut paraître particulier vu de l’extérieur.  

YS : Quel est le joueur le plus fort que tu aies affronté ?

BC :  Il y a en a deux, Neymar et Messi. Franchement, c’est très dur de défendre face à eux. Ils décrochent extrêmement souvent… Ils ont l’air fort à la télévision, mais ils le sont encore davantage quand tu les affrontes. Sur le terrain, tu te rends encore plus compte de leurs qualités.

YS : D’un point de vue plus privé, la famille et les amis occupent une place importante dans ton quotidien, c’est juste ?

BC : Totalement. Une fois l’entraînement terminé, nous prenons le temps de passer du temps en famille, au parc. Je vis à Carouge, dans un environnement qui bouge pas mal. Nous allons régulièrement au parc, au café. En fin de journée, nous nous mélangeons beaucoup avec nos amis. Autant des amis rencontrés à travers le football que ceux connus plus tôt, à l’école.

Le numéro 5 a inscrit à Bâle soit troisième but de l’exercice.

YS : Dimanche à Bâle, tu as pris tes responsabilités sur le penalty égalisateur. On a senti énormément de calme sur cette action malgré la pression de la Muttenzerkurve. D’où tires-tu ce flegme ?

BC : Bon tout d’abord on n’a jamais envie de manquer un penalty, donc pour le transformer il faut faire preuve d’une bonne concentration. D’autant plus là, avec les fans du FC Bâle derrière. Mais c’est une atmosphère que j’aime bien, qui me fait un peu penser à certains matchs avec la sélection bolivienne. Oui, tu entends les gens, tu les vois, tu le sens aussi. Mais au moment où tu prends le ballon, il faut être dans ta bulle. Et puis après j’aime bien observer le déplacement du gardien pour prendre ma décision. Alors oui, ça aide d’avoir une personnalité calme.

YS : En puis trois buts en trois matchs, c’est un joli bilan. Tes amis te chambrent un peu avec ces statistiques assez folles pour un milieu défensif ?

BC : Les potes me chambrent, oui. C’est la première fois de ma carrière que je réalise un tel enchaînement (ndlr : rires). Malheureusement, il n’a pas rapporté beaucoup de points. Normalement, je suis quelqu’un qui marque pas mal à l’entraînement et très peu en match. Alors si je peux poursuivre sur cette lancée…

YS : À noter que tu as effectué tes débuts en professionnel au poste d’attaquant.

BC : Oui, j’ai évolué devant jusqu’à ce que le coach de l’époque me fasse reculer. Je pense que je n’avais pas les qualités athlétiques pour jouer devant. Ma technique était plutôt mon fort, ça faisait donc sens de descendre d’un cran. Disons que je retrouve un peu les sensations d’avant !

Nous remercions Boris Cespedes pour le temps accordé à cet interview et lui souhaitons un excellent Match des Vaudois et une belle suite de saison avec les Verts !

#AllezYS

NOS JUNIORS YLA POURSUIVENT SUR LEUR LANCÉE !

NOS JUNIORS YLA POURSUIVENT SUR LEUR LANCÉE !

Les A continuent leur série positive et gagnent une place au classement grâce à leur succès en Gruyère. Résultat positif à signaler pour les FE14 (en photo), ainsi que pour les FE13.


YS M19F – FC St Gall M19     0 – 9     (0 – 6)

« Une défaite face à une équipe bien supérieure physiquement et tactiquement avec des principes de jeu bien ancrés. Un résultat qui reflète clairement tout le travail qui doit encore être effectué.

Une bonne entrée en matière durant les 10 -12 premières minutes. A la suite du premier but adverse, suite à une erreur technique individuelle sur notre sortie de balle, tout a basculé mentalement. Nous concédons 4 buts sur des erreurs individuelles et un but magnifiquement construit par l’équipe adverse. 6 à 0 pour St Gall à la mi-temps.

En 2ème mi-temps les joueuses étaient plus agressives et plus attentives mais l’aspect athlétique de l’équipe adverse mettait en difficulté toute notre équipe. Nous concédons encore 3 buts construits face à une équipe très bien organisée tant défensivement qu’offensivement

Malgré cette défaite, je constate une envie d’apprendre et faire bien. Dommage d’avoir une équipe qui doute de ses compétences et manque de confiance en soi. » Saif Kraiem & Laura Laithier & Mickael Castejon M19F


Team la Gruyère YLA – YS & Région YLA     1 – 2     (0 – 2)

« Ce dimanche 4 novembre nous nous déplacions à Bulle pour y affronter le Team la Gruyère. Conditions de match pas favorable pour les deux équipes : pluie, vent et terrain vraiment petit.

Très bonne entame de match de notre part où l’on se procure de bonnes situations par notre maitrise du ballon. Dans l’aspect duels et l’intensité nous sommes au-dessus, on récupère beaucoup de ballons. Cela va se concrétiser par un but de Flavio Di Chio (27’) suite à une belle ressortie de balle collective qui finit par un beau rush solitaire sur son côté droit ponctuée d’une superbe frappe dans la lucarne opposée. L’adversaire se montre dangereux seulement deux fois sur deux centres.

Deuxième mi-temps l’adversaire revient avec plus d’agressivité et la volonté de nous mettre + sous pression qu’en première. Nous sommes donc un peu bousculés. Sur une bonne récupération haute, on remonte le ballon puis on obtient un coup franc à proximité de la surface pour donner suite à une faute sur Naïm Marhfouri que Cristian Rey (57’) transformera d’une superbe frappe barre rentrante. 0-2.

L’adversaire pousse, nous oblige à reculer et nous procédons plus par des contre-attaques mais sans succès pour mettre ce 3ème but. Team la Gruyère obtiendra un penalty qu’il transformera à la 75ème minute. La fin de match est tendue, on a eu des situations pour mettre le 1-3 car l’adversaire poussait fort de son côté pour revenir à 2-2. Au final, avec la détermination, la solidarité du groupe et l’apport de tous les remplaçants (sont tous entrés en jeu) on a maintenu l’intensité, « tenu la baraque » et remporté ce match 1-2.

Cette victoire nous permet de finir ce 1er tour sur une note positive et de remonter au classement. » Vincent Lannoix & Hassan Bala & Antony Tomas & Christopher Meylan YLA


Team la Gruyère YLB – YS & Région YLB     1 – 0     (0 – 0)

« Pour ce dernier match du 1er tour, nous nous sommes rendus à Bulle afin d’affronter Team la Gruyère. L’objectif était de bien finir cette 1re partie de saison qui fut mitigée.

Le match était plutôt équilibré, mais nous nous sommes créé les occasions les occasions les plus dangereuses. A l’instar de nos dernières sorties, nous manquons cruellement d’efficacité. De plus, nous avons eu de la peine à créer du danger et l’incertitude chez notre adversaire.

Sur une faute de mains de notre gardien, nous encaissons l’ouverture du score. Malgré quelques situations, nous ne sommes pas parvenus à revenir au score. Cette défaite nous fait mal, mais je pense qu’elle est révélatrice de l’état du groupe. Il va falloir se remettre au travail afin de revenir plus fort en 2024. » Dabo Karanmady & Kennedy De Matos & Clément Correia & Christopher Meylan YLB


FC Meyrin M15 – YS & Région M15     12 – 0     (3 – 0)

« Nous attendions une réaction après notre match de samedi dernier. Cependant, un seul joueur a montré une attitude convaincante sur l’entièreté du match. Nous attendons une réaction de la part de tous les joueurs, ils doivent mettre plus d’envie et plus de combativité afin d’éviter de perdre avec un aussi grand écart. » Modou Boye & Gabriel Agosta & Adnan Alicajic & Mickael Castejon M15


YS & Région FE14 – Team AFF-FFV Dähler FE14     8 – 5

« Avec un nouveau visage, les joueurs ont su exploiter toutes leurs ressources et ont réalisé un bon match avec du caractère et un contenu très séduisant.

Nous n’avons d’ailleurs pas caché nos intentions de vite nous approprier la rencontre et avons su maîtriser les nombreux débats du terrain avec ambition, cœur et efficacité. Quelques frayeurs encore rencontrées, preuve de notre fragilité encore perfectible.

Bravo à l’ensemble du groupe et du staff qui travaille sainement avec exigence et bienveillance. L’apprentissage continue, le voyage est encore très long. » Nicolas Phommarath & Michel Frütiger & Olivier Wütrich & Christopher Meylan FE14


Team AFF/FFV Castella FE13 – YS & Région FE13     1 – 2

« Déplacement à Bulle pour nos FE13, en quête d’un troisième succès consécutif, face au Team-AFF Castella. Nous entamons le match en maîtrisant le ballon et nous nous créons des occasions dans leur surface. Nos adversaires répliquent, mais nos joueurs s’organisent rapidement à la perte de balle. Le score à la fin du 1er quart-temps est de 0-0.

La deuxième période continue sur la même lancée. Nous réussissons nos sorties de balle avec des attaquants offrant des solutions entre les lignes, mais nous n’arrivons pas à trouver la faille dans la zone 3. Défensivement, nous ne sommes pas inquiétés, mais nous restons vulnérables à un but sur un fait de jeu, qui arrive sous la forme d’un penalty transformé par l’adversaire.

Nos joueurs réagissent, montrant que le groupe a gagné en maturité et tiré des leçons de ses échecs précédents. Ils se mobilisent tout de suite pour égaliser 5 minutes plus tard. La suite du match est tendue, avec les deux équipes se rendant coup pour coup. Nous conservons la possession du ballon, tout en restant vigilants face aux contres adverses.

La délivrance survient à 5 minutes de la fin. En phase de construction, nos joueurs sont patients, jusqu’à ce que notre central-droit serve notre couloir gauche dans l’intervalle à l’opposé. Ce dernier réussit son 1 vs 1 en rentrant sur son pied droit et en fusillant le gardien d’une frappe rasante. 1-2 L’équipe gèrera son avance avec brio. Nous avons été ravis des progrès observés au fil des semaines et qu’ils soient récompensés par un bon résultat. Nous avons encore beaucoup à apprendre et nous nous efforcerons de continuer à faire progresser nos joueurs. » Matar Coly & Sofiane Saudan & Christopher Meylan FE13


Foot Région Morges M13 – YS Menthue Région M13     7 – 3

« Le match sans par excellence, contre une équipe largement à notre portée. Nous avons été inexistants dans les duels. Les enfants ont eu un déchet technique bien trop important pour espérer quelque chose de positif durant ce match.

Ces choses peuvent arriver dans une saison, mais chacun doit se remettre en question car le manque de réaction et l’acceptation de la situation ne sont pas acceptables. Heureusement, il nous reste un match afin de pouvoir terminer ce premier tour sur une bonne note. » Bruno Reymond & Fabrice Prahin & Christopher Meylan M13


FC Servette FE12 – YS & Région FE12     7 – 1

« Match intéressant du côté de Servette, où nous avons réussi à faire face à un adversaire de très bonne qualité. Nos sauts de concentration nous ont malheureusement coûté cher face à un adversaire de cette qualité. Nous travaillerons sur cet aspect afin d’améliorer nos performances. » Romuald Neves & Albino Bencivenga & Marco Galati & Christopher Meylan FE12


FC Bavois MJOR D – YS & Région M11     2 – 2

« Bon match de notre part avec une magnifique possession du ballon de notre côté qui a duré 75 minutes ! Les garçons ont montré une magnifique rigueur défensive malgré les deux buts que nous encaissons qui auraient pu être évités.

Nous avons manqué de créativité offensive, ce qui aurait pu nous faire prendre l’avantage sur le match à plusieurs reprises. Je tiens tout de même à souligner la belle attitude des garçons qui se sont battus pour revenir à 2-2 et qui ont cherché la victoire jusqu’au coup de sifflet final. Bravo à tous pour leur magnifique évolution lors de ce premier tour ! » Tiago Parreira & Modou Boye & Fouad Rameche M11

BÂLE L’EMPORTE DE PEU

BÂLE L’EMPORTE DE PEU

Yverdon Sport n’est pas parvenu à sortir vainqueur de son duel face à Bâle, dimanche. Malgré l’égalisation de Cespedes, YS a concédé une seconde réussite en fin de match. Score final 2-1.

Yverdon Sport peut nourrir des regrets. Son déplacement à Bâle avait pourtant été plutôt bien négocié, tant dans le fond que dans la forme. Menés en première période après une réussite de Dräger (26e), les joueurs d’Alessandro Mangiarratti – l’entraîneur d’YS dirigeait dimanche son équipe pour la première fois, tout comme son vis-à-vis Fabio Celestini à la tête du FCB – ont patiemment attendu leur heure, notamment au cours d’une seconde période plus maîtrisée. L’égalisation est intervenue de manière méritée grâce à un penalty transformé par Boris Cespedes (73e, sa troisième réussite de l’exercice). Mais YS a ensuite craqué en fin de match pour finalement s’incliner 2-1. La faute aussi à un manque de rigueur sur certaines phases de jeu clés.

Pour cette première à la tête des Verts et devant près de 20’000 spectateurs au Parc St-Jacques, Alessandro Mangiarratti a procédé deux petits changements – forcés – au coup d’envoi. Aimen Mahious, légèrement blessé depuis sa sortie de jeu face à Winterthur une semaine plus tôt, et Christopher Lungoyi, suspendu, n’étaient pas du déplacement. Les nouveaux visages par rapport au dernier match se nommaient donc Dario Del Fabro et Kevin Carlos.  

Les occasions, mais pas les buts

Face à Bâle, YS a eu le ballon et s’est procuré de franches occasions. Il y a eu ces deux frappes lointaines d’Anthony Sauthier (20e/53e), ou cette grosse occasion pour Igor Liziero, seul au deuxième poteau à la suite d’un centre de ce même Anthony Sauthier. Le latéral d’Yverdon Sport évoluait, comme son coéquipier et capitaine William Le Pogam à gauche, plus haut sur le terrain qu’à l’accoutumée.

Alessandro Mangiarratti a en effet opté pour un dispositif en 3-5-2 face au FCB, lequel a permis aux deux joueurs de couloirs de disposer d’espaces intéressants. Un de ces espaces mêmes qui a permis à Anthony Sauthier, encore lui, de provoquer un penalty dans les seize mètres adverses. Un essai transformé avec sang-froid par Boris Cespedes malgré la pression des milliers de supporters bâlois.

Sauf que ce retour au score n’a pas eu l’effet escompté. Sigua, après un relai avec Barry, s’en est allé tromper Kevin Martin et donner la victoire aux siens. Yverdon Sport ressort vaincu de son duel face à Bâle. Il reçoit samedi prochain son voisin du Lausanne-Sport pour le Match des Vaudois.

#AllezYS

ALESSANDRO MANGIARRATTI : « JE REPRENDS UNE ÉQUIPE EN CONFIANCE »

ALESSANDRO MANGIARRATTI : « JE REPRENDS UNE ÉQUIPE EN CONFIANCE »

Yverdon Sport a présenté ce jeudi son nouvel entraîneur Alessandro Mangiarratti à la presse. L’entraîneur d’YS a salué le travail réalisé par son prédécesseur Marco Schällibaum. Il a également étayé les principes de jeu qu’il souhaite transmettre à sa nouvelle équipe.

Avant la séance d’entraînement de jeudi après-midi, délocalisée sur le terrain synthétique de Champagne en raison des fortes pluies qui sont tombées sur les terrains du Stade municipal d’Yverdon ces derniers jours, le nouvel entraîneur d’Yverdon Sport Alessandro Mangiarratti et le Directeur sportif du club Filippo Giovagnoli ont répondu aux questions de la vingtaine de journalistes présente. Petit tour d’horizon.

Filippo Giovagnoli : « Alessandro est un entraîneur suisse, qui connaît très bien le football de ce pays et qui peut aussi s’appuyer sur expérience du football internationale, pour avoir mené Vaduz en Conference League. Il représente l’entraîneur idéal pour ce poste. Bien sûr, nous regrettons de nous séparer de Marco Schällibaum, qui a écrit une partie de l’histoire du club ces seize derniers mois avec notamment le retour en Super League. Mais nous avons souhaité donner une nouvelle impulsion, une nouvelle identité pour rendre cette équipe encore meilleure. Identité désormais incarnée par Alessandro et nous en sommes très fiers. Les changements peuvent être considérés comme des risques, mais aussi comme des opportunités. »

Le Directeur sportif Filippo Giovagnoli.

Alessandro Mangiarratti : « J’ai eu un premier feeling très bon avec tout le monde ici, joueurs, staff comme dirigeants. Je reprends une équipe en confiance notamment grâce au bon travail réalisé par Marco Schällibaum. Je compte sur l’effectif en entier pour permettre au groupe de s’améliorer au quotidien. Nous voulons incarner une philosophie proactive, basé sur des principes de maîtrise, de construction et de rigueur bien définie. Je me réjouis vraiment de ce nouveau défi avec ce groupe de qualité »

#AllezYS

VAROL TASAR : « JE SUIS PLUS MÛR COMME JOUEUR, MAIS AUSSI COMME HOMME »

VAROL TASAR : « JE SUIS PLUS MÛR COMME JOUEUR, MAIS AUSSI COMME HOMME »

Yverdon Sport peut compter sur un Varol Tasar en grande forme depuis le début de saison. L’ailier de 27 ans se plaît au Stade municipal, qu’il a rejoint cet été en provenance de Lucerne. Avec ses quatre buts et trois passes décisives, il est le meilleur compteur des Verts après douze journées. Rencontre avec un homme posé, murit par les expériences et rasséréné par son équilibre familial.

YS : Varol Tasar, si l’on prend un peu de hauteur, ce début de saison est plutôt positif avec cette huitième place au classement de Super League avec seize points, non ?

VT : Effectivement, et ce n’est pas franchement une surprise tant nous avons un effectif de qualité. Le premier match de la saison à Zürich fut difficile. Mais il fallait aussi s’y attendre et ne pas trop douter. La préparation n’a pas été optimale, certains joueurs ont connu une pré-saison difficile. Depuis, le groupe a pris conscience de ses forces et a appris à jouer ensemble.

YS : Personnellement aussi ça se passe bien pour toi, avec ces quatre buts et trois passes décisives.

VT : Les chiffres pourraient encore être meilleurs, mais oui, c’est un bon début de saison. À vrai dire, j’ai la confiance de l’équipe et du staff et celle-ci m’est importante. Je me sens bien, je me sens libéré. J’ai connu des saisons plus difficiles par le passé, où je me sentais menacé pour chaque erreur que je commettais sur le terrain. Ici, j’ai le sentiment d’être respecté et je me sens à ma place dans le vestiaire. Je joue dans une position sur le terrain que j’affectionne et les erreurs me poussent simplement à faire encore mieux.

YS : Et puis il y a cette « spéciale », avec la pichenette devant le but. Deux de tes quatre réussites ont été inscrites de cette manière. Est-ce un geste que tu maîtrises plus qu’un autre ?

VT : Pas spécialement. Devant le but, je fonctionne vraiment au feeling. Tout dépend de ma position et de celle du gardien adverse. Mais en face à face, j’analyse beaucoup avant d’opter pour le geste que j’estime optimal.

« Plus jeune je cogitais beaucoup après les matchs. Je n’acceptais par exemple pas d’être changé en cours de jeu »

Varol Tasar

YS :  La saison dernière tu aurais pu être le héros malheureux d’Yverdon Sport lorsque, au dernier match de la saison au Stade municipal, sous les couleurs d’Aarau, tu es parti à la vitesse de l’éclair au but avant d’être intercepté au tout dernier instant par Anthony Sauthier. Un évènement qui aurait très bien pu empêcher Yverdon Sport de retrouver la Super League. Raconte-nous un peu ce moment…

VT :  C’est vrai et cette action incarne aussi ma dernière saison. Je n’étais pas trop en confiance. Peut-être que, aujourd’hui, le même geste sous mes nouvelles couleurs terminerait au fond. Peut-être que j’aurais pris la décision plus rapidement, celle de shooter avant.

Varol Tasar après son but contre le FC Bâle, dimanche 24 septembre dernier au Stade municipal.

YS : Plus globalement, comment se passe ton intégration ici à Yverdon ?

VT : Je vis dans un petit village près d’Echallens, où je m’y sens bien avec ma petite famille. Je ne connaissais pas trop la région avant de m’y installer pour être honnête.

YS : Et la langue française, est-ce toujours un casse-tête pour toi ?

VT : Oui mais je la comprends toujours un peu plus. Davantage que je ne la parle en tout cas (ndlr : rires) ! Mais je n’ai aucun souci de communication, puisque tant Marco Schällibaum avant que désormais Alessandro Mangiarratti s’expriment dans plusieurs langues, dont l’allemand, ma langue maternelle, et l’anglais, que je maîtrise aussi.

YS : D’un point de vue privé, on te sent très proche de te famille. On se trompe ?

VT : C’est exact, j’ai la chance d’être le papa d’une petite fille depuis peu. Je passe énormément de temps avec ma femme et mon enfant. J’aime être à la maison, entouré de ceux que j’aime. Mes parents viennent également régulièrement me voir jouer quand ils en ont l’occasion, bien qu’ils habitent à quelques heures de route d’Yverdon.

YS : Quel est le rôle de la famille, justement, dans ton quotidien de footballeur ?

VT :  Après une journée difficile, elle me permet de me calmer, d’oublier. Le football demande d’être fort mentalement et, auparavant, après les matchs, je cogitais beaucoup, encore plus après une défaite. Plus jeune, je n’acceptais pas forcément d’être changé en cours de jeu. Aujourd’hui j’ai davantage de recul, je suis plus mûr. Une fois à la maison, je vois le sourire de ma fille et je me rappelle aussitôt aux bons moments.

« La cotisation était trop cher pour mes parents qui n’avaient pas d’énormes moyens. J’ai donc continué au BSC Old Boys »

Varol Tasar

YS : Tu as fait l’essentiel de ta carrière de football en Suisse. Te sens-tu davantage comme un joueur d’origine suisse, ou allemande, ton pays natal ?

VT : Mes parents sont d’origine turcs et je me sens davantage comme allemand. J’y ai vécu l’essentiel de ma vie et connu la plupart de mes amis. Car en fait, lorsque j’évoluais en Suisse, je vivais encore en Allemagne, pas loin de la frontière. Même en étant jeune. Je faisais les trajets en train, ou mon père m’amenait à l’entraînement.

YS : Le Varol Tasar d’avant était similaire à celui d’aujourd’hui, c’est-à-dire petit, technique et très rapide ?

VT : J’ai commencé le football à 4 ans et j’ai toujours évolué en attaque. Effectivement, il n’y avait généralement pas plus petit que mois dans l’équipe mais cela n’a jamais réellement posé problème. Si ce n’est à Freibourg, en Allemagne. À 7 ans, on m’a fait comprendre que la taille ne parlait pas vraiment pour moi. J’ai opté pour la Suisse et le FC Bâle, mais la cotisation était trop chère pour mes parents, qui n’avaient pas d’énormes moyens. Alors nous avons trouvé une solution dans un autre club de la ville de Bâle : le BSC Old Boys. Le club a décidé de financer une partie de cette cotisation en attendant que mes parents puissent la régler plus tard dans l’année. C’était une solution qui me convenait très bien ; je ne voulais surtout pas mettre mes parents dans une situation délicate.

YS : Tu as aussi connu une expérience à l’étranger, en Turquie, dans le pays de tes parents.

VT : Oui, je suis parti après l’école obligatoire, je venais d’avoir 18 ans. Dans un club de troisième division. Mais l’aventure ne s’est pas passée comme prévu. Je n’ai quasiment pas joué, j’étais littéralement seul, dans une chambre, sans connaître personne… Je m’entraînais dur sans être aligné sur le terrain. Après 4 mois, j’ai décidé de revenir en Suisse. Je n’avais plus envie de me battre et voulais à ce moment arrêter le football, sincèrement

YS : Mais ce n’est pas ce qui est arrivé puisque tu portes désormais les couleurs d’Yverdon Sport.  

VT : On m’a proposé de reprendre à Aarau, avec les M21. Je n’étais pas contre l’idée. Après des bons débuts, j’ai intégré la première équipe, et j’étais totalement relancé.

YS : Jusqu’à disputer 182 matchs en Swiss Football League pour 39 buts… À 27 ans, te considères-tu gentiment comme un joueur d’expérience dans le vestiaire ?

VT : Je dirais que je me situe au milieu. Je ne suis pas trop le genre de joueur à aller donner énormément de conseils. J’aide plutôt les plus mes coéquipiers sur l’aspect mental, en les encourageant à chaque fois que j’en ai l’occasion.

Nous remercions Varol Tasar pour le temps accordé à cet interview et lui souhaitons une excellente suite de saison avec les Verts !

#AllezYS